Gérard Caudron : D’abord, je veux rappeler que si les marchés alimentaires ont été fermés, c’est le résultat de la ferme décision de l’État annoncée par le Président de la République d’interdire ces marchés, ne laissant que la possibilité au Préfet seul d’accorder des dérogations, certes après avis demandé au Maire de la commune concernée, mais si et seulement s’il y avait un problème d’alimentation de la population du secteur couvert par le marché.
A Villeneuve d’Ascq, cette condition n’étant pas remplie le Préfet ne m’a jamais demandé mon avis.
Par ailleurs, dans ce domaine comme dans tous les autres, l’État a décidé, décide ou décidera en laissant aux Maires la charge financière, celle de résoudre des contraintes matérielles ingérables ou souvent incompatibles entre elles et donc la responsabilité pleine et entière dans toutes ses dimensions des conséquences de sa décision (je parle de l’État et de ses représentants).
Il semble que l’État ait durant ses dernières heures « assouplit » sa position pour favoriser les réouvertures des marchés alimentaires mais tout en maintenant « l’interdit général » et donc en laissant toutes les responsabilités (et les impopularité) aux Maires.
Pour autant ,de nombreux citoyen(ne)s nous le demandant, nous …et j’ai décidé de rouvrir nos marchés avant la fin du mois en appelant à « l’esprit de responsabilité « des citoyen(ne)s qui vont y vendre et y acheter des produits alimentaires…
Si les risques, sans suffisamment de précautions, restent réels et graves (le nombre de morts quotidien en France ne baisse pas vraiment), pour autant on ne pourra pas continuer « à vivre » dans un confinement complet et une société bloquée…
Il faudra donc qu’on essaie d’en sortir progressivement en espérant que cela ne provoquera pas « la deuxième vague » tellement crainte… et dans la foulée, une troisième, quatrième ou cinquième (selon le film du même nom sorti en 2016)
