Carnets…

Carnet n°621 du 24 août 2020 / www.gcaudron.org

"Cézanne peint ..."

Entre canicule et COVID19, si l’été 2020 n’aura vraiment pas été « Un été comme les autres », j’aurais néanmoins pu vivre un peu plus de 3 semaines comme j’en vis chaque année en juillet ou en août « tout autour de la France Profonde » avec, cette année, d’abord la Haute-Savoie où j’ai pu rencontrer des jeunes Villeneuvois à Habère-Poche, la Drôme, l’Ardèche, les Pyrénées, la Dordogne, la Loire et la Seine-Maritime avant un retour à Villeneuve d’Ascq samedi prochain, le 29 août. 

   Pour autant, si on peut comprendre que ce périple de plus de 3 000 km, ses images, ses paysages, ses couleurs, ses végétations, ses atmosphères… inspirent l’amoureux des mots, des verbes, des sons et des odeurs que je suis, on est en droit de s’interroger sur le sens du titre de mon 621 -ème carnet puisque, ayant évité la Provence beaucoup trop encombrée à mon goût en août, je n’ai donc pas pu y « sentir » l’âme de Cézanne que cette Provence lui a tant inspiré. 

  Les raisons pourtant en sont simples : la redécouverte d’un film peu connu sur sa vie, « Cézanne et moi » un soir à la télé, la musique d’une chanson de France Gall qui m’est revenue en tête et ses paroles relues qui illustrent bien les photos que j’ai prises tout au long de mon parcours : « Sur les branches immobiles, les arbres font des rayons et des ombres subtiles… sous son chapeau de paille ,Cézanne peint et il éclaire le monde pour nos yeux qui n’voient rien », que l’on soit en Savoie, en Ardèche, dans les Pyrénées, en Dordogne sur la Loire ou en Seine-Maritime… car oui, c’est cela notre France dans une diversité qui fait quand même son unité et sa beauté.

  Trois semaines et trois jours en « rupture » dont j’avais bien besoin après deux ans et demi humainement douloureux, des choix difficiles à faire « quand l’horizon se rapproche », celui ,entre autres, d’engager et de faire une dernière campagne électorale pour un 7ème mandat de Maire et ainsi pour clore, en 2026, si tout va bien, un demi-siècle de mandats villeneuvois, moi qui, au début des années 70, n’aurais jamais imaginé être un jour élu…,

et bien sûr, « cerise sur le gâteau » si j’ose dire, en cette année 2020, faire face du mieux possible à l’épidémie du coronavirus et ses conséquences sanitaires, humaines, économiques, sociales, sociétales et comportementales en termes de douleurs pour les uns, d’égoïsme pour certains autres, de violences physiques et verbales, de perte de bon sens… J’en passe et des pires… chaque jour, je peux lire des messages internet qui l’illustrent….

  Jamais je n’aurais, moi non plus, imaginé vivre cela, convaincu néanmoins que je suis que si c’était à refaire, je serais encore déchiré entre le choix entre y être confronté avec toutes ces duretés égoïstes, injustes et cruelles et la conviction solidement ancrée en moi que je n’avais ni n’aurais le droit d’essayer d’y échapper…

  « Un été donc, entre canicule et COVID » durant lequel j’aurai beaucoup voyagé en moi-même, beaucoup revécu de souvenirs, beaucoup réfléchi à l’avenir, à celui de mes proches, de mes amis et de mes concitoyens. Un été où j’aurai beaucoup écrit sur tout cela et sur mes projets pour le mandat 2020-2026, entre un nouvel urbanisme « végétalisé » et une participation citoyenne généralisée, des services publics à adapter aux besoins nouveaux, la problématique du logement pour tous, celles des transports et des déplacements… sans oublier des réponses fermes à obtenir de l’Etat aux violences et actes de délinquances, sans pour autant sombrer dans une société autoritaire dont on sent les prémices dans les moyens de lutte contre l’épidémie et leurs conséquences…avec des surenchères qui me font repenser aux années 30 du 20 -ème siècle.

  Rien n’est simple et les amples fluctuations des cotes de popularité du Président de la République et de son Premier Ministre en sont l’illustration.

 On notera et je noterai à ce stade une lueur d’optimisme consécutive à l’épidémie. 

Chaque année on mesure en effet la date à laquelle l’humanité a consommé les ressources que les écosystèmes de notre planète peuvent produire en un an. Si cette date était en 1970… le 29 décembre (!), le 4 novembre en 1980, le 11 octobre en 1990, le 23 septembre en 2000, et le 2 août en 2019… elle sera, en 2020, remontée au 22 août… (avec donc un gain de 3 semaines entre 2020 et 2019). Si on ajoute à cela une baisse en 2020 de 14,5 % de « l’empreinte carbone », de 9,5 % de la consommation d’énergie mondiale et de 12,5 % des émissions de gaz nocifs à notre environnement, sans aller jusqu’à « se féliciter » de l’épidémie, il faut réfléchir à… et mettre en œuvre « des jours d’après » fondamentalement différents « des jours d’avant »…, d’où mes réflexions rappelées durant tout ce mois d’août sur l’urbanisme, les déplacements, les loisirs, la place de la nature et les proximités de tous ordres…, d’où l’importance de la dimension nourricière de nos villes, métropoles et campagnes revivifiées.

  Villeneuve d’Ascq en fera, plus que jamais, son étendard et son « objectif premier » sachant qu’on a commencé à nous en donner les moyens il y a déjà quatre décennies, qu’on est en pointe sur tout avec « nos 1 000 hectares  « … , qu’on a donc les potentiels, des forces citoyennes pour cela, mon énergie et ma détermination en la matière avec une équipe et des élu(e)s qui les partagent !

 Rappelons en effet que Villeneuve d’Ascq, c’est 1 000 hectares d’espaces verts, de nature, de cultures, de jardins, de bois, de forêts et de lacs (sur une surface totale de la ville de 2 600 hectares)

avec, selon un inventaire « à la Prévert » concernant sa dimension nourricière, 300 hectares de terres agricoles publiques et plus d’une centaine d’hectares privés, un verger conservatoire de 12 hectares, plus de 400 « jardins familiaux » associatifs gérés par 4 associations, des activités de cultures dans nos Fermes municipales du Héron et d’En-Haut, des jardins dans un nombre croissant d’écoles, la Serre des Prés et le Jardin de Cocagne qui conjuguent « nourricier et insertion », des activités de même  nature gérées par des structures pour handicapés, onze vergers urbains de « glanage »… pour le plaisir de tous, des dizaines de bacs potagers pour particuliers, des projets sur les « délaissés » existants encore dans les quartiers, la plantation d’arbres fruitiers, la Ferme urbaine Mulliez, le jardin partagé derrière et avec la Maison des Aînés et bien sûr nos 3 marchés hebdomadaires, celui dénommé CIVAM au Héron, Vascq’ Amap en lien avec la Ferme d’En-Haut…

voilà pour l’essentiel même si je sais que j’en oublie… dont beaucoup sont « d’initiative citoyennes »… individuelles ou associatives

Mais je m’en voudrais de ne pas citer la famille Bonvarlet et ses chevaux sur nos terres autour du lac du Héron ni ne pas voir des bovins ici et là… (j’en ai vu récemment au Recueil…), et le tout avec notre engagement « zéro phyto »…

Si on arrive à développer encore toutes ces actions et à servir d’exemple à la MEL, oui (et rapidement) « les jours d’après » seront fondamentalement différents des « jours d’avant »,

avec une même logique « vivre mieux » en vivant plus simplement … au plus près de chez nous pour nous nourrir, nous divertir, y habiter, étudier, travailler…

  Demain, il faudra que tous les projets « passent à l’aune » de ces nécessités…

ce qui suppose certes de la volonté de la part des Maires et élus locaux, mais aussi de moyens législatifs nouveaux de la part de l’État.

 Reste cependant à tenir compte d’un contexte épidémique pour le moins « préoccupant » et une gestion à la godille de nos dirigeants… avec par exemple les « perspectives de rentrée scolaire » sous le scénario maintenant bien connu : « le Ministre de l’Éducation décide (?) et les maires n’ont plus qu’à faire… » pour adapter, en quelques jours, les écoles, les cantines et les garderies avec leurs moyens budgétaires et en personnel… Fermez le ban !…

  Restent aussi les poussées de violences auquel l’Etat ne sait pas non plus faire face… et qui pourrissent la vie des Maires.

 Je ne sais si j’arriverai à contenir mes colères encore longtemps ni non plus si je ne finirai pas par « jeter l’éponge » après tant de coups reçus.

 Au demeurant et même si ce n’est pas une mince affaire que de gérer le présent en construisant l’Avenir dans de telles conditions et vu, qu’en la matière, on n’a pas vraiment le choix, l’idée que l’on doive construire un nouveau monde qui ne soit pas le monde de « l’avant COVID » mais un monde qui retrouve aussi les saveurs d’un passé, ses valeurs ,ses respects ainsi queses paysages et ses odeurs que l’on voit si bien chez Cézanne et que l’on entend dans les paroles de la chanson de France Gall rappelées en début de mon carnet, cette idée et cet espoir méritent bien ce titre : « Cézanne peint ».

  Ce carnet est donc en quelque sorte « une bouteille à la mer » que je voulais l’y jeter en ce 24 août 2020 ...

 


 

Carnet n° 620 du 17 août 2020 / www.gcaudron.org

« Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours ... »

Mon objectif en ce mois d’août 2020, après deux ans et demi qui m’ont parfois fait connaître les prémices de ce que les catholiques appellent « l’enfer »… et après les six premiers mois de cette décennie 2020/2030 que je pressentais depuis longtemps être celle de tous les dangers en même temps que celle de notre dernière chance en tant qu’humanité,

mon objectif, disais-je, était d’abord de me retrouver une forme physique que j’étais en train de perdre et donc de me reposer, de retrouver comme chaque année des paysages de notre « Belle France » tout « en me permettant » une réflexion approfondie sur ce qu’il fallait très vite entreprendre en ce début de mon 7è mandat de Maire pour être personnellement à Villeneuve d’Ascq et à la MEL à la hauteur de ces enjeux et de ces défis pour certains sans doute quel que peu mortifères.

  Commencé en Haute Savoie et sa montagne d’Hirmentaz près de Thonon-les-Bains, de Morzine et d’Habère-Poche, suivi d'une étape d’une semaine dans une Ardèche « pétrie de canicule » et à nouveau remplie d’une foule de touristes comme je n’en avais pas connue depuis 20 ans,

mon périple m’a conduit, depuis le 15 août, à Ax-les-Thermes au cœur des Pyrénées que je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir de toute ma vie…

D’où mon titre qui reprend celui d’une chanson qui date de la fin du 19è siècle avant d’être connue plus tard en forme d’hymne des « Chanteurs pyrénéens de Tarbes », une chanson qu’on nous faisait chanter dans mon école de Chailvet en insistant sur les « é…e » de Pyrénées, (les anciens s’en rappelleront sans doute),

une chanson que j’ai donc voulu reprendre en titre tant j’y ai trouvé le calme et la sérénité dont j’avais tellement besoin, allant même jusqu’à tremper mes pieds dans des bassins séculaires d’eaux chaudes… tout en étant bien sûr masqué, tel étant la règle sur toute la commune d’Ax,

ne pouvant pas reprendre un titre d’Eddy Mitchell « Il y a toujours un coin qui me rappelle » vu que je n’y étais jamais venu, ni celui d’une autre de Patrick Bruel « Qui a le droit ? » qui m’évoque trop les sacrifices que j’ai fait et fait faire dans ma vie privée et qui parfois « tournent en boucle » au fur et à mesure que mon horizon se rapproche…

   En ce jour donc du 17 août 2020, à l’heure où l’épisode de canicule semble être terminé mais où malheureusement celui de l’épidémie COVID19 ne l’est pas, ce qui nous laisse présager une rentrée bien difficile en particulier pour les mairies et leurs services publics, dans un contexte économique, social, budgétaire et sociétal infernal…,

j’angoisse quand je m’interroge sur les solutions possibles pour équilibrer nos budgets 2020 et surtout 2021 en forme de scénarios de « Mission impossible »,

vu les exigences citoyennes qui n’ont souvent en commun que d’ignorer nos contraintes et la réalité des faits dans le monde qui nous entoure,

vu aussi la situation de l’État qui avec « sa navigation à vue » sinon « à la godille » ne manquera pas de nous imposer de nouvelles dépenses et responsabilités (en particulier sécuritaires) tout en nous réduisant de fait tous nos moyens…

Oui vraiment, c’est et ce sera sans doute « mission impossible » et ce, bien sûr, sans les moyens que "les effets spéciaux" permettent à ses acteurs dans les films de la série du même nom.

  Il faudra donc très vite remettre à plat tous nos gros dossiers villeneuvois qui induisent  des dépenses importantes et qui conduiraient aussi à des urbanismes qui même si chez nous sont toujours maîtrisés, ne répondent pas suffisamment bien aux enjeux de la vie urbaine de demain où il apparaît que des confinements modulés et des déplacements limités deviendront la règle… pour toutes et pour tous.

  Alors oui, il faudra continuer à construire en ville, en particulier sur des friches, pour éviter de l’étalement urbain et le grignotage de terres agricoles, mais il faut qu’en termes de densités et « d’espaces ouverts » pour les habitants ,la loi nous donne de nouveaux moyens de contraintes sur les promoteurs et les propriétaires de terrains.

Et ce qui est vrai pour et à Villeneuve d’Ascq, l’est au moins autant dans la MEL où j’ai, à ce jour encore, cette délégation de Vice-président…

 On mesure l’ampleur, les difficultés et les risques de la tâche.

J’espère donc avoir pour cela « le soutien citoyen » des forces politiques y compris d’opposition et celui des citoyen(ne)s de Villeneuve d’Ascq et de la MEL.

 D’où l’importance d’une Démocratie Participative élargie et renforcée à condition qu’elle ne soit pas qu’une addition d’intérêts voire d’égoïsmes individuels sous le sigle bien connu « d’accord… mais ailleurs… », sachant que tout le monde a le droit de se loger et la nécessité de trouver un travail et que donc il faut construire des logements et des locaux économiques…

Vous avez dit « mission impossible » ?

Il en sera ainsi de toutes les opérations d’aménagements et donc d’investissements publics, mais aussi des coûts de fonctionnements, d’équipements, de services municipaux et de services " sous forme associative "

  Ce ne sera pas simple et même souvent douloureux, mais on s’apercevra très vite qu’il ne pourra pas en être autrement si on ne veut pas que « les jours d’après soient un mauvais "remake" des jours d’avant les jours qui nous ont plongé cruellement dans la situation d’aujourd’hui ! »

 En attendant il faut cesser d’abattre des arbres sauf s'ils sont malades et dangereux, en planter partout où cela réduit les effets des minéralisations passées, redimensionner « Grand Angle » et le cœur du Pont-de-Bois, refuser même au risque de se voir condamnés, des projets privés qui aggravent la situation et ce ,avant que la loi ne change,

savoir dire « non », ce qui n’est jamais populaire et de plus en plus générateur de violences de toutes natures contre les décideurs…

  Oui, malheureusement, on aurait pu espérer que la crise donnerait du bon sens, mais tout indique que c’est et que ce sera le contraire… et que donc la crise provoque et provoquera de la et des violences !

On comprendra en me lisant qu’au cœur des « montagnes Pyrénées » j’avais besoin de me reposer avant de « nouvelles escalades » sous l’air de refrain de cette même chanson qui nous dit :

« Halte là, halte-là, halte-là,

les montagnards, les montagnards,

Halte là, halte-là, halte-là,

les montagnards sont là »…

Pour essayer de terminer peut être sur une note plus optimiste, je veux néanmoins redire ma conviction voire " ma foi profonde" que si on arrive à faire en sorte que le monde d’après ne soit pas qu’un retour au monde d’avant,… on se rendra vite compte que « le jeu en vaut la chandelle »

et qu’une vie nouvelle ainsi construite peut être et sera porteuse de davantage de plaisirs et bonheurs simples que la vie des jours d’avant.

C’est certes un pari…

Mais avons-nous vraiment le choix ?

En attendant,

à toutes et à tous:

Bonne fin d’été… et que chacun profite au mieux de cette deuxième quinzaine du mois d’août !

 


 

Carnet n° 619 du 10 août 2020 / www.gcaudron.org

« Un été entre COVID  et canicule… mais un été quand même »

    Si il y a encore eu, ce samedi 8 août, une pointe de plus de 700 kms de bouchons routiers cumulés après les  1000 kms du 1er août, c’est la preuve que beaucoup de Français(es) qui le peuvent, qui en ont les moyens, qui ne sont ni malades, ni trop fragiles, ni trop angoissés par la situation d’aujourd’hui , ni surtout qui ne sont pas seul(e)s face à ces périls, difficultés et angoisses,

c’est la preuve, disais-je, que beaucoup de Français(es) ont eu envie, en cet été 2020, de partir pour (re)découvrir notre belle France et ce que l’on appelle  » la France profonde « hors des lieux, villes et plages de « grandes concentrations « .

  C’est ce que je fais cette année encore, comme je le fais chaque année…depuis des années…en commençant par une étape en Haute-Savoie pour y rencontrer les jeunes « colons » ainsi que leurs animatrices et animateurs d’un des 4 centres de vacances que j’ai réussi à maintenir , avant de venir passer une semaine de vacances  en Ardèche d’où je ferai , demain mardi, un crochet à Rémuzat pour visiter un deuxième centre de vacances …dans notre « site historique » de la Drôme qu’est la Ferme de la Donne.

  De vrais moments de bonheur que de rencontrer ces jeunes heureux de vivre de si belles découvertes avec des animatrices et animateurs professionnels et humains .

  Depuis 1977, avec ma découverte de Rémuzat ,alors sous l’autorité  de Jef Martin, je ne me suis jamais lassé de ces visites et de ces rencontres en des lieux et sous des formes qui sont à l’image de notre Ville , de nos services publics pour les jeunes, les enfants et pour  les autres citoyens Villeneuvois.

  Pour eux comme pour moi, il s’agit toujours après ,pour beaucoup ,un pénible confinement et, pour tous, un déconfinement « aléatoire », 

de revivre, de vivre encore malgré les menaces qui persistent   en essayant de « vivre autrement »…

 Ce n’est ni simple…ni acquis, d’autant plus qu’une terrible canicule s’est abattue sur toute la France et on imagine ce que vivent celles et ceux qui, après avoir été confinés dans leurs appartements, y subissent aujourd’hui des chaleurs souvent insupportables…

 C’est sans doute pour partie « le fruit du hasard » que de se voir, en cet été 2020, imposer un tel cumul de difficultés mais c’est aussi le signe du début d’une décennie dont les caractéristiques sont largement les résultats des excès collectifs de nos sociétés dans tous les sens du terme « excès »…

 J’en parle régulièrement dans mes carnets, étant loin d’être sûr que « l’espèce humaine », dont chacun(e) d’entre nous n’est qu’une infime parcelle, aura compris ce qui pourrait être un dernier avertissement à l’image d’un film de 2008 : « Le jour où la terre s’arrêta »…et de bien d’autres films tout au long de ces  2, 3 ou 4 dernières décennies…

 Aura-t-on « pris conscience » durablement, avec ces « gestes barrières qui s’imposent à nous », ce besoin de services publics et d’Etats forts pour faire face aux violences, aux épidémies, aux désordres d’une mondialisation dérégulée, aux conséquences d’un environnement en voie de destruction…sans oublier les terrorismes sous toutes leurs formes comme vient de nous le rappeler le massacre de 8 humanitaires au Niger…voire la catastrophe de Beyrouth…

Aura-t-on « pris conscience », disais-je, que nous vivons le temps d’un dernier avertissement ?

D’où le sentiment particulier que j’éprouve durant cette semaine en Ardèche où « l’âme » de Jean Ferrat me semble plus que jamais palpable, 

 !Jean Ferrat, de son vrai nom, Jean Tenenbaum qui nous a quitté il y a 10 ans à Aubenas, dont le père fut déporté à Auschwitz, Jean Ferrat un homme de gauche engagé, un amoureux de la France, de la Liberté et d’une société de justice sociale .

Jean Ferrat et sa « montagne belle » qui, dès 1967, regrettait sa désertification tout en la comprenant, …en concluant ainsi sa chanson :

« Pourtant que la montagne est belle, comment peut-on s’imaginer, en voyant un vol d’hirondelle que l’automne vient d’arriver »

Et ce, tout en chantant aussi par ailleurs :

« Que c’est beau la vie ! »,

Jean Ferrat, dont je ressens les mots, les musiques, les pensées de plus en plus profondément au fur et à mesure de mon « temps  passe »….,

des mots, des musiques, des pensées ,par certains côtés empreints de pessimismes mais aussi souvent heureusement pleins d’espoirs :

« Que c’est beau la vie »…oui que c’est beau la vie…oui que la montagne est belle , oui que la France est belle ! 

Oui, en effet, malgré l’épidémie, malgré les canicules, malgré les violences et les catastrophes…, « que c’est beau la vie »,

car la vie c’est aussi nous, ce que nous faisons, ce que nous pensons, ce que nous construisons.

« L’avenir ne se prédit pas…il se construit… »

Et cette décennie 2020-2030 sera aussi, et même d’abord, ce que nous en ferons, pour nous, pour nos enfants, pour leurs enfants…

 Et c’est pourquoi j’ai décidé de « continuer à servir », en espérant des prises de conscience à tous les niveaux qui ne laissent pas les élus locaux  seuls face à des problèmes qui explosent, des moyens qui diminuent, des égoïsmes fruits des inégalités sociales et des violences y compris à leurs égards « qui s’envolent »…

   En ce lundi 10 août, par plus de 35 degrés à l’ombre , il n’est pas interdit de rêver…tout en fredonnant des chansons de Jean Ferrat…

Et pour ce qui me concerne, il ne m’est pas interdit, voire il me revient…car j’en ai vraiment envie, 

de souhaiter à toutes mes lectrices et à tous mes lecteurs le meilleur été possible et quand cela leur (et donc vous) est possible de bonnes et belles  vacances ,

avec mon amical souvenir de Maire  et  d’homme.

 


 

Carnet n° 618 du 3 août 2020 / www.gcaudron.org

«  Clopin-clopant »

 

Il est des moments particuliers où tous les hommes et toutes les femmes « se penchent sur leur passé » avec plus ou moins de nostalgie, de regrets, voire de remords mais aussi pour certain(e)s, comme moi en ce jour, avec encore de l’espoir quant à l’avenir, un espoir qui s’appuie sur une volonté farouche de vivre au mieux tout ce que ma vie privée comme publique pourra encore m’apporter.

D’où ce titre, « clopin-clopant… » qui n’a rien à voir avec un boitillement consécutif à mon accident du 5 août 2019 après lequel je n’ai, m’a-t-on dit, pas pris suffisamment de repos en plus d’une insuffisance compréhensible de soins, résultat du confinement.

Pourquoi donc « clopin-clopant » ?

D’abord parce que c’est l’image de la vie et donc de sa vie quand on se penche sur son passé, un passé qui n’est jamais linéaire mais, qui est, à l’image d’une bobine de film, une suite d’images souvent en rupture les unes par rapport aux autres et dont seul le mouvement du projecteur en fait une vie continue…

Ensuite, et surtout en ce jour du 3 août 2020, parce que c’est le titre d’une chanson de 1948 interprétée par Yves Montand, Édith Piaf, Juliette Gréco et Henri Salvador, une chanson que beaucoup « des moins jeunes d’entre-nous » se plaisent encore parfois à fredonner :

« Et je m’en vais clopin, clopant dans le soleil et dans le vent. De temps en temps le cœur chancelle, y’a des souvenirs qui s’amoncellent…, comme s’envole une hirondelle, la vie s’enfuie à tire d’aile. »

Somme toute, et on s’en rend compte tous les jours, c’est la vie et c’est la société, voire l’espèce humaine qui s’en vont toutes « clopin-clopant »… d’où sans doute « une forme d’éternité » que cette chanson de Pierre Dudan et Bruno Coquatrix.

Quand on voit l’évolution, les ralentissements et les accélérations de l’épidémie du COVID 19, ses 700 000 morts et 20 millions de malades dans le monde (certes inégalement répartis dans le temps et dans l’espace), les balbutiements des dirigeants de tous nos pays (et ceux de notre pays ne sont pas les derniers) qui communiquent 24h/24 sans beaucoup de cohérence ni même de lisibilité pour nous les Maires qui sommes chargés de les appliquer…

Quand on voit aussi les chiffres annoncés quant à notre PIB (produit intérieur brut) et quant au nombre de chômeurs, si le nombre de chômeurs annoncé sera sans doute dépassé, je peine à croire aux chiffres sur le PIB et j’ai surtout des « doutes » quant à de mêmes effets sur les patrimoines et les fortunes de ceux qui sont « aux manettes » des grosses entreprises, des grands groupes et des « structures financières » qui les englobent car finalement ni les bourses ni les dividendes annoncés ne se portent aussi mal…

Quand on me dit par exemple que le sport professionnel va mal et que je lis qu’un joueur du LOSC vient de se vendre pour la modique somme de 80 millions d’euros,…je repense à mon titre de la semaine dernière « le monde est fou » et je ne parle pas du nombre de milliardaires qui gardent de confortables matelas tandis que le nombre de pauvres explose partout, que les budgets des États perdent « tout sens », et que nos finances communales qui doivent rester équilibrées, s’annoncent dignes de « Mission impossible »…,

sachant qu’il nous a fallu gérer les coûts des moyens de protection mis à disposition des citoyens tout en payant les salaires de nos agents et en rendant au mieux les services publics nécessaires aux citoyens qui n’avaient pas d’autres solutions (crèches, écoles, aides sociales, services d’accueil d’état-civil, d’entretien de la ville etc.)

J’ai même, « envers et contre beaucoup », (rappelons nous la grève déclenchée 2 jours avant le 2ème tour des élections) réussi à organiser 4 centres de vacances et des centres de loisirs en juillet et en août pour y accueillir tous les enfants et tous les jeunes qui le souhaitaient et ce, grâce heureusement à des services et à des personnels qui, majoritairement, n’ont pas été « aux abonnés absents »…merci à elles et eux !

Depuis le début du déconfinement et même si nous n’avons pas retrouvé l’intégralité de nos moyens en personnels…pour des raisons multiples que je ne commenterai pas, une activité « normale » a repris, les chantiers sont repartis…mais avec souvent donc des surcoûts pour les services et des retards pour les travaux que malheureusement certain(e)s citoyens(ne) se refusent à comprendre… (no comment !)

Autre élément qui rend la vie de beaucoup d’élu(e)s locaux particulièrement difficile : l’explosion de toutes les formes de délinquance et de violence et c’est pourquoi, au risque de déplaire à « quelques bons esprits » j’ai apporté un soutien sans faille à nos forces de police, de gendarmerie, de secours et de pompiers confrontés jour et nuit à des violences…y compris routières…

On le voit et tout nous le confirme :

L’expression « clopin-clopant » pour décrire le quotidien de nos sociétés dans nos villes et pour une grande partie de nos concitoyens n’est pas « inadaptée » ni incongrue, ni exagérée !

Oui « clopin-clopant »…quand on entend tout et son contraire de la part de celles et de ceux qui se refusent à voir autre chose que ce qui les « intéresse » et que ce qu’ils pensent ou croient…

M. Macron, « biberonné » par François Hollande et les siens, l’avait bien compris pour gagner en 2017. Il l’a bien compris dans la gestion de la crise : « je parle donc je suis… » et aux autres de faire…Il en connait bien les mécaniques…et c’est pourquoi « sa côte », nous dit-on, a remonté. C’est pas beau ça ?…

Certain(e)s parleront de « masochisme », un mot dont les dictionnaires nous disent que c’est le fait de personnes qui recherchent ou se complaisent dans la souffrance… Peut-être bien…mais cela ne concerne pas celles et ceux qui souffrent vraiment… qui aujourd’hui et demain encore davantage, se compteront en millions de plus et donc bientôt en dizaines de millions dans notre pays.

On me rétorquera peut-être qu’en postulant un 7ème mandat de maire (et donc ainsi un huitième mandat d’élu Villeneuvois) je n’ai pas de leçons à donner en la matière…

Certes, mais le 2 octobre 2019 quand j’ai annoncé ma candidature, on ne pouvait pas savoir que le pire arriverait si vite et ensuite, quand il a « pointé son nez », je ne me suis pas reconnu le droit de déserter car c’est dans les moments de crise qu’on a besoin de femmes et d’hommes expérimentés et qui, de plus, n’ayant plus rien à perdre ni à gagner, sont parfaitement libres pour « faire le boulot »…sans calculs politiciens, d’autant, comme l’a dit Léonard de Vinci, que : « La rigueur vient toujours à bout de l’obstacle », (et je n’en manque pas), et que : « qui pense peu, se trompe beaucoup » (ce dont peu de monde pourra dire de moi).

D’autant plus enfin que je sais, comme Victor Hugo, que  les faux amis sont « des nœuds qui deviennent des couleuvres » (qui n’en a pas ?…même si, au demeurant, j’en ai sans doute bien moins que d’autres en politique, m’étant toujours refusé « à m’en acheter … »)

« Clopin-clopant », disais-je…et pourquoi pas ? car finalement c’est aussi comme cela que l’on marche dans un déséquilibre permanent de nos deux jambes…un déséquilibre permanent et fragile à la fois,…à l’image de la vie.

En ce 3 août 2020, quand j’entends certain(e)s dire que 2020 sera la pire année de l’histoire de l’humanité, non seulement pour moi l’année 2020 sera loin d’être ma pire année au regard des années 2018 et 2019, une année 2020 avec aussi plein de bonnes choses, assorties de « prises de conscience » bien utiles pour ma dernière étape,

mais pour ce qui est de l’humanité, il y en a eu d’autres, « pires ou moins pires », entre 1939 et 1945, en 1918 avec la grippe espagnole qui tua davantage que les tranchées avec 5% de la population mondiale d’alors, (soit « ramenée » aux 8 milliards d’habitants actuels…ce qui ferait 400 millions, un calcul pour se rendre compte de « l’importance » du pourcentage de 5%).

Au 14ème siècle avec la peste noire qui décima l’Europe à hauteur de 40% et même, ai-je relu, en l’an 536 avec deux années d’obscurité 24H/24 en Europe, au Moyen Orient et une partie de l’Asie, une chute des températures, des famines, la peste noire déjà, la dislocation de l’Empire Romain…et donc des morts par centaine de millions.

Somme toute déjà, à l’époque, pour beaucoup… « il était clair que « la fin du monde » était arrivée.

Au demeurant et même « si rien n’est jamais acquis » en bien comme en mal…(comme l’a si bien chanté Georges Brassens),

il semble clair que «  la fin de l’ère d’une certaine facilité est arrivée » ce qui ne veut pas automatiquement dire que pour le Monde, l’Europe, la France et nos Villes l’ère qui s’ouvre sera « automatiquement désastreuse »

car cela dépend aussi de nous « ici et maintenant » qu’il en soit autrement !

 


 

Carnet n° 617 du 27 juillet 2020 / www.gcaudron.org

« Le monde est fou ! »

J’avoue qu’en cette fin de juillet 2020, quand je regarde les émissions de « télévision à jets continus » (comme j’aime à les appeler) qui nous passent en boucle des images et des commentaires à longueur de journées, le temps d’être remplacées par d’autres, quand je lis certains « articles » de presse, que je consulte les dizaines de mails que je reçois chaque jour, sans oublier des courriers et des pétitions tout juste déconfinés,

je ne déborde pas d’optimisme malgré certaines perspectives personnelles plus agréables avec, dans 9 jours, si « les faits et les dirigeants de notre pays » n’en décident pas autrement, un départ pour une immersion annuelle dans plusieurs régions de notre France profonde…

Il est vrai que rien ne concourt à un véritable optimisme entre une épidémie de COVID 19 qui au mieux « vivra sa vie »… sans nous replonger dans une période peut-être pire que celle subie de mars à mai dernier,

une économie à la dérive avec, à la clé, des millions de chômeurs et de pauvres venant s’ajouter aux millions de chômeurs et de pauvres que notre pays connaît déjà,

un accroissement accéléré des injustices et des inégalités qui en découlent et en découleront,

des phénomènes de violences à tous les niveaux que l’État, pourtant responsable de la sécurité, peine à « écoper » (comme on dit dans la marine s’agissant de vider avec une écope un bateau qui coule…),

en se contentant « d’orienter », là aussi, les colères et les angoisses citoyennes vers les élus locaux et les Maires sans leur donner aucun moyen.

Pas de véritable optimisme, disais-je, mais plutôt un réel pessimisme en ce début d’une décennie qui me rappelle toujours «La prophétie de Saint Malachie, dite prophétie des papes » dont j’ai déjà plusieurs fois parlé dans mes carnets,

où, face au « pire » qui nous menace, je sens une majorité de citoyen(ne)s qui, au mieux, se refusent « à entendre, à voir et à parler » (à l’image « des 3 singes »), quand cela ne les conduit pas dans leurs demandes, revendications, exigences à les exprimer avec une certaine violence en faisant comme si rien ne s’était passé depuis mars, rien ne se passait encore maintenant en termes de conséquences de l’épidémie, voire rien n’allait se passer dans les semaines et les mois qui viennent.

Si je pressentais déjà, quand j’avais pris ma décision de candidature, confirmée le 2 octobre 2019, que le mandat de Maire de 2020 à 2026 ne serait pas « un long fleuve tranquille », je n’imaginais quand même pas qu’il risquait « de tourner au cauchemar ».

Si on en est pas encore là, pour autant tous « les ingrédients » sont là !

D’où ce titre et, pour ce qui me concerne, ce rappel d’une citation de Didier Erasmeégalement appelé Erasme de Rotterdam, un chanoine humaniste et philosophe de la deuxième moitié du 15ème siècle et du premier tiers du 16ème :

« C’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous ».

Comme quoi… il y a plus de 500 ans… c’est finalement à la fois inquiétant et rassurant qu’on soit amené à faire des constats similaires et à en exprimer des conséquences comparables,

tout comme il est sans doute intéressant de se rappeler ces mots d’Albert Camus écrits le 1er septembre 1943 : « Celui qui désespère des événements est un lâche mais celui qui espère en la condition humaine est un fou ».

Entre les deux, « mon cœur (ne) balance (pas) »… je préfère être un fou…,

tout en me rappelant, en la faisant mienne, cette autre conviction exprimée par cet écrivain philosophe que fut Albert Camus qui explique sans doute ma liberté de langage et d’écriture : « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde »,

et donc en rappelant à beaucoup de nos dirigeant(e)s qui trop souvent s’y complaisent que :

« Le fascisme, c’est le mépris. Inversement toute forme de mépris prépare ou instaure les fascismes » (« L’homme révolté », un ouvrage de 1951 où « comment l’homme, au nom de la révolte s’est accommodé du crime et des États policiers concentrationnaires du XXème siècle).

Malgré tout, malgré un pessimisme que je ne suis ni le premier ni le seul à éprouver, je continue à me battre sans faiblesse, ni compromission, ni « langue de bois » parce qu’à l’instar d’Albert Einstein je pense profondément que : « Le monde est dangereux à vivre non pas à cause de ceux qui font mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ».

Sans faiblesse, ni compromission, ni langue de bois, ni petites ou grandes lâchetés,

en rappelant, à ce stade de mon 617ème carnet, à celles et ceux qui aimeraient que la page de la crise soit tournée (et qui se plaignent du fait qu’ils n’ont pas eu encore en juillet ce qu’ils pensaient avoir en mars), que dans le monde, à propos du COVID19, 196 pays sont touchés avec 616 317 décès déclarés, un chiffre qui a doublé en 2 mois, dont 150 000 aux États-Unis, 45 422 en Grande Bretagne, une poussée en Afrique et des craintes de 2ème vague en Europe,

en rappelant à d’autres, sinon aux mêmes, que si toutes les formes de violence explosent partout, les Maires n’en sont ni les premiers responsablesni les premiers légalement compétents pour y faire face, ni ceux qui en ont les moyens… même si ce sont les plus faciles à interpeler… ce qui auraient dû conduire certain(ne)s de ces citoyen(ne)s à aller voter les 15 mars et 28 juin…,

en rappelant à toutes et tous que si ce n’est pas facile en ce moment de diriger la France, c’est quand même trop facile pour le Président de la République et son Premier ministre « de faire des annonces » en laissant aux Maires « le soin de faire » et d’en porter les responsabilités…

et dans ce domaine comportemental, je peux et je dois dire que, si ce n’est pas nouveau, c’est de pire en pire !

On a dû gérer, et on l’a fait, les conséquences de la crise dès le mois de mars quand le Président en a décidé la date et fixé des obligations… sans nous en donner les moyens, voire parfois en nous les retirant (ex : les masques).

On nous a fait gérer la fermeture des écoles, le maintien d’un minimum de services et les réouvertures partielles. On nous a laissé dans le brouillard pour les centres de vacances et les centres de loisirs,

les règles de reprises du travail pour les fonctionnaires territoriaux sont pour le moins peu claires et, en cette fin juillet, je peine encore à relancer « la machine municipale » et ses services publics vu les moyens humains dont je dispose face à des besoins en forte augmentation.

Et encore… on n’en est pas encore à la rentrée quand un nombre « non négligeable » de citoyen(ne)s sont partis ou vont partir en vacances parmi celles et ceux dont la fonction est d’assurer ces services et parmi celles et ceux qui en bénéficient.

Je comprends les uns comme les autres ayant moi-même besoin de repos… mais il faut en gérer les conséquences… et ce n’est pas simple.

Je pourrais, à ce stade, allonger ma liste de faits, de décisions et de contradictions de toutes natures de nos dirigeants,

entre d’un côté les annonces claironnées par eux et les réalités vécues par les élu(e)s locaux, les personnels de santé et éducatifs de l’État (et pas qu’eux), les services de sécurité (et pas qu’eux)…, sans oublier toutes celles et ceux qui, à tous les niveaux, dans le public comme dans le privé, ont permis à tous les autres de continuer à vivre !

Une chose est sûre… et même si « mon importance » est bien modeste, je ne les oublierai pas et je ne les confondrai jamais avec celles et ceux qui ont rendu « les services minimums » pour lesquels ils ont été payés, pas plus, et je le répète, que je ne cesserai de le dire à celles et ceux qui se plaignent de retard s’agissant de « trous à boucher », de caméras à installer, d’arbres à tailler, de logements à attribuer par les bailleurs, de retards sur des chantiers etc. etc… comme si rien ne s’était passé…

Et là encore, à chacune et à chacun de celles et ceux qui se comportent ainsi, je dédirai ces mots d’Albert Einstein :

« Le sort de l’humanité en général sera celui qu’elle méritera »,

en ajoutant du même auteur :

« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »…

C’est ce que je fais.

 


 

Carnet n° 616 du 20 juillet 2020 / www.gcaudron.org

« Probabilité ou Espérance mathématique…  le retour… en replay » ? »

En cette 3ème semaine de juillet et en ce lundi 20 juillet plus précisément,

alors que la vie semble avoir à peu près repris dans presque tous les domaines, que des millions de Françaises et de Français partent en vacances avec, à la clé, entre 700 et 800 kms de « bouchons » chaque samedi et donc des aires et des stations d’autoroutes où « les distanciations » ne sont plus que de « lointains souvenirs »…,

des informations sont « distillées » dans « les médias en jets continus » (comme j’aime à les appeler) par les « princes qui nous gouvernent » qui ne nous parlent plus de « deuxième vague épidémique » dans la foulée de la première, ni non plus de risques de reprise de l’épidémie en octobre ou novembre, mais de signaux « faibles » en termes de nouveaux cas et de transmissions du virus, en particulier dans des départements et régions plutôt épargnées en mars et avril dernier.

Ce sont ces « petites musiques » qui m’ont fait me souvenir, lors d’une de mes dernières nuits d’insomnie, de ce que j’écrivais il y a près de 6 mois, à une semaine près, le 27 janvier 2020 dans mon 591ème carnet sous le titre de « Probabilité ou Espérance mathématique ? ».

D’où le titre, six mois plus tard, de mon 616ème carnet d’aujourd’hui : « Probabilité ou Espérance mathématique… le retour… en replay ? »

Je cite ces extraits de mon carnet 591 du 27 janvier :

« Mais c’est surtout le début en Chine d’une épidémie de coronavirus… avec des villes et des citoyens confinés par dizaines de millions…, en dehors de 3 citoyen(ne)s contaminés de retour en France qui ont fait de notre pays le premier pays européen à être touché…,

des chiffres et des mesures prises en Chine accompagnées de déclarations de notre Ministre de la santé « à la mode Tchernobyl «   (sic) ,

des extraits donc de mon carnet du 27 janvier qui m’ont remis en tête un titre « Probabilité ou espérance mathématique ? »,

« l’élément de « probabilité » disais-je alors, qui s’exprime en pourcentage…

« l’espérance mathématique » qui est le résultat de la multiplication de la « probabilité » par le poids de ce que l’on risque de gagner ou de perdre… »

D’où ma conclusion du 27 janvier :

« je pense que le choix rationnel basé sur « l’espérance mathématique » et non sur la probabilité s’impose…

… je crains pourtant que le reste du monde et ses dirigeants… fassent le choix de la « probabilité » faible pour épargner les intérêts économiques et financiers des pays et des profiteurs d’un système libéral capitaliste exacerbé… en oubliant que même s’ils sont très riches ou très puissants, l’argent ne les protègent pas des virus… ».

Tout était alors déjà dit…

Et ce, avant de conclure par ces mots de François Mitterrand :

« L’action politique, à certaines heures, est comme le scalpel du chirurgien, elle ne laisse pas de place à l’incertitude ».

Dommage que le Président Macron n’ait sans doute jamais lu les écrits de son illustre prédécesseur (même quand il était lui-même carté PS)…, sinon il n’aurait pas attendu le 16 mars soit un peu plus de 2 mois et demi plus tard pour confiner les Français(es) après avoir, 4 jours plus tôt le 12 mars, laissé s’organiser le premier tour des élections municipales le 15 mars…

Alors, aujourd’hui 20 juillet, que peut-on dire ?

  1. On ne peut pas empêcher les Français(es) de revivre, de retravailler, de partir en vacances sous peine de fragiliser (et le mot est faible) une économie, des entreprises et une société déjà bien malades avec, à la clé, des millions de chômeurs supplémentaires.
  2. On ne peut pas non plus accepter comme inéluctable une nouvelle phase épidémique peut être plus violente… qui « achèverait » (au sens « mettre à mort ») notre pays lui-même…

Nous n’avons, en effet, pas d’autres choix que de laisser le pays « revivre » mais, en même temps, en se préparant à une « rechute » possible et surtout en étant toutes et tous vigilants dans le respect absolu par toutes et tous des « gestes barrières »,

sans oublier « une recherche sans compter » d’un vaccin accessible par toutes et tous,

la nécessité absolue et vitale de remettre pleinement la gestion de notre système de santé entre les mains de celles et ceux qui sont en première ligne et qui ont montré leur capacité à faire face au pire en mars, avril et mai et, enfin, en arrêtant de fermer des lits et des hôpitaux !…

Il faudra donc nous habituer, toutes et tous, à vivre autrement, avec finalement beaucoup de « bons côtés » mais aussi des contraintes, certes parfois pénibles, mais de toutes façons inévitables.

Puis-je aussi suggérer « de loin »… à messieurs Macron et Castex d’avoir toujours en tête cette différence entre probabilité et espérance mathématique quand ils pensent, préparent ou décident de « politiques » qui divisent, (voire pire), nos concitoyen(ne)s à l’heure où il faut tout faire pour être Rassemblés sur de même objectifs…

Et comme cette réflexion et cet impératif sont valables pour tous et à tous les niveauxje le dis aussi aux élus du Conseil de la MEL qui va se réunir le 21 juillet, c’est-à-dire demain, à son exécutif, à sa majorité et à ses oppositions,

comme je me le dis pour ce qui est de Villeneuve d’Ascq, de son Conseil Municipal, de sa majorité, de ses oppositions qui représentent, dans leurs diversités, toutes et tous les Villeneuvois(es).

Si chacun(e) espère, désire ou veut légitimement que vienne un jour le temps d’autres choix, d’autres élu(e)s et d’autres dirigeants… et donc pour certain(e)s, « que viennent leur tour », encore faut-il que nous ne laissions pas se transformer notre monde, notre Europe, notre France et nos villes en champs de ruines où ne régneraient plus que la misère, les désordres et les violences…

Et, à ceux qui, en me lisant, se diront que j’exagère, qu’ils et elles repensent à la différence récurrente entre probabilité et espérance mathématique.

Même si « le pire » a encore une probabilité à ce jour relativement faible, le résultat de la multiplication entre cette probabilité et ses conséquences mortifères est tellement important, qu’on ne peut se permettre d’en prendre le moindre risque et de ne pas tout faire, sinon pour l’éviter complètement… au moins pour le réduire à un niveau « gérable »…

D’où, pour aller dans ce sens et éviter des dissensions inutiles et dangereuses à la fois, mon rappel à ce stade de mon 616ème carnet d’une expression en 13 mots devenue proverbiale, (dont on trouve l’origine, nous dit-on, dans « l’évangile selon Matthieu versé 3, chapitre 3, que Matthieu prête, en d’autres termes à Jésus) :

« Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais »,

une expression souvent utilisée de manière ironique à propos de celles et ceux qui se dispensent des conseils qu’elles (et ils) donnent aux autres,

mais, une expression que l’on doit toujours avoir en tête pour éviter de tomber dans cette contradiction à tous les niveaux dans sa vie, de ses actions, qu’elles soient publiques ou privées, en s’efforçant donc de toujours faire ce que l’on dit et ce que l’on demande aux autres de faire.

Ce n’est certes pas simple…, pour personne..

Mais c’est, en période de crise, nécessaire et vital.

Pour ne prendre qu’un seul ensemble d’exemples dans un seul domaine, le domaine politique, on m’autorisera, à ce stade, une simple remarque de bon sens :

Et si celles (et ceux) qui sont (ou sont devenus) des opposants dans une collectivité tout en étant dans la majorité d’une autre, cessaient de dénoncer là où elles (et ils) sont minoritaires ce qu’elles (et ils) font là où elles (et ils) sont majoritaires…

Est-ce bien nécessaire, en cet instant, d’en donner des exemples entre Région, Département, MEL et communes ?… ces exemples ne manquent pas et les noms de leurs auteur(e)s en sont bien connus…

« Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais… » : celles et ceux qui se sont faits les adeptes de cette expression durant la campagne des municipales n’y ont absolument rien gagné.

J’espère qu’elles (et ils) cesseront vite de se comporter ainsi sachant que d’ici 6 ans « bien de l’eau aura passé sous le pont ».

Qu’on soit de la majorité ou des oppositions, à Villeneuve d’Ascq, de la majorité ou des oppositions à la MEL, les seules choses qui comptent :

c’est que Villeneuve d’Ascq continue sur la bonne voie,

que la MEL soit dans le peloton des grandes métropoles européennes,

et que nos concitoyen(ne)s y vivent du mieux possible.

Pour cela, que l’on soit majoritaire ou minoritaire, il ne faut dire que ce que l’on pense pouvoir faire et surtout faire ce que l’on a dit et promis.

Telle a toujours été ma règle de conduite même s’il a pu m’arriver, comme tout le monde, parfois de me tromper !

C’est une question d’éthique et c’est peut-être pour cela que depuis 44 ans mes concitoyen(ne)s me font confiance.


 

Carnet n° 615 du 13 juillet 2020 / www.gcaudron.org

« Les jours d’après les jours d’avant… »

Avant finalement de choisir ce titre sans doute moins « percutant » qu’un autre titre beaucoup plus connu et plus souvent utilisé durant ces derniers mois, un titre qui fut en 2004 celui d’un film catastrophe « Le jour d’après » et qui décrivait par son ampleur et surtout par sa rapidité une catastrophe planétaire par certains côtés comparables à celle provoquée par le COVID 19,

un événement bouleversant qui remet (ou doit remettre) en cause profondément nos fondamentaux sociaux, nos mécaniques économiques ultra-libérales pour qui ne comptent que le court terme, la recherche effrénée du profit et de richesses accrues pour « les déjà plus riches », une catastrophe qui remettra (ou devrait remettre) en cause nos échelles de valeurs, nos modes de production, de consommation et finalement de vie,

si j’ai choisi pour mon 615ème carnet de ce 13 juillet 2020 : « les jours d’après les jours d’avant », c’est parce qu’il correspond mieux à une dimension temporelle qui ne peut jamais se résumer à un jour précis, pas davantage d’ailleurs dans ce film que dans la crise que nous traversons.

En effet dans ce film, le fameux « Jour d’après »,

est d’une part le résultat de décennies de destructions de notre environnement, ce que nous faisons d’ailleurs encore aujourd’hui à notre planète,

tandis que d’autre part, quand les lumières de la salle de cinéma se rallument, on ne sait pas vraiment ce que sera « ce jour d’après » pour l’ensemble de l’espèce humaine, ni quand, ni vraiment comment…,

et concernant la crise sanitaire de la COVID 19, ses 30 000 morts en France, ses 600 000 dans le monde avec sans doute des dizaines de millions de malades,

quel jour pourrait être titré de « jour d’après » ?

le 17 mars 2020, à 12 heures quand les Françaises et les Français ont été confinés ?,

le 11 mai 2020, quand le déconfinement a commencé ?

Personne aujourd’hui ne le sait et personne ne peut le savoir tant que « l’Histoire n’est pas écrite ».

Il en est de même pour tout, en particulier pour les guerres. C’est toute la différence entre « l’Histoire » et « la Mémoire ». La mémoire se vit et se construit au jour le jour tandis que l’Histoire s’écrit quand on peut décider quand « l’événement » a commencé et surtout que l’on sait quand il s’est terminé. C’est aussi vrai pour la guerre de 100 ans que pour la deuxième guerre mondiale ou la Peste noire au XIVème siècle,

Ce sera vrai quand on devra dater le début d’une catastrophe climatique planétaire déjà commencée, le vrai début du coronavirus et sa fin… si fin un jour il y a…

D’où mon choix pour mon carnet de parler des jours d’avant le mois de mars 2020 et des « jours d’après »… que nous vivons aujourd’hui.

Concernant les jours d’avant mars 2020, il y a d’abord tous ces jours, mois et années où une mondialisation économique et financière s’est développée avec comme conséquences notre dépendance folle, par exemple vis-à-vis de la Chine, avec des modes et des circulations désordonnées, rapides et sans aucunes précautions.

Malgré cela, durant plus de 2 mois, nous avons regardé avec une certaine condescendance d’abord la Chine et ses villes confinées, puis l’Italie comme « l’exception européenne »,… et encore, heureusement, « on a évité » l’impudence des dirigeants britanniques, brésiliens et américains qui se sont tout permis sans vergogne dans leurs discours… avant de devoir « manger leur chapeau », de se faire soigner, de porter des masques ou de compter leurs morts par centaines de milliers.

Au demeurant, et même si, quand le Président Macron dans son discours du 12 mars annonce que le premier tour des municipales aura bien lieu le 15 mars, avant de faire annoncer le 14 mars la fermeture, le soir même, des cafés et des restaurants, et, le lundi 16 mars, le confinement pour le lendemain 17 mars à midi sur tout le territoire de la France,

on est en droit de se poser des questions. Je les ai posées, on les lui a posées… et il faudra bien qu’un jour il nous y réponde.

Et je ne parle pas des impréparations matérielles et autres… car si le pouvoir national en place et ses Préfets se sont souvenu qu’il y avait des Maires, c’était d’abord parce que, nous les Maires fûmes les seuls à réussir à tenir plus ou moins bien des promesses faites par « les princes qui nous gouvernent », des promesses faites sans concertation ni véritable information et surtout sans aucun moyen supplémentaire,

c’était, j’en suis sûr, pour faire partager à tous ces Maires, auparavant méprisés, les impopularités citoyennes consécutives à la situation sanitaire, aux mesures à prendre et à leurs conséquences multiples et variées.

Cela ne leur a pas réussi quand on regarde les résultats des élections municipales sinon, qu’en la matière, « le pouvoir en place » portera longtemps le record d’un pourcentage d’abstentions dans toutes les communes comme on n’en n’avait jamais connu...

Et surtout qu’on ne me dise pas qu’un lien « extraordinaire » s’est créé entre les Maires et les Préfets.

Au mieux, ces liens existaient déjà, ce qui était mon cas. Au pire, il s’est souvent réduit à des circulaires, instructions et adjonctions multiples et parfois contradictoires d’un jour sur l’autre…

Là aussi l’Histoire sera à écrire…

Il n’y a donc pas eu de « décentralisation », tout juste la « déconcentration » du pouvoir parisien et je ne dirai rien à ce stade d’autres institutions en place ou créées pour l’occasion qui dépendent de l’État… et dont les rôles ont répondu aux mêmes « intentions » du pouvoir avec les mêmes inefficacités…

« Les jours d’avant », disais-je donc, ne peuvent ni être datés en un jour précis, ni même en semaines… sinon davantage…

Quant aux « jours d’après » que nous vivons depuis le 11 mai 2020,

il y a d’abord eu les jours de déconfinement avec, là aussi, des injonctions multiples et contradictoires de dernières minutes… pour nous les Maires, concernant les écoles, crèches, garderies, parcs et espaces de jeux, centres de loisirs et centres de vacances, marchés de plein air, sans oublier nos problèmes de personnels communaux, présents ou non du fait d’instructions peu claires, de craintes et de peurs souvent légitimes, mais aussi, pour nous, l’ardente obligation de services publics à rendre à nos concitoyens… sans en avoir tous les moyens.

Heureusement, grâce à la bonne volonté et le professionnalisme de beaucoup de nos agents, à tous les niveaux de la hiérarchie, nous avons réussi à faire face, mais j’ai aussi des souvenirs de messages, de manifestations et de manœuvres que je ne suis pas prêt d’oublier,

comme par exemple une manifestation d’une quarantaine d’agents municipaux devant l’Hôtel de Ville à deux jours du deuxième tour des élections municipales en présence de « mon opposante des droites institutionnelles Villeneuvoises », ce qui d’ailleurs ne lui a pas vraiment réussi… « not other comment » comme on dit en bon « franglais »…

J’ai tenu bon grâce, je le répète, à mon sens du service public, à mon caractère bien trempé, à mon refus de toute forme de chantage et surtout grâce aux personnels qui majoritairement ont fait que tous nos services ont rouvert, que les écoles ont fonctionné, comme aujourd’hui nos centres de loisirs d’été, que, ce dimanche 12 juillet au soir, 2 centres de vacances sont partis pour Habère Poche et Rémuzat… où les attendent « des familles des Genêts » qu’ils vont remplacer, deux centres de vacances donc en juillet suivis de 2 autres en Août,

avec sur Villeneuve d’Ascq, dans nos CLSH, près de 1400 enfants et jeunes inscrits, près de 1300 présences quotidiennes sous la vigilance, le professionnalisme et la passion d’environ 200 animatrices et animateurs.

Ça c’est Villeneuve et ça c’est « le service public » ! grâce au plus grand nombre de fonctionnaires territoriaux titulaires, CDD, vacataires et, ce, malgré quelques autres…

C’est vrai chez nous comme cela a été vrai dans l’ensemble de la société française :

S’il n’y avait pas des millions de « héros du quotidien », selon une expression présidentielle que je veux bien reprendre (si elle n’en reste pas à des mots et à des médailles),

on n’aurait pas été soigné, ni nourri, ni transporté, ni débarrassé de nos déchets ménagers etc… etc… la liste en est très longue.

Je n’ai cessé de le dire et je ne cesserai pas de le répéter pas plus que je ne cesserai de répéter que tous nos concitoyens n’ont pas vécu le confinement ni de la même manière ni dans les mêmes conditions…

« Des jours d’après » commencés donc dès le 17 mars et amplifiés après le 11 mai qui ont « creusé les traits de notre société » avec une lumière crue sur ses injustices et cela ira de mal en pis en septembre surtout si le gouvernement persiste dans ses erreurs, par exemple en allongeant le temps du travail des aînés privant ainsi d’emplois les plus jeunes…

« Des jours d’après » avec un Conseil Municipal, le 5 juillet, suite au 2ème tour des élections du 28 juin, un Conseil Municipal serein même si en forme de « jeu de rôle » durant plus de 5 heures, avec mon élection pour un 7ème et dernier mandat de Maire et les élections de nos adjoint(e)s.

« Des jours d’après » avec des dizaines d’heures de travail pour mettre en place via mes choix de délégations le meilleur exécutif possible pour mettre en œuvre sans retard notre Projet 2020/2026, la feuille de route sur laquelle moi et notre majorité se sont engagés.

Et je suis fier, oui fier du résultat obtenu… une liste, des listes et des fonctions qu’on découvrira sur le site internet de la Ville www.villeneuvedascq.fr https://www.villeneuvedascq.fr/les-membres-du-conseil-municipal et, début septembre, dans « la Tribune de Villeneuve d’Ascq ».

« Les jours d’après » aussi avec la réélection à la MEL par 68% de Damien Castelain à sa Présidence, un exécutif auquel j’appartiens et une majorité resserrée, ce que je regrette mais qu’il était indispensable de réaliser pour éviter ce que l’on a trop connu après 2014 avec des élu(e)s qui ont eu, en permanence, un pied dedans et un pied dehors, et qui ont eu, pour certain(e)s, des « attitudes » depuis plusieurs mois qui interdisaient tout rassemblement de dernière heure… question d’éthique et de morale…

« Les jours d’après » d’un gouvernement qui n’a de nouveau que le nom et qui, à mon sens, additionne davantage les mauvais côtés du précédent qu’il ne les réduit significativement.

Et pourtant, je le dis :

« Pour la France, les Françaises et les Français, bonne chance quand même M. Castex » pour et dans « les jours d’après »,

« Des jours d’après » en effet avec une crise sanitaire dont on espère pouvoir dire qu’elle est dans « l’après » et pas dans un autre « avant » et avant une rentrée économique et sociale en France qui s’annonce terriblement douloureuse pour des millions de nos concitoyens.

« Des jours d’après », où j’espère que ceux qui ne rêvent que de voir renaître « l’état des jours d’avant » changeront d’avis et qu’on saura prendre les mesures et les décisions qui seules assureront l’avenir de nos enfants et petits-enfants.

« Des jours d’après », avec des prises de conscience que j’espère ne pas voir trop vite oubliées même si le millier de kilomètres de bouchons d’automobiles ce samedi 11 juillet n’est pas un bon signal… même s’il est « compréhensible »

« Des jours d’après » de nombreux discours d’union et d’appel au rassemblement trop vite oubliés par nos dirigeants qui les avaient prononcés…

« Des jours d’après » des larmoiements et des médailles pour les « héros » qui nous ont permis de vivre, de nous soigner, de manger, de nous déplacer, de travailler autrement etc… où on veut espérer que l’heure ne soit pas déjà à l’oubli et aux constats jetés aux orties.

M. Macron en était le spécialiste, Monsieur Castex ne semble « pas mal non plus » en la matière…

En clair et en résumé,

je suis plus que jamais de ceux qui disent :

« Nous ne voulons pas de retour à l’anormal », oui j’ai bien dit « pas de retour à l’anormal » qui, en « ces jours d’après », a le même sens que « le normal » d’hier, un « normal » qui a démontré qu’il était « anormal » !

Ce qui était dit durant « les jours d’avant » impossible a été rendu possible à coups de milliers de milliards d’euros et de dollars.

Alors trouvons les encore ces budgets et ces courages mais pour faire autre chose et faire ainsi en sorte qu’on ne soit pas obligé de « recommencer en pire » et « de revivre en pire encore » ce que nous avons vécu, vivons et vivrons sans doute dans les prochains mois…

Somme toute, on l’aura compris, avant un 14 juillet 2020 que j’espère, sans malheureusement trop y croire, porteur d’espoirs via un discours Présidentiel… « réinventé »,

mon 615ème carnet, plutôt sombre d’apparence, se veut aussi résolument « porteur d’espoirs » pour changer la vie.

On n’avait jamais eu pour cela, depuis 75 ans, un tel « alignement des planètes ».

Je veux réussir à croire que nous sommes aujourd’hui très nombreux à en être convaincus, que « les jeux politiciens passeront derrière le rideau » sachant qu’en s’abstenant massivement, les citoyen(ne)s nous en ont rappelé leur absolue exigence !

Je veux enfin, là où j’en ai quelques moyens et « micro-pouvoirs », à Villeneuve d’Ascq et à la MEL, faire ce que je demande aux autres de faire à leurs niveaux.

J’y mettrai ce que j’ai de forces et d’énergie ayant réussi à Villeneuve à regrouper autour de moi des élu(e)s anciens et nouveaux qui partagent mes exigences, ma volonté et ma détermination, des élu(e)s qui, avec notre administration communale, feront leurs devoirs et, avec moi, tiendront leurs engagements.

En cette année du Cinquantenaire de la Nouvelle Ville de Villeneuve d’Ascq, née sur ses racines profondes Ascquoises, Annappoises et Flersoises, des racines à partir desquelles et grâce auxquelles de nouveaux quartiers et de nouveaux habitants ont contribué à donner à Villeneuve d’Ascq une dimension et un avenir que personne ne peut lui nier,

c’est en ce lundi 13 juillet 2020, mon serment du 25 février que je voulais renouveler.

 


 

Carnet n° 614 du 6 juillet 2020 / www.gcaudron.org

« A l’aube de mon 7ème mandat de Maire »

Hier dimanche matin 5 juillet 2020, au début de la première partie d’un Conseil Municipal qui devait durer au total 5 heures trente,

et avant un Conseil de la MEL, ce jeudi prochain 9 juillet, qui sans doute durera au moins autant,

deux mots me tournaient dans la tête :

« C’est reparti », deux mots assortis du chiffre « 7 » au moment où je commençais alors mon 7ème mandat de Maire et, en même temps aussi, mon 8ème mandat d’élu municipal villeneuvois, signe incontestable de ma fidélité à Villeneuve d’Ascq, aux Villeneuvois(es) ainsi qu’à mes valeurs et à mes idées de Social Démocrate Républicain et Européen.

Après donc avoir remercié les ancien(ne)s élu(e)s et installé officiellement toutes les nouvelles et nouveaux élu(e)s selon les règles légales et protocolaires en vigueur,

durant ensuite les opérations de vote à la fonction de Maire qui devaient se conclure par ma réélection grâce aux 38 voix des membres de ma majorité voulue par les Villeneuvois(es) le 28 juin dernier, il me venait en tête, avec un rien de mélancolie, en cette année 2020, année des 50 ans de Villeneuve d’Ascq, que si j’avais la chance que mon destin, écrit ou non, me permette d’aller au bout de mon 7ème mandat, cela ferait, en 2026, 50 ans aussi que j’aurais été l’élu de ma belle ville de Villeneuve d’Ascq.

C’est ce que l’on appelle « la magie des chiffres » illustrée, sinon prouvée, par des coïncidences historiques, physiques, mathématiques, scientifiques, voire, pour celles et ceux qui y croient, religieuses ou ésotériques…

A propos du chiffre 7, il en est même qui parlent de « chiffre magique », un chiffre dont la racine se retrouve dans de multiples langues, dont toutes les langues européennes, ainsi que dans des dizaines d’expressions et de titres dans tous les domaines que je ne saurais ici toutes et tous citer, sous peine d’y consacrer l’entièreté de mon 614ème carnet.

A titres d’illustrations de mon propos, quelques exemples cependant :

Les 7 jours de la semaine, les 7 merveilles du monde, les 7 péchés capitaux, les 7 couleurs de l’arc-en-ciel, les 7 piliers de la sagesse…, les 7 boules de cristal, le jeu des 7 familles, les 7 nains de Blanche neige et du seigneur des anneaux, les 7 lieux et ses bottes,… les 7 branches du chandelier hébraïque, les 7 prophétesses, …

J’arrête là ma liste avec, quand même, la référence à l’hormone de croissance dont on dit qu’elle est la seule hormone à être secrétée 7 fois par jour, le fait que l’on a fait du chiffre 7, les « coordonnées cosmiques de l’Homme », et enfin, par le titre d’un film qui est pour moi, depuis que je l’ai vu à l’âge de 14 ans, tout simplement mythique sinon prémonitoire…

Mais il me faut, aujourd’hui 6 juillet 2020, « redescendre sur terre » pour en revenir à mon 7ème mandat de Maire, « le der des ders » (selon une expression de « la Grande guerre Européenne de 1914/1918) », un mandat municipal qui s’inscrit dans une décennie de tous les enjeux, de tous les risques et de tous les espoirs,

pour Villeneuve d’Ascq qui doit conforter son image, ses différences, sa citoyenneté et sa place dans la MEL,

pour la MEL qui doit conforter la sienne en France et dans l’Europe,

pour le monde dont on a vu et dont on voit les fragilités généralisées avec l’épidémie du COVID-19,

et bien sûr, « entre les deux », pour notre patrie la France dans « une Europe qui se cherche »,

une France dont on peut craindre « une navigation à la godille » si j’en juge par les annonces, interviews, déclarations et tweets divers des « princes qui nous gouvernent » dont on peut craindre que la perspective des Présidentielles de 2022 l’emporte sur toutes autres considérations, projets, idées et courage, malgré l’état de notre pays après le confinement et avant une rentrée de septembre pour le moins périlleuse et incertaine à la fois.

Quand je les entends, franchement cela me désole pour eux, et surtout cela m’angoisse quand je pense à l’avenir douloureux de millions de mes concitoyen(ne)s.

Je sais que rien n’est facile pour qui que ce soit !

Pour autant, alors que le premier et terrible problème est le drame qu’est le chômage, que le premier sinon unique enjeu, c’est de prendre très vite un virage pour changer la vie et les mauvaises habitudes qui ont été prises partout, qui nous ont conduit à la crise sanitaire et surtout à ses conséquences violentes et douloureuses,

quand j’entends le Président Macron dire qu’il faut « rouvrir le dossier de sa réforme des retraites », reculer l’âge de départ en retraite alors que des centaines de milliers de jeunes ne trouveront pas de travail à la rentrée,

quand je le vois ainsi rajouter des déchirements là où il faudrait de l’Unité et du Rassemblement, j’hallucine, oui j’hallucine, devant un tel comportement qui risque de nous mener à des situations pires que les pires situations que l’on peut craindre de devoir vivre dans les prochains mois.

J’espère me tromper, j’espère qu’il se rendra compte qu’il se trompe… mais j’ai peine à y croire encore vu le nombre de fois où il a fait pire que ce que l’on pouvait craindre et ce n’est pas l’annonce, que l’on dit imminente, de nouveaux ministres promus dans un « nouveau gouvernement » dirigé lui-même par un « nouveau Premier Ministre »… qui y changera quelque chose.

Le pire enfin pour les élus locaux qui ont été, pour la plupart, en première ligne, durant la crise,

c’est que, d’une manière ou d’une autre, l’État nous réduira encore nos moyens financiers et ne nous donnera pas les moyens législatifs pour agir légalement contre tout ce qui a contribué à la crise et contre tout ce que cette crise a montré, en les aggravant, d’inégalités sociales et sociétales.

Je l’ai dit et répété durant notre Conseil Municipal d’installation.

Nous savons, plus que jamais, ce qu’il faut faire pour « changer la vie ». Il faut, j’en conjure nos dirigeants, nous en donner les moyens !

Il ne suffit pas que le Président « débauche », pour les faire entrer dans son gouvernent, quelques femmes et hommes dits de gauche ou écolo pour cela.

On en reparlera bientôt !

Quant à la MEL, ce jeudi, j’espère aussi que l’heure sera au Rassemblement, car, là aussi, c’est la seule solution pour éviter le pire.

C’est ainsi que, c’est dans cet esprit, j’ai sollicité un 7ème mandat de Maire et que, sans doute, les Villeneuvois(es) l’ont voulu ainsi.

C’est pourquoi enfin, hier dimanche, je l’ai dit et répété à tout le Conseil Municipal et ses élu(e)s qu’elles et qu’ils soient de la majorité ou des oppositions.

J’espère que j’aurai été et que je serai entendu…

Je n’en ai pas la certitude mais j’y crois quand même davantage que je ne crois en la capacité de nos dirigeants nationaux de faire l’effort de changer de voie et de comportement.

A suivre donc…

 


 

Carnet n° 613 du 29 juin 2020 / www.gcaudron.org

« Un carnet pas comme les autres… il n’en existe pas deux… »

C’est un titre que je me suis surpris à fredonner sur la musique d’une chanson datée de 1935 de Lucienne Boyer qui n’a pourtant rien à voir avec le thème de mon 613ème carnet au lendemain d’une élection municipale qui a ouvert mon 7ème et dernier mandat de Maire, rien à voir, sinon une émotion teintée d’un peu de puérilité quand il se poursuit ainsi par ces vers :

« … ce n’est pas celui des autres, c’est quelque chose de mieux… »

« rien à voir » ,disais-je, sinon surtout quand, en cet instant de ma vie, je revoie ma mère chanter du fond du grenier qui nous servait de lieu de vie avec un très grand évier en zinc, de vieux tapis, une banquette éculée, le tout sous une verrière, faute de fenêtre, sans oublier une grande cage où venait y dormir  un geai des chênes  apprivoisé et qui, lui, nous sifflait la musique du Pont de la Rivière Kwai… en venant picorer dans nos assiettes.

Trêve de nostalgie me dirait-on, en me suggérant sans doute d’autres titres « en silence pour ne pas me déplaire » : 

« les jeux sont faits ! », « les villeneuvois(es) ont choisi », « citoyennes et citoyens en avant ! », voire des « broderies » que le chiffre « 7 »… qui ne manquent pas dans tous les domaines…, d’autres qu’en effet on attend davantage des « politiciens » que je ne suis pas et c’est  pourquoi peut-être je suis encore là.

Mais après le moment d’émotion profonde que j’ai ressenti dimanche soir qui m’a fait presque oublier, qu’avec plus de 50% des voix en laissant loin derrière les verts-insoumis à moins de 30% et les droites à moins de 20%, je réalisais ,pour une ville de la taille de Villeneuve d’Ascq, une fin de parcours « chiffrée sept » dont je ne connais pas d’équivalent contemporain et surtout une victoire avec une équipe faite d’expériences et d’énergies nouvelles conjuguées, avec "un Projet pour Villeneuve d’Ascq "et pour la MEL à la taille des enjeux qui nous attendent ainsi que des périls qui nous menacent dans la décennie qui s’ouvre avec une pandémie mondiale moins mortifère peut-être que la peste noire au 14ème siècle, mais sans doute beaucoup plus destructrice et irréversible sur tous les plans si on ne change pas nos modèles de vie.

Bien sûr nous avons eu à Villeneuve d’Ascq comme dans la plupart des autres villes, un taux d’abstention invraisemblable voire ahurissant.

Bien sûr, on n’est pas les seuls . A Tourcoing, par exemple, Gérald Darmanin  le 15 mars avait été élu avec 25,88% de participation... mais ce n’est pas cela qui me rassure....

Je l’ai dit dès dimanche soir comme j’ai dit et je le redis, n’en déplaise à certain(e)s que pour moi le Président de la République en est le premier responsable , même si pas le seul, pour avoir laissé le 12 mars le 1er tour se faire le 15 mars sachant, je l’espère pour lui, que le 2ème tour ne pourrait avoir lieu le 22 mars puisqu’il décida du confinement  le 16 mars pour le 17 à midi et même la fermeture des restaurants et cafés dès le samedi14 mars…

Au demeurant, ce 28 juin,  la liste que j’ai mené « Villeneuve-en-tête » est arrivée largement en tête avec une majorité de 38 élu(e)s sur les  49 élu(e)s que comporte notre Conseil Municipal ,

tandis que les droites multiples continuent leur descente avec 19,26% et 4 sièges

et que les verts alliés aux insoumis font une "percée" avec 29,64% et 7 sièges , soit 2% de plus que total verts + LFI au soir du 1er tour le 15 mars.

Alors, je l’ai dit et je le redis en ce lundi 29 juin 2020 :  c’est une Victoire incontestable pour la liste que j’ai mené « EPVA – Villeneuve-en-tête »… mais je le redis aussi les blessures multiples physiques ou morales qui m’ont été infligées, l’âge qu’on m’a reproché, tout ce que j’ai entendu, l’envie de dégagisme de Caudron », en des termes que je ne pardonnerai jamais à leurs auteures et auteurs comme ceux de « monarchie municipale »  sont sans doute pour quelque chose dans mon état d’esprit d’hier dimanche soir.

Alors, si le 5 juillet prochain après l’installation du nouveau Conseil Municipal, la mairie aura une majorité nette pour travailler, elle devra le faire sous « un aiguillon vert » que j’ai bien connu à la MEL… du côté des verts lillois, ce qui obligera notre majorité à se surpasser…, je les en sais capable… et à nous battre à la MEL pour garder une majorité large non politicarde… j’y compte bien car c’est vital pour notre ville.

Où serais-je alors ? m’interrogeais-je hier soir vers 21 heures ?

A l’heure d’aujourd’hui, en ce lundi 29 juin à 21h, je peux y répondre : je serai candidat au poste de Maire et je serai élu à ce poste pour 6 ans par une large majorité .

Certes, la gouvernance évoluera....c'est nécessaire.

J’associerai, si elles l’acceptent, les 2 oppositions de droite et des verts / LFI à la préparation des prises de décisions.

D’ici là, je l’ai dit et je le répète : tous les gros dossiers de la ville urbains ou autres, Grand Angle, Pont de Bois , Rose des Vents ,etc...seront " gelés" et rediscutés à partir de  septembre y compris avec tous les villeneuvois(es) qui le souhaiteront.

En clair, même et surtout parce que réélu maire pour un 7ème mandat tout pourra être rediscuté et tout devra être rediscuté, sauf mes valeurs républicaines de Libertés, d’Égalité, de Fraternité, de Solidarité, de Justice, de Laïcité et de participation citoyenne, ...et sauf pour tout ce qui concerne le Rayonnement de notre ville, son attractivité, et son indépendance à la MEL vis-à-vis des appétits « des éléphanteaux  politiques » de la Métropole.

J'avais dit ,dès le 2 octobre 2019, en expliquant les raisons de ma candidature que rien n’était complètement gagné ni pour moi ni pour notre  ville et que notre vigilance active s'imposait plus que jamais.

Si pour moi ce n’était pas grave, pour notre ville ce l’aurait été davantage que ce soit vis-à-vis des lillois verts, des Tourquenois macronistes ou d’un Rudy Elegeest « en vadrouille ».....

Voilà comment j’avais posé les bases de ma réflexion lors de la proclamation des résultats .

J’avais dit que je prendrai ma décision pour dimanche au plus tard mardi .

Je l’ai prise dès ce lundi 29 juin au matin....après une nuit de réflexion :

   Je serai dimanche candidat devant notre conseil municipal au poste de Maire pour un 7ème et dernier mandat de 6 ans et j’y mettrai toute mon énergie qui est  intacte et ,on me le reconnaîtra, « une expérience sans pareil ».

Pour Villeneuve d’Ascq, pour la Métropole Européenne de Lille et ses habitants, pour les Villeneuvois(es), pour mes idées et pour mes valeurs dont je suis sûrement dans le monde politique un des rares à n’en avoir pas changé… j’ai voulu être encore candidat, j’ai fait campagne pour cela et j’ai gagné !

Maintenant, avec mon équipe EPVA 2020 et d' autres élu(e)s (s’ils et elles le souhaitent) sans renier nos différences : .......« Ya plus qu’à… »

Comme quoi ce 613ème carnet est et restera un carnet pas comme les autres…" un carnet comme il n’y en aura jamais deux ! "

 


 

Carnet n° 612 du 22 juin 2020 / www.gcaudron.org

« Des chiffres et des lettres »

A 6 jours d’un deuxième tour d’une élection municipale quelque peu « hors sol » vu qu’il se déroulera 3 mois après sa date initialement prévue pour les raisons que l’on sait, au soir donc, le dimanche 28 juin, d’un 6ème jour où les chiffres des résultats scelleront le sort voulu pour moi par l’ensemble des Villeneuvois(es) pour ce qui sera la dernière ligne droite de ma vie, au soir donc aussi où, en alternance avec des chiffres, les lettres des commentaires oraux et écrits s’égrèneront à Villeneuve d’Ascq comme dans 4779 autres communes qui représentent plus de 16 millions d’électrices et d’électeurs, (soit 35 millions de Françaises et de Français),

c’est le nom d’une des plus anciennes émissions de télévision encore diffusée, « Des chiffres et des lettres », qui m’a inspiré le titre de mon 612ème carnet de ce 22 juin 2020,

des chiffres et des lettres qui auront égrené tout le long de cette année 2020 depuis, le 25 février, les 50 ans de la nouvelle ville de Villeneuve d’Ascq, mon 75ème anniversaire, le 27 février, un âge que mes adversaires m’ont souvent reproché, faute sans doute de trouver d’autres arguments et éléments de critiques, mes 44 ans au service de Villeneuve d’Ascq depuis le 27 février 1976, mes 6 mandats de Maire, mes 10 élections victorieuses à Villeneuve d’Ascq dont 6 en tant que Maire, 2 en tant que Conseiller Municipal et 2 en tant que Conseiller Général du canton de Villeneuve d’Ascq (qui correspondait alors très exactement aux limites territoriales de la ville),

10 élections donc avant de faire 46,7% au premier tour du 15 mars 2020,

des chiffres qui montrent que non seulement la référence à l’âge n’est pas digne (et je pèse mes mots) de celles et ceux qui s’y livrent mais que ma longévité validée par 10 scrutins, voire 11, aurait pu éviter aux verts/FI la formule particulièrement grossière de « monarchie municipale ».

Oui, j’en profite pour le redire, je suis un social-démocrate et un homme de Progrès depuis toujours.

Je n’ai jamais « retourné ma veste » et si j’ai quitté le PS en 2001 pour créer en 2002 un grand mouvement au service et avec les gens de progrès, « Rassemblement Citoyen », c’est parce que je ne supportais déjà plus des attitudes, des méthodes et des mimiques politiques qui, 18 ans après, ont fait ce qu’est devenu le monde politique d’aujourd’hui et son large rejet par nos concitoyens…

Homme de Progrès et homme de Rassemblement, j’ai toujours été, je le reste, je le resterai et j’en suis fier !

Des chiffres qui me concernent directement mais des  chiffres  aussi, et donc aussi derrière eux « des lettres », que mes adversaires ignoraient, (le débat sur France 3 l’a montré mercredi dernier) soit comme la candidate Verte/FI vu qu’elle est professionnellement lilloise, en tant qu’attachée du groupe des verts lillois à la MEL,

soit, en  les déformant délibérément comme mon autre adversaire au nom des LR, « des macronistes, voire dans le même « équilibre », (fragile) d’un Xavier Bertrand, Président de Région (qui ne fut pourtant élu à la Région que parce que des hommes comme moi ont voté pour lui contre Madame Le Pen en 2015, un Xavier Bertrand qui, d’ailleurs, fait pression sur nous pour nous faire dépenser encore plus à la Rose des Vents tandis que sa Vice-Présidente candidate à VA affirme vouloir le contraire…

Des chiffres, oui des chiffres parmi les plus significatifs, des chiffres donc, parmi bien d’autres, avec derrière eux des lettres qui prouvent et illustrent « la belle et grande ville rayonnante qu’est Villeneuve d’Ascq » aujourd’hui, elle qui lors de ma première élection n’avait même pas de budget et qui était menacée d’absorption par Lille, une absorption d’ailleurs préparée alors avec la complicité d’une partie de la droite villeneuvoise d’alors (dont n’était pas heureusement le Maire Jean Desmarets à qui j’ai succédé en mars 1977).

Villeneuve d’Ascq, ses 2600 hectares dont 1000 hectares (10 000 000 m2) d’espaces verts, de nature, de bois et forêts, de lacs, de jardins familiaux, aires de jeux et d’espaces agricoles, sauvés par moi d’une urbanisation intensive, la Ville nouvelle prévue au départ devant nous mener à près de 120 000 habitants ce que j’ai alors refusé… et on imagine avec quels « risques » et dans quelles conditions vu les sommes d’argent astronomiques qu’auraient générées « tout ou partie » de ces 10 millions de m2 s’ils avaient été bâtis même en partie.

Je me suis fait alors des ennemis dans le monde « du bâtiment » qui ne l’ont jamais oublié.

Si aujourd’hui, par exemple, le secteur du Héron avec sa diversité naturelle et sa beauté magique existe, c’est grâce à cela ! Si, par ailleurs, les 100 hectares entre Ascq et Tressin resteront agricoles, c’est grâce à cela et à ma décision.

Et donc si demain on pourra développer sur ces terres dans notre ville des cultures bio, saisonnières et (où) de proximité, c’est grâce à cela. Voilà la vérité Mesdames !

Une de mes adversaires l’ignore et on ne peut que le regretter. L’autre l’a effacé de son « logiciel »… mais on ne peut pas s’en étonner.

Parallèlement, parce que les citoyens ont besoin de travail et besoin de se loger, Villeneuve d’Ascq c’est aussi la première ville en termes de bureaux et donc d’activités économiques développées sur essentiellement des friches et des terrains industriels abandonnés. Idem pour ce qui est des logements, par exemple des logements Bd Montalembert et à la Maillerie au Breucq sur le site des 3 suisses, des logements dont ont besoin nos concitoyens de tous âges pour éviter d’ailleurs un étalement urbain que disent dénoncer les verts, un étalement destructeur d’espaces agricoles et source de pollutions générées par les déplacements, ce qui ne les a pas empêchés de s’opposer à la reconversion de la friche industrielle Fourlégnies en logements Bd Montalembert.

Autres chiffres : 12,2 millions d’euros de budgets annuels pour 5 636 enfants dans nos écoles communales et donc 13 700 enfants et jeunes, (en comptant les 5636), qui fréquentent nos écoles publiques, nos lycées, nos collèges et les écoles privées… sans oublier bien sûr les plus de 40 000 étudiants à Villeneuve d’Ascq.

Voilà des chiffres, comme pour ceux des « espaces » précédemment rappelés, qui sont « uniques » en France pour des villes de notre taille, des chiffres auxquels je rajouterai : 500 000 repas annuels dans nos restaurants scolaires pour un budget de 11,3 millions d’euros (dont 8,6 millions d’euros à la charge de la ville, ses 25% de bio et plus de 20% de produits de proximité),

nos 17 centres d’accueil et de loisirs, nos CLSH durant toutes les vacances, nos centres de vacances (quand il n’y a pas de COVID 19) qui, au total, concernent, plusieurs milliers d’enfants et jeunes chaque année … sans oublier non plus nos crèches, nos multiples équipements sportifs, de loisirs, festifs, culturels, sociaux etc, et toutes les multiples activités associatives qui s’y déroulent.

Sociaux, disais-je, avec nos 45% de logements sociaux qui, je le rappelle 10 fois par jour, ne sont pas attribués par la mairie mais par les bailleurs via leurs commissions d’attributions, mais dont ensuite les attributaires attendent de bénéficier des nombreux services communaux dont ils ont besoin comme d’ailleurs tous les autres Villeneuvois, certes à des degrés bien sûr divers, encore que…

En effet, il en faut pour tous et il y en a pour tous, pour tous âges, pour tous moyens dont disposent les citoyens(ne)s et pour tous leurs choix de vie dans leur ville.

Des chiffres, oui et des lettres, oui et personne de bonne foi ne peut les nier ni nier ce qu’il a fallu faire pour y arriver, y rester et, avec eux, se développer et embellir notre ville avec des budgets équilibrés et des finances saines fruit de nos décennies de gestion.

Si certain(e)s les ignorent…, ils les apprendront peut-être un jour… s’ils ou elles restent… ce qui n’a pas toujours été le cas de mes adversaires électoraux.

Si d’autres les « manipulent », c’est plus grave… et en plus cela ne les empêche pas, elles aussi, de postuler à toutes les élections.

Mais en politique personne n’ignore cette citation « anonyme » :

« Calomniez, calomniez… il en restera toujours quelque chose… »,

une citation parfois utilisée avec un autre verbe :

« Mentez, mentez… il en restera toujours quelque chose »,

une citation anonyme, disais-je, mais dont on trouve l’origine chez Voltaire en 1736 qui écrivait :

« Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas un temps, mais hardiment et toujours ».

Les adeptes « historiques » du nouveau monde de la macronie connaissaient, usaient, voire abusaient de cette formule.

Les rallié(e)s de la dernière heure l’ont vite empirée (il faut dire qu’elles et ils avaient déjà eu de l’expérience au PS, chez les écolos et chez les LR)…

Quand je pense que sur le plateau de France 3, « mon adversaire des droites » m’a accusé de n’avoir rien fait durant le confinement alors que j’ai travaillé 14heures par jour, 7 jours sur 7 (en sacrifiant une partie de ma santé)

que j’ai pris avec mes équipes des centaines de décisions au gré des humeurs, injonctions et revirements de M. Macron, de son Premier Ministre, des ministres et de M. le Préfet,

que nous avons été à l’écoute des citoyens 24h/24 avec, en nombre d’appels, (des chiffres qui parlent) 1296 en mars, 4538 en avril, 10541 en mai, 7722 en juin, soit plus de 24 000 au total, sans compter tous les aînés que nous avons appelés, (plus de 12000 appels)

que j’ai réussi à faire acheter, à nous faire livrer et à distribuer des masques gratuitement à tous les Villeneuvois, ce que la Région et sa Vice-Présidente n’ont fait qu’en dépassant largement ses délais annoncés et surtout grâce à nos distributeurs,

que, pour tous cela, en ajoutant des aides financières et alimentaires à des milliers de familles villeneuvoises les plus modestes, « l’ardoise » pour la ville se chiffre en centaines de milliers d’euros, (et on en est fiers !),

oui, je l’avoue, face à une telle effronterie indécente, j’ai eu du mal à garder mon calme.

Dois-je enfin… et malheureusement je le dois, dénoncer l’État et son représentant qui laissent s’installer en dehors de l’aire pour gens du voyage (que la loi nous impose et que nous avons contrairement à beaucoup d’autres communes), en 8 endroits différents dans la ville, des implantations illicites, la dernière, pas plus tard que samedi, en plein parc urbain sous le regard de la Police nationale, de plus de 130 caravanes qui, après avoir cassé les barrières, transforment les sites en champs de détritus et ce, comme ils laissent faire les Roms au nombre de plus de 200 dans des conditions encore plus innommables ?

Je comprends les colères des riverains même si je souffre de les voir souvent me reprocher de ne pas réussir à faire ce que la loi ne m’autorise pas de faire.

Alors très crûment je pose la question :

Est-ce de l’incapacité de faire de la part de l’État et du Préfet ?

Où une volonté de nuire à la veille des élections ?

Je l’ignore mais je serais tenté de répondre « les deux mon capitaine ! » (avec un sourire si ce n’était si grave de la part de l’État).

Si j’ajoute à cela « un bruit qui court » de préavis de grève dans les écoles, cantines et CAL, CLSH, lancé par un ou des syndicats à 2 jours des élections, je suis bien obligé de me dire que « les hasards ont bon dos » et que ce que l’on n’a pas réussi à me faire depuis 3 ans…, c’est-à-dire disparaître, ils pensent encore y arriver dans 6 jours et ils s’en donnent les moyens … sans vergogne.

J’en ferai le bilan et les comptes le 28 juin au soir … et le lendemain lundi « à coups de chiffres et de lettres »…

Une chose est sûre : dans tous « les camps politiques villeneuvois » beaucoup rêvent à un retour partisan de notre ville entre les droites multiples, les verts, les insoumis, et quelques autres dans les antichambres avec, à la clé, un « dépeçage politique » de Villeneuve d’Ascq, redevenue « chair à canon » des rapports de force à la MEL où les verts lillois aimeraient, eux aussi, élargir leur espace chez nous, les insoumis conforter une « extrême gauche populiste » qui a pris le maquis et des droites qui se déchirent « à qui mieux mieux »…

C’est pour essayer d’éviter cela à ma ville, qu’envers et malgré tout, j’ai tenu, je suis resté et que j’espère après dimanche prochain tenir, rester encore et pour cela en en ayant tous les moyens  … sinon….

 


 

Carnet n° 611 du 15 juin 2020 / www.gcaudron.org

Vous avez dit « changer » ?

 

En regardant et en écoutant hier soir, dimanche 14 juin à 20h, le Président Macron qui devant son prompteur nous défilait de « belles phrases » habilement préparées, pensait-il sûrement alors, avec ses conseillers durant les heures précédentes, je repensais à ces mots de Jean Jaurès qui, à la fin du 19ème siècle, nous disait :

« Quand les hommes ne peuvent pas changer les choses, ils changent les mots »,

une citation qui va bien à Monsieur Macron avec, en écho, un proverbe africain qui ne peut que nous faire sourire :

« Le monde a beau changer, les chats ne pondront jamais ».

J’avais dit, dès ce vendredi 12 juin dans une déclaration en vidéo sur mon blog, Facebook et d’autres réseaux internet, une déclaration vue par des milliers de citoyen(ne)s (si j’en crois les compteurs) que je n’en attendais rien… et donc… je n’ai pas été déçu.

Elle fut en effet à l’image de sa gestion de la crise sanitaire du COVID- 19 : un jour il dit et il décide quelque chose et le surlendemain, il dit et il décide le contraire.

Après donc avoir sous-estimé (et le mot est faible) l’épidémie, début mars, faute aussi de s’être doté de moyens suffisants pour la combattre, il nous a confiné 15 jours plus tard en déclarant que nous étions « en guerre », une guerre sans doute « éclair », comme en mai et juin 1940, (ce dont aujourd’hui on ne se plaindra pas) avec un début de déconfinement 56 jours plus tard pour le moins aléatoire et plein de contradictions… pour en arriver, en ce 14 juin, à  « un retour quasiment en la normale », le tout, comme à son habitude, sur l’air de :

« En tant que Président, je décide… et vous les Maires… « y a pu qu’à » !

Y a pu qu’à maintenant, à 15 jours des vacances d’été, à rouvrir les écoles à tous et de manière obligatoire, les crèches, les CAL… à organiser les centres de loisirs d’été…,

et si ça ne marche pas, voire si certain(e)s tombent malades, vous les Maires en porterez toute la responsabilité… sachant que si vous ne le faites pas, si vous le faites mal, où même si vos partenaires ne suivent pas, les citoyens s’en souviendront le 28 juin avec leur bulletin de vote…

« Salut l’artiste »… !

Face à ces « bricolages » qui pour moi caractérisent leur soi-disant « nouveau monde »… j’en resterai à ces paroles fortes et raisonnables de Marc Aurèle qui fut Empereur Romain au 2ème siècle de notre ère :

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».

C’est ce qui me guide depuis que je me suis engagé pour mes idées et mes valeurs de progrès, de liberté, de justice et de solidarité, en particulier, pour et dans ma ville de Villeneuve d’Ascq.

C’est ce qui me guidera toujours durant les années qui me restent jusqu’à ce que j’atteigne mon horizon et j’y pensais hier en revisitant mon village de Royaucourt et Chailvet depuis ma maison natale, ma première école, mon Église Saint Julien, les champs où j’allais glaner (aujourd’hui à nouveau parsemés de coquelicots) jusqu’à « la porte vers un au-delà » que je franchirai sans doute dans les années 30 de ce 21ème siècle…,

fidèle à moi-même et à mes valeurs, ce qui finalement en arrive à me faire plaindre ceux et celles, à tous les niveaux et aussi à Villeneuve d’Ascq, se reconnaîtront (et se reconnaîtra) dans cette citation de Victor Hugo :

« Ce qui est honteux, c’est de changer d’opinion pour son intérêt et, que ce soit pour un écu ou un galon, qui vous fasse passer du … au…, et vice-versa ».

Et si on ajoute à cela ces mots d’Albert Einstein :

« Deux choses sont pour moi infinies, l’Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore la certitude absolue »,

c’est pourquoi, si j’ai commencé à travailler une suite de mon petit livre « comm’ des p’tits coquelicots » paru en 2006, sur une mise en forme accessible de mes plus de 5000 pages manuscrites de carnets et sur un site mémoriel, j’ai aussi en tête un bêtisier qui me fait rassembler des déclarations, des messages internet, des courriers et des réactions diverses pendant la crise sanitaire, avant et après…

Mais c’est pourquoi surtout, ce que je dis et ce sur quoi je m’engage pour l’avenir s’appuient sur des réalisations concrètes et un socle solide en matière d’urbanisme plus humain, d’espaces verts, de natures et agricoles, de solidarité, de « circuits courts », d’humanité et de citoyenneté assumée de tous et pour tous à Villeneuve d’Ascq, à la MEL et au-delà…

Nous avons tant de choses encore à faire ensemble en additionnant nos diversités qui font nos richesses pour l’intérêt général bien compris de toutes et de tous.

C’est l’état d’esprit qui sera le mien pour aborder le débat avec mes 2 adversaires ce mercredi 17 sur France 3 :

proposer des objectifs, se battre sans doute pour les faire valider par nos concitoyens mais ensuite s’unir, au moins à minima, pour les atteindre…

Je suis sans doute resté « un grand rêveur »… mais je veux y croire encore car il n’y a pas d’autres solutions pour sortir au mieux de la crise et de l’impasse dans lesquelles l’espèce humaine s’est engagée.

Et même si j’ai pu avoir, une fois de plus, de dures paroles contre notre Président en ce début de 611ème carnet, je souhaite quand même qu’avec lui, le temps qu’il le sera encore, notre pays s’en sorte au moins un peu…

Nos concitoyen(ne)s, les millions d’entre elles et eux qui vont perdre leurs emplois et entrer en misère, « n’en n’ont rien à faire » des calculs politiciens visant à des alternances rêvées par ceux qui attendent de revenir au pouvoir, un pouvoir que beaucoup ont déjà connu… avec les piètres résultats aussi qu’on n’a pas oublié,… qu’ils (elles) soient de droite ou de gauche.

Il n’y a donc pas de temps à perdre, en particulier au niveau communal et à Villeneuve d’Ascq dès l’installation des nouveaux élu(e)s.

Si les Villeneuvois(es) le souhaitent encore, j’y mettrai toutes mes forces et toute mon énergie.

Si non je souhaiterai bonne chance à celle qui me succédera et je ne ferai ni ne dirai jamais rien qui affaiblisse ni ma ville, ni la MEL ni mes valeurs !

« Vous avez dit changer ? »

Moi dans ces domaines et comportements je ne changerai jamais ! :

« Tout va changer demain (Michel Fugain) ? Tout peut changer demain ? Tout doit changer demain !! »

Je n’ai pas d’autre obsession. Il en est de l’avenir de l’espère humaine :

« Environnement, solidarité, citoyenneté, liberté, sécurité ».

Que la loi, que nos lois, soient appliquées par tous et pour tous, dont les Roms et les Gens du Voyage qui les violent impunément ! n’est-ce pas Monsieur le Préfet et Monsieur le Ministre de l’Intérieur ?… N’est-ce pas Mesdames et Messieurs les « verts insoumis » !

Et qu’on cesse de parler en continue de « violences policières » !

Il y a, bien sûr, comme partout, des policiers qui méritent d’être sanctionnés sévèrement, mais l’immense majorité d’entre eux font un travail pour notre sécurité de plus en plus difficile et je les soutiens… !

On est sans doute « au milieu d’un gué ».

Et comme l’a dit Abraham Lincoln quand il était Président des États-Unis :

« Mieux vaut ne pas changer d’attelage au milieu du gué »…

Avec, pour en terminer de ce 611ème carnet, le rappel de moments historiques vieux de 80 ans :

Le 16 juin 1940, le Maréchal Pétain est nommé Président du Conseil.

Le 17 juin, Il appelle à cesser le combat contre les Allemands et les nazis

Le 18 juin, le Général de Gaulle lance son appel depuis Londres.

Le 22 juin, l’armistice est signé dans la clairière de Rethonde là où avait été signé celui de 1918,

et 1,5 million de prisonniers français partent en Allemagne… pour 5 ans.

C’était il y a 80 ans : la guerre éclair en France avait duré moins de 6 semaines.

 


 

Carnet n° 610 du 8 juin 2020 / www.gcaudron.org

« L’avenir est un présent que nous fait le passé »

(André Malraux 1901 – 1976)

 

J’avais, comme je l’ai de manière encore plus récente depuis que la crise sanitaire a pétri d’angoisse nos sociétés et nos concitoyen(ne)s, en ne laissant de place qu’au « présent » voire même, qu’à « l’instantané en continu »,

j’avais, disais-je, encore envie, en ce 8 juin, de parler de l’avenir qui m’importe prioritairement pour nos enfants et pour l’espèce humaine,

et ce, à partir d’un présent forgé lui-même par notre passé que beaucoup trop de femmes et d’hommes ignorent, ou veulent ignorer, en fonction d’un concept « éculé »… celui d’un « Nouveau Monde » et d’une stratégie de « dégagisme » de notre Histoire, de nos valeurs, ainsi que de celles et ceux qui les ont faites et défendues…, voire qui les font et qui les défendent encore…

L’élection présidentielle et les élections législatives de mai et juin 2017 nous en ont fait « toucher le fond », en éliminant celles et ceux considérés comme trop « connus » et en provoquant ensuite des décisions brutales « à la hussarde » de nos gouvernants nouveaux excités qu’ils et elles étaient par leur victoire « en mode commando ».

On en a vu les résultats avec les crises des Gilets Jaunes et de la casse souhaitée de nos régimes de retraite, sans oublier quelques crises de jeunesse élyséennes…

On en voit aujourd’hui les résultats avec les conséquences en termes de récession et de chômage d’un confinement certes nécessaire et d’un déconfinement parfois aléatoire imposés par une crise sanitaire inattendue, brutale et violente qui a montré les limites des politiques de restriction de nos services publics en général et de nos systèmes de santé en particulier commencées depuis au moins le quinquennat de M. Nicolas Sarkozy, poursuivi sous M. François Hollande et aggravées par M. Emmanuel Macron (qui d’ailleurs avait été un des grands « inspirateurs » de M. Hollande du temps où il était « carté socialiste »).

J’avais donc envie de parler de l’avenir et de ses liens avec le passé et le présent, d’où ce titre dont l’auteur est André Malraux un écrivain et homme politique qui compte dans notre histoire y compris auprès du Général de Gaulle, le Général de Gaulle dont on commémorera bientôt l’appel du 18 juin 1940, Charles De Gaulle qui, alors Colonel, connut le 8 juin 1940, il y a donc 80 ans, la dislocation du front français près de Laon, sous la poussée de l’armée allemande, moins d’un mois après le début de son offensive en Belgique du 10 mai et 9 jours avant l’appel à cesser les combats du Maréchal Pétain qui avait été désigné Président du Conseil la veille, le 16 juin.

On mesure avec ce rappel en accéléré d’une tranche vitale, qui aurait pu être mortelle, de notre histoire qui a marqué sa suite, y compris donc notre présent, et qui doit nous alerter quant à notre avenir, sur ce qu’il faut faire et aussi ne pas faire pour « qu’avenir il y ait ».

On se souviendra aussi qu’il y a 2 jours, le 6 juin, on commémorait « en toute discrétion » (déconfinement de rigueur) le 76ème anniversaire du débarquement en Normandie des alliés, des Alliés qui ensuite avaient, avec la Résistance Française et le débarquement en Provence de nos « forces coloniales », libéré notre territoire métropolitain avant de gagner la guerre européenne le 8 mai 1945 grâce aussi à l’URSS et le sacrifice de millions de soldats soviétiques.

D’où, le disais-je, ce titre de mon 610ème carnet qui a failli en connaître au moins deux autres, je cite :

Victor Hugo : « L’avenir est une porte (sur un palier qu’est le présent), le passé en est la clé »

Patricia Wentworth : « Le passé est voué à influer sur le présent et à tracer une voie pour l’avenir »,

Avec, « pour sourire un peu », le rappel, dans un film de Roger Vadim avec Brigitte Bardot de 1956, de cette boutade : « L’avenir c’est ce qu’on a inventé de mieux pour gâcher le présent ».

L’important, c’est qu’il y a une continuité entre le passé, le présent et l’avenir, un passé qui forge le socle qu’est le présent pour construire l’avenir avec l’expérience que nous donnent le passé et le présent, les leçons qu’ils nous faut en tirer et l’énergie créatrice qu’ils nous insufflent.

C’est ce que nous avions tous rappelé, chacun dans notre style, le 25 février dernier pour les 50 ans de Villeneuve d’Ascq, un socle construit tout au long des siècles par les citoyen(ne)s de Flers, d’Annappes et d’Ascq,

un socle sur lequel s’était d’abord construite une ville nouvelle avec ses acteurs,

pour devenir la grande et belle ville rayonnante qu’elle est en 2020, ce que beaucoup reconnaissent tandis que certains nous envient, une réussite que je n’aimerais pas voir mise à mal par des « amateurs », des adeptes d’un macronisme qui a montré ses limites ou des candidat(e)s du « y a qu’à »… qui ignorent ou veulent ignorer tout ce qui a été fait et ce qu’il nous faudra comme énergie et volonté désintéressée « pour faire encore mieux, plus vite, plus haut, plus fort », (comme j’aime à le dire).

Après la crise, il faudra donc sans tarder, à Villeneuve d’Ascq comme ailleurs, bâtir un véritable nouveau monde en s’arcboutant sur notre passé, ici et maintenant, dans notre présent, unis et rassemblés pour changer nos modèles urbains, vivre autrement, renforcer les solidarités et les services publics, revenir à des valeurs durables, à des plaisirs simples (même si considérés par certain(e)s comme « démodés »).

« C’est pas gagné » ! et j’en appelle d’ores et déjà à toutes celles et à tous ceux qui voudront m’y aider, si bien sûr les Villeneuvois(es) décident le 28 juin de « m’en confier encore les rênes ».

Les villes et les communes, comme Villeneuve d’Ascq, dans « ce grand chambardement » en seront les premières actrices avec leurs habitants et leurs forces vives,

à condition que l’État et « ses princes » nous en laissent et nous en donnent les moyens législatifs et financiers pour y arriver… ce qui est loin d’être sûr pour ce qui est des conséquences prévues par « le pouvoir en place » pour gérer les conséquences de la crise du COVID-19, lui qui n’a pas été très brillant dans le passé récent pour ce qui est de ses prévisions et qui a été, certes habile, dans ses annonces de déconfinement mais en nous en laissant tout le poids pour les mettre en œuvre, sans moyens correspondants.

« Je décide (nous dit-il)… à vous de faire (et si les citoyens ne sont pas contents… ce sera naturellement de votre faute, « Vous les Maires »…)

On avait connu cela avec la question des masques et des tests en mars. On a connu cela avec les écoles en mai. On va connaître cela cet été… sans savoir aujourd’hui, ni quand, ni comment, ni avec quels moyens…on va pouvoir occuper nos enfants et nos jeunes… et même si, sur mes instructions, nos services s’y préparent activement.

On sait seulement « que l’État ne diminuera pas les dotations auxquelles nous avons légitimement droit en 2020 »… mais qu’accessoirement il supprimera certaines de ses politiques en nous condamnant ainsi soit à être « impopulaires » soit à le remplacer sans en avoir les moyens budgétaires…

L’heure n’est pas venue à présent de faire le bilan de ce passé des derniers mois… mais il viendra bientôt, je le garantis.

L’heure est d’abord à l’avenir immédiat pour en terminer, si possible, avec la crise et certaines de ses conséquences…

Elle est aussi et sera très vite surtout à la préparation d’un avenir qui nous protège d’autres crises encore plus graves qui conjugueraient le sanitaire, l’alimentaire, l’environnement, le climat, les pollutions, la surpopulation, les mouvements migratoires et les guerres qui en seront les premières conséquences.

Dans ce sens-là, si on en est réellement conscients et suffisamment actifs pour changer les choses, l’avenir aura été effectivement « un présent » (au sens de cadeau offert) que nous aura donné le passé…, une porte ouverte sur le palier dont la clé aura été le passé,

un passé qui, somme toute, aura influé sur le présent et tracé une voie pour l’Avenir.

Et je le répète, il faudra plus que jamais « mettre l’humain au cœur de tout », retrouver « le sens du bon sens » au quotidien, s’inscrire dans la durée pour tout, développer à tous les niveaux de réelles solidarités et mesures de justice, garder les bons équilibres entre des mesures nécessaires pour notre sécurité, y compris sanitaires, et celles qui assurent nos droits fondamentaux aux libertés individuelles et collectives,

avec, après toutes ces réflexions et propos que je crois censés, mais pour relativiser peut-être nos et mes certitudes, deux dernières citations :

« Parler de l’avenir à un petit enfant, c’est lui demander de mesurer l’infini avec un décimètre » (Daniel Pennac)

« Un beau soir, l’avenir s’appelle le passé. C’est alors qu’on se tourne et qu’on voit sa jeunesse » (Louis Aragon)

 


 

Carnet n° 609 du 1er juin 2020 / www.gcaudron.org

« L’inverse de l’humour ce n’est pas le sérieux, c’est la soumission » (Guy Bedos)

 

Même, s’il m’est difficile de me dire « humoriste » comme le fut Guy Bedos qui vient de nous quitter, je me dirai, à la rigueur, plutôt « taquin » quand, par exemple, je parle « des mouches » en politique dont « la mouche du coche » et de quelques autres de ses sœurs, de « la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » et qui, envieuse, « s’enfla si bien qu’elle creva »,

Quand j’utilise quelques autres vers que je puise souvent chez Jean de la Fontaine ainsi que chez des auteurs grecs anciens dont il s’est inspiré pour écrire ses fables,

et même si je peux sans prétention me qualifier de « sérieux » dans ma gestion des dossiers publics, de ma vie politique et de toutes les questions Villeneuvoises collectives et individuelles,

Il est une chose dont je suis sûr, c’est que je n’ai jamais été, que je ne suis pas et que je ne serai jamais « soumis » de quelque manière que ce soit.

Et donc effectivement, comme Guy Bedos pour qui l’humour l’empêche d’être soumis, il est un état qui n’aura jamais été le mien : « la soumission » à qui que ce soit en politique et à quelque système politique que ce soit.

Arrivé à ce stade de ma vie, je veux et je peux dire que j’en suis fier, comme je peux y retrouver, en génétique, la transmission de caractères héréditaires de ma mère Stanislawa Janczewski, ouvrière en sidérurgie dès l’âge de 11 ans, qui s’accrochait aux grilles de son usine en 1936 lors des grandes grèves du Front Populaire,

de mon père Jean Caudron, réfractaire, durant la guerre, au STO (service du travail obligatoire en Allemagne nazie)

et du père de ma mère Waclaw Janczewski qui, avant l’indépendance de la Pologne proclamée le 11 novembre 1918, s’était fait arrêter en 1917 avec un tract indépendantiste polonais et qui malgré, 60 coups de knout, (un fouet russe garni de boules d’acier), avait toujours répété qu’il ne savait pas lire, ce qui lui avait sauvé la vie, permis à ma mère de naître en 1921 et donc aussi à moi de naître en 1945.

 

C’est pourquoi je l’avoue, il m’arrive souvent de regarder avec « un rien de pitié », et même si cela leur a valu, leur vaut ou leur vaudra des honneurs, des postes ou des titres, celles et ceux qui font, à tous les niveaux de l’État jusqu’au niveau communal, sans oublier l’Europe, les Régions, les grands corps et institutions de notre République, qui font donc, disais-je, de la soumission un des principaux moteurs de leurs carrières politiques, voire professionnelles…

Le « nouveau monde macroniste n’a rien arrangé » et finalement je préférais « les girouettes » d’Edgard Faure qui, dans l’ancien monde, tournaient avec le vent et donc de manière naturelle et écologique… un peu moins vite.

C’est parce que j’ai toujours été, que je suis et que je resterai comme cela, que, à l’instar d’une chanson de Jean Ferrat, dont je cite quelques vers :

« Que restera-t-il sur la terre dans 50 ans ?...

Pour les enfants des temps nouveaux restera-t-il un chant d’oiseau ? …

A peine le malheur des hommes est-il moins grand,

Que déjà pourrissent les pommes des nouveaux temps »,

 

c’est pourquoi j’angoisse pour nos enfants et nos petits-enfants,

c’est pourquoi j’ai géré du mieux possible les conséquences de la crise épidémique qui s’est abattue sur nous,

c’est pourquoi je serai, le 28 juin prochain, candidat lors du 2ème tour des élections municipales,

c’est pourquoi, je l’espère, j’aurai la force, l’énergie et la lucidité nécessaires pour me battre pour mes valeurs et pour l’avenir et ce, jusqu’à mon dernier souffle.

Je pense, avec modestie, que c’est aussi pourquoi beaucoup de mes concitoyen(ne)s qui l’ont compris, me manifestent leur estime et leurs soutiens, même quand elles et ils ne partagent pas toutes mes idées.

On le saura le 28 juin, car en Démocratie, au-delà des discours, des manœuvres et petites phrases perfides, c’est le peuple qui décide

En attendant, je continue à travailler les modalités d’un « déconfinement » dont une nouvelle phase commence demain 2 juin pour redonner un sens et un goût à tous les aspects de la vie.

En attendant, je prépare avec nos services municipaux des structures d’accueil et de loisirs à Villeneuve d’Ascq, en nombre suffisant, pour accueillir en juillet et en août tous les enfants et les jeunes qui le souhaiteront, ce qui est loin d’être simple, en raison des «mesures barrière » qui nous restent imposées et qui d’ailleurs ne nous permettront pas cette année d’avoir, comme d’habitude, des centres de vacances un peu partout en France.

En attendant, je réfléchi et je travaille à mon modeste niveau à ce qu’il faudra faire à tous les niveaux pour éviter que la crise actuelle ne rebondisse en pire dans sa dimension mortifère pour l’espèce humaine.

Oui il faudra « changer la vie » dans tous les domaines de productions et de consommations, redonner toute sa place à la nature dans nos villes avec, pour cela, un urbanisme qui le permette et ce, sous réserve que l’État en donne aux élus locaux les moyens légaux, qu’ils n’ont pas actuellement,

pour limiter les pollutions,

pour favoriser les circuits courts,

pour consommer mieux en gaspillant moins,

et pour se déplacer autrement.

Entre les excès d’avant le 17 mars 2020 et « l’enfermement de nos libertés » après ce 17 mars, il faut en tirer toutes les leçons, revenir aux plaisirs simples, redécouvrir nos environnements de proximité, les beautés de notre région, les merveilles de la France profonde… somme toute trouver un juste milieu entre « le n’importe quoi » et « l’interdit ».

On peut, et j’en suis sûr, vivre autrement, en vivant mieux tout en assurant notre avenir, sachant qu’après la crise sanitaire, la crise économique va toucher des millions de nos concitoyen(ne)s dans leurs emplois et donc dans leurs moyens de vivre.

Plus que jamais, il faudra donc à tous les niveaux davantage de solidarité et d’humain, revoir, différer ou supprimer tels ou tels grands projets coûteux pour pouvoir aider toutes celles et tous ceux qui en auront besoin.

Les deux dernières années du mandat municipal 2014 – 2020 auront été les pires que j’ai jamais connues.

Le début du prochain mandat 2020 – 2026 sera plus que difficile et il faudra de l’unité et du courage dans les choix à opérer.

Avec mon expérience, j’y suis encore prêt en souhaitant que les égoïsmes individuels et collectifs se réduisent, que « le bon sens » reprenne tout son sens, et que toutes celles et tous ceux qui auront été en première ligne pour faire face aux conséquences de la crise épidémique et qui auront permis à tous les autres de vivre, ne soient pas oubliés et renvoyés dans « leur anonymat d’avant ».

On peut compter sur moi pour le rappeler et chaque fois qu’il le faudra !,

afin, comme l’a dit Jean Ferrat, que « pour les enfants des temps nouveaux, il reste un chant d’oiseau ».

 


 

Carnet n° 608 du 25 mai 2020 / www.gcaudron.org

« Plus près de toi »

 

Après les 55 jours de confinement qui nous ont conduis à nous rapprocher de celles et de ceux de nos « intimes » non-éloignés géographiquement et ce, tout en nous « coupant » de beaucoup trop de nos connaissances professionnelles, amicales, associatives et autres,

nous avons vécu, entre le 18 et le 25 mai, une deuxième semaine de déconfinement progressif dont on peut dire que, globalement, elle s’est plutôt bien passée (en particulier à Villeneuve d’Ascq) avec certes, quelques comportements individuels en termes de « difficultés de reprise » et en termes d’excès de vitesse routière, mais des comportements qui ne doivent pas masquer le fait que nos concitoyens, dans leur très grande majorité, respectent des règles destinées à éviter un rebond de l’épidémie d’ici l’été prochain,

pas plus que, durant le confinement, il ne fallait « masquer » le fait que beaucoup de citoyen(ne)s ont continué « à être sur le terrain professionnel » pour permettre à tous les autres de vivre (la liste en est très longue et on ne pourra jamais assez les en remercier).

Alors, me dira-t-on, pourquoi ce titre : « Plus près de toi » ?

Certain(ne)s penseront sûrement à un chant religieux chrétien que beaucoup ont fredonné durant leur enfance, un chant choral d’ailleurs venu d’Angleterre au 19ème siècle.

D’autres reverront les images du Titanic quand les passagers et quelques musiciens l’interprétaient juste avant qu’il ne coule.

Personnellement et même si j’ai aussi dans la tête ces 2 « échos », « Plus près de toi » me rappelle une émission de Radio Nova, une radio créée après que François Mitterrand, en 1981, ait autorisé les radios libres qui étaient auparavant poursuivies pénalement par la justice,

une émission en direct dès 7 heures « Plus près de toi…, les beaux réveils… » qui s’adressait « Au peuple du petit matin » et dont l’animateur Edouard Baer disait :

« Ils savent que la vie est courte mais que la journée sera longue »,

une émission qui m’en rappelle une autre sans doute plus connue de Pierre Bonte sur Europe 1 « Bonjour Monsieur le Maire » au cours de laquelle ce sont plus de 4000 Maires de communes, pour la plupart rurales qui connurent ainsi « leur heure de gloire ».

En ces temps où beaucoup ont redécouvert qu’il y avait encore, à leur service, des millions de « travailleurs du petit matin », tandis que beaucoup plus encore de Françaises et de Français ont découvert qu’il existait une France profonde, depuis trop longtemps oubliée, « pourtant si belle »… si utile et si nécessaire pour avoir une chance de redonner sa « dernière chance » à l’espèce humaine,

j’ai voulu aujourd’hui, avec ce titre, redire toute l’importance et le caractère vital de la proximité.

Retrouver la proximité de nos productions alimentaires, avec des aliments bien meilleurs au goût, meilleurs pour notre santé et meilleurs pour notre environnement « quitte à les payer un peu plus cher » (et donc en les gaspillant moins).

Retrouver la proximité de nos productions sanitaires et industrielles en tous genres pour retrouver tous les éléments de notre indépendance et de notre sécurité, quitte, là aussi, à accepter des coûts un peu plus élevés mais générateurs d’emplois et donc de moins de chômeurs face aux terribles conséquences humaines et financières d’un chômage qui risque demain d’exploser.

A ce propos, je revoyais à la télévision un film de science-fiction « Arès », du nom d’un dieu grec, « dieu de la guerre et des destructions », un film qui se situait dans la France de 2035, (c’est-à-dire dans 15 ans), une France en pleine décadence, une France de misère et de violences, avec plus de 15 millions de chômeurs…

L’actualité récente nous montre avec la crise épidémique et le coronavirus, que si les films « post-apocalyptiques » de ces 2 à 3 dernières décennies ne se sont pas traduits dans les faits aux dates indiquées, nul doute que pour certains, on s’en rapproche et que, pour le moins, ils perdent leur caractère de « fiction ».

Oui donc et sans tarder, il faut que la France et l’Europe retrouvent une indépendance productive que nous avons bradée.

Oui donc et sans tarder, il faut que la France et l’Europe retrouve une indépendance nourricière à tous les niveaux et donc bien sûr jusqu’au niveau communal.

Je n’ai pas attendu cette crise pour le penser, le dire et déjà m’y engager à Villeneuve d’Ascq. Personne ne peut le nier…

Mais il faut maintenant aller plus vite, plus haut, plus fort dans ce domaine nourricier et aussi dans celui de l’architecture urbaine, des pratiques de déplacements, de la nécessité « d’espace de respiration » plus importants y compris dans et autour des logements et de l’habitat collectif.

Une condition impérative : que la loi change car pour l’instant les pouvoirs des Maires sont insuffisants pour faire face efficacement aux désirs financiers de certain(e)s citoyens propriétaires et surtout de promoteurs qui veulent et qui ont le droit de trop densifier pour renchérir le prix de leurs terrains.

Je le dis sans fard :

On peut et on doit construire pour répondre aux besoins économiques et de logements mais il faut donner aux Maires les pouvoirs d’imposer de construire autrement, ce que les lois actuelles ne leur permettent pas !

Il en est de même concernant la place qui reste nécessaire de la voiture dans la ville, mais aussi des moyens supplémentaires de « déplacements doux » et sécurisés, sans oublier une gestion différente des transports collectifs.

Toutes ces raisons m’avaient déjà conduit le 2 octobre 2019 à annoncer ma candidature aux municipales de mars 2020 à la tête d’une liste de large Rassemblement des forces de progrès, une liste porteuse d’un projet 2020/2026 déjà particulièrement innovant dans tous les domaines que je viens d’évoquer et qui a recueilli le 15 mars 46,7% de voix.

Ces mêmes raisons aujourd’hui démultipliées devraient me conduire à annoncer ce jeudi 28 mai que je conduirai le 28 juin cette même liste avec un projet renforcé dans ces domaines et exigences, le Premier ministre ayant légitimement annoncé que le deuxième tour aurait bien lieu à cette date, sauf imprévu épidémique qui d’ailleurs aurait les même conséquences sur la période des vacances d’été de chacun(e) sans aucune certitude que cela irait mieux en septembre-octobre, en janvier 2021, voire en mars 2021.

A nous donc tous d’éviter « tout rebond épidémique », sachant, concernant les élections qu’il faudra renforcer les « mesures barrières » en terme d’organisation, mais en n’oubliant pas, avec ces quelques chiffres, que 39 200 électrices et électeurs inscrits et convoqués pour un passage de 10 minutes dans 34 bureaux de vote, (avec au mieux 20 000 votants) cela présente beaucoup moins de risques que les une ou deux heures passées dans V2 que fréquentent près de 12 millions de citoyen(ne)s par an, soit donc à peu près 1 million par mois et ainsi 30 000 par jour, (durant une ou deux heures).

Le Premier ministre a compris que la Démocratie, de fait confinée elle aussi durant 55 jours, devait être déconfinée. Les mairies feront le nécessaire pour que ce soit avec encore moins de risques que pour ceux qui concernent la vie professionnelle, la vie scolaire, la vie sociétale et tous les aspects de la vie quotidienne de chacun(e).

Si on veut sortir de la crise, construire un autre monde pour éviter de retomber, de s’enliser voire de « s’immoler », il faut des communes et leurs élus démocratiquement installés pour être en première ligne de ce combat vital comme nous l’avons été dans la gestion des conséquences de l’épidémie durant 55 jours et plus.

Tout autre calcul aurait été, ou serait, indécent de la part de celles et ceux qui, espérant de meilleurs résultats, auraient voulu annuler le 15 mars, reporter l’élection de plusieurs mois encore, en refaisant alors les deux tours !

Cela aussi je le redis sans fard, quels que soient celles ou ceux qui se sentiront visés !...

Alors oui, EN AVANT !

On déconfine avec précaution, en douceur et en retrouvant, pour notre plus grand plaisir, des gestes, des attitudes, des goûts, des pratiques, des petits plaisirs et des petits bonheurs d’antan… (au son de la musique des « Plaisirs démodés » chanté par Charles Aznavour).

Somme toute… vivons… tout simplement.

C’est ce que j’ai, tout aussi simplement, envie de faire pour mes proches, mes ami(e)s et, s’ils le souhaitent encore, mes concitoyen(ne)s…

Avec, en « épitaphe générique », ces mots magnifiques de Mère Térésa :

« La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter »

 


 

Carnet n° 607 du 18 mai 2020 / www.gcaudron.org

« Tant va la cruche à l’eau…»

 

C’est en repensant durant la nuit dernière, du 17 mai au 18, que cela avait fait 3 ans le 7 mai, qu’Emmanuel Macron avait été élu au 2ème tour de l’Élection Présidentielle,

3 ans aussi, le 14 mai, qu’il avait été investi avant de se « glisser solennellement » le long de la Pyramide du Louvre,

3 ans surtout durant lesquels il était passé, lui, ses amis, ses soutiens et ses « ralliés » d’une « victoire à la mode commando » avec un score d’ailleurs dû surtout à son adversaire du deuxième tour (même si inférieur à celui fait en 2002 par Jacques Chirac dans une situation politique comparable),

3 ans durant lesquels, disais-je, il est passé de cette victoire au désamour visible d’aujourd’hui.

De la Pyramide du Louvre à cette infirmière et ces personnels soignants qui lui ont dit, sans fard, tout le mal qu’elle et ils pensaient de lui, de ses politiques, voire de ses postures et fausses promesses,

3 ans de réformes injustes « à la hussarde »,

3 ans dont un an avec la crise des gilets jaunes,

3 ans avec son projet « innommable » destiné à casser notre système de retraite par répartition,

3 ans qui se sont terminés avec la crise épidémique du COVID 19 dont il n’est bien sûr, pas du tout responsable, mais une crise dont la gestion a été pour le moins aléatoire  et les déclarations de sa part, de son Premier Ministre et de ses 2 Ministres de l’Intérieur et de la Santé, (tous deux d’ailleurs venus du PS) pour le moins « contradictoires »,

3 ans où donc le Président Macron est passé d’une élection avec un score de 66,10% à une « côte » mesurée par l’institut BVA ce vendredi 15 mai de 61% de « mauvaises opinions »,

3 ans donc de « descente », qui m’ont rappelé ce proverbe qui ouvre mon 607ème carnet :

« Tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin elle se casse »,

un proverbe dont on trouve les racines dans un ensemble médiéval de récits animaliers, « le Roman de Renart » (« tant va pot à l’eve que brise »), repris au XIII ème par Gautier de Coincy et répété depuis tout au long des siècles jusqu’à nos jours, un proverbe qui nous dit que, à force de s’obstiner dans les mêmes erreurs, on en subit les conséquences.

Je pense qu’ainsi résumé tout est dit, sans agressivité inutile mais avec réalisme, un réalisme qui fait que je ne m’en réjouis absolument pas, n’étant pas de ces politicien(ne)s « qui font leur beurre sur la misère des autres »…

Si j’avais voulu en effet « jouer ce jeu » j’aurais plutôt commencé ce carnet par la fable de Jean de la Fontaine « La Laitière et le pot au lait », sa dame Germaine qui court avec son pot au lait sur la tête et son esprit qui vagabonde depuis le lait jusqu’à la vache avant qu’un « malheureux caillou (ne) vint à la rencontre de ses pas »… la faisant trébucher :

« Adieu veau, vache, cochon, couvée… »,

et qu’ « un récit en farce en fut fait… ».

Au demeurant, depuis une semaine, nous sommes entrés dans « un parcours de déconfinement » progressif aux perspectives certes pas toujours très claires, (mais c’est normal), une « urgence sanitaire » que le Conseil Constitutionnel a heureusement quelque peu « balisée », même si sur la forme d’ailleurs plus que sur le fond certains de ses dispositifs continuent à me provoquer des angoisses quant à l’équilibre entre les mesures à prendre pour lutter contre le virus et nos libertés qu’elles soient individuelles ou collectives.

A Villeneuve d’Ascq, la feuille de route que je m’étais fixée avec mes équipes (qui ont donné beaucoup pour cela), a été tenue envers et contre tout :

  • Des masques ont été distribués gratuitement dans tous les foyers par nos personnels de mairie et des vacataires.

 

  • Les écoles communales rouvrent aujourd’hui lundi 18 après concertation avec tous les membres de la communauté éducative, enseignants, personnels communaux, associations de parents d’élèves, pour y accueillir les enfants dont les parents sont volontaires pour les y mettre et qui en ont besoin pour des raisons professionnelles.

Il en est de même pour les crèches et les CAL (centres d’accueil et de loisir).

 

  • Tous nos services communaux reprennent progressivement, en veillant à la santé de nos agents, leur fonctionnement complet au service des Villeneuvois(es) même s’ils ne se sont jamais vraiment arrêtés.

 

  • Le déconfinement des espaces publics et de nature a déjà bien avancé depuis la réouverture des grands parcs dès jeudi 14 mai, tout comme celui de nombreux commerces et entreprises dont je veux saluer l’ensemble des acteurs et salariés grâce à qui la vie de tous les autres citoyens a d’ailleurs pu continuer durant le confinement.

Dans le même temps, nous travaillons sur « les perspectives de l’été » avec une réflexion engagée à propos de centres de loisirs Villeneuvois à démultiplier dans la ville pour accueillir un maximum d’enfants et de jeunes dans des conditions sanitaires respectées,

à propos aussi des centres de vacances pour voir si c’est possible de ne pas tous les annuler et si oui… à quelles conditions.

Certes les grands rassemblements, comme le feu d’artifice du 14 juillet, ne seront pas possibles mais il faudra multiplier toutes les possibilités de loisirs de proximité pour tous et pour tous âges. (Toutes les idées en ces domaines sont, bien sûr, les bienvenues en particulier de la part du monde associatif et aussi des citoyens car j’en connais beaucoup qui se sont révélés).

Après cette crise, sans doute un dernier avertissement à l’espèce humaine, un « monde nouveau » est à bâtir et on ne pourra le faire qu’avec la participation active du plus grand nombre possible de citoyennes et de citoyens, de tous âges, de toutes opinions, de toutes sensibilités et de toutes envies d’engagement.

A ce propos, je pense aussi que pour que tout cela se mette en marche sans retard supplémentaire, il faudrait sans tarder pouvoir installer tous les Conseils Municipaux et en particulier ceux qui attendent un deuxième tour après le premier du 15 mars et dont les populations représentent 40% de la population française, et, bien sûr, à Villeneuve d’Ascq après les 46,7% de voix que la liste que je conduisais, « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020 », a obtenues le 15 mars.

Il ne serait vraiment pas raisonnable d’attendre octobre prochain pour refaire les 2 tours.

Avec des précautions renforcées, un deuxième tour les 21 ou 28 juin avec une installation les 28 juin ou 5 juillet serait vraiment la moins mauvaise sinon la meilleure solution possible.

La décision est entre les mains du Président de la République.

Personnellement j’y suis prêt !

C’est le seul moyen d’éviter un enlisement dans les activités de toutes natures et aussi dans les esprits… et j’ajouterai que c’est le meilleur moyen, comme pour les restaurants et bars, de convaincre durablement l’ensemble des citoyen(ne)s de respecter les mesures nécessaires pour sortir définitivement de l’épidémie en changeant de mode de vie et donc en ayant pour cela des rêves, des perspectives et des projets, et ce, sans s’enfoncer dans des débats innommables et indécents comme celui « sur les vaccins »…, et sans continuer, pour certaines et certains, de s’agiter dans « les sables mouvants de campagnes électorales qui ne disent pas leur nom ».

Personne finalement ne peut plus ignorer qu’on peut vivre mieux et avec moins de risque en « changeant la vie », de système et donc de monde…

Pour cela, si on veut avoir une chance d’y arriver… il ne faut pas perdre de temps et donc « Changer la vie, ici et maintenant ! »

(sur une musique de Míkis Theodorákis)

 


 

Carnet n° 606 du 11 mai 2020 / www.gcaudron.org

« Comme un tourbillon ... »

 

Si ce titre de mon 606ème carnet de ce lundi 11 mai 2020 fait écho dans le cœur de certain(e)s à une chanson des années 80, « Nuit de folie » par « Début de soirée », c’est « pur hasard » vu l’atmosphère enchanteresse pour celles et ceux qui ont alors connue ces années par comparaison à celle, lourde et douloureuse d’aujourd’hui, une atmosphère en ce mois de mai 2020 qui répond sans doute mieux à cette citation de Joseph Joubert :

« Ce monde me paraît comme un tourbillon habité par un peuple qui a la tête qui tourne ».

Mais avant de revenir sur ce tourbillon de la crise sanitaire épidémique du COVID-19, sa gestion par nos dirigeants et sur ses conséquences à tous les niveaux, à court, moyen et long termes,

je voudrais évoquer, en ce jour de 11 mai 2020, un autre « tourbillon » assez rare dans notre histoire, un « tourbillon » de dates et d’anniversaires.

Si en effet l’année 2020 s’était ouverte à Villeneuve d’Ascq avec le Cinquantenaire de sa création, le 29 février 1970, par la fusion de 3 communes, et si l’année devait voir se succéder de multiples manifestations « labélisées à ce titre »,

si cette année 2020, en février toujours, marquait pour moi une étape symbolique de ma vie privée et de ma vie publique,

peu nombreux(ses) étaient celles et ceux qui, en son début, imaginaient que le monde, l’Europe, la France, entreraient dans une période sans précédent mais déjà décrite dans de multiples films dits « post-apocalyptiques » que l’on retrouve sur les chaînes télé en « replay » et « commandes à la demande »…

Si donc, en ce lundi 11 mai, « on nous fait sortir sur la pointe des pieds » de près de 2 mois de confinement… sans certitude de non-retour, il est un autre tourbillon de dates et d’anniversaires qui s’alignent « tels des planètes » ces 8 mai, 9 mai, 10 mai et aujourd’hui 11 mai, un 11 mai qui ouvre une nouvelle période dont on ne connaît pas l’échéance.

Même si, comme l’a écrit Michèle GUÉRIN : « Il faut mieux voir les choses de loin car au cœur du tourbillon, on ne peut mesurer l’étendue de la tempête », (et c’est particulièrement vrai pour ce qui est de la crise épidémique), je veux, en ce matin, malgré tout, m’y essayer :

8 mai 2020, il y a 75 ans, le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait mettant ainsi fin à la deuxième guerre mondiale en Europe.

9 mai 2020, il y a 70 ans, le 9 mai 1950, Robert Schuman prononçait une déclaration fondatrice de l’Union de l’Europe, avant que le 9 mai ne devienne en 1985, il y a 35 ans, « la Journée de l’Europe ».

10 mai 2020, il y a 80 ans, le 10 mai 1940, commençait l’invasion nazie des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg puis de la France qui mettait fin alors à ce qu’on avait appelé «la drôle de guerre » entre le 3 septembre 1939 et le 10 mai 1940.

11 mai 2020, Premier jour d’un début de déconfinement commencé le 17 mars et donc, en quelque sorte, pour reprendre les termes du Président Macron qui avait parlé de « guerre contre le coronavirus », premier jour d’un armistice qui ouvre une période chargée de doutes, de difficultés et d’incertitudes… dont je veux néanmoins espérer qu’elle débouchera sur « un Traité de Paix » (pour rester dans ce même langage guerrier… présidentiel)

Et là, en ce 11 mai 2020, on peut dire que depuis au moins 2 mois… on est entré dans un « tourbillon de folie »… depuis le moment où beaucoup se sont « gaussés » des confinements en Chine avant de regarder avec « condescendance » ce qui se passait en Italie, jusqu’au moment où plus de la moitié de la population mondiale s’est retrouvée confinée avec des millions de contaminés et des centaines de milliers de morts.

 « Tourbillon de folie » avec des masques d’abord déclarés depuis l’Élysée comme inutiles, (on sait maintenant pourquoi : parce qu’on n’en avait pas), avant de les déclarer indispensables, voire vitaux, avant sans doute d’être partout obligatoires, en en promettant « au plus haut niveau de nos autorités d’État » tout en laissant aux Maires la responsabilité devant les citoyen(ne)s de gérer la pénurie et l’impossibilité d’en acheter suffisamment pour répondre aux demandes des citoyens.

« Tourbillon de folie », et je suis modéré pour ce qui est de la réouverture des écoles à propos desquelles tout le poids pèse sur les Maires qui ne peuvent répondre correctement aux exigences multiples sanitaires, à celles des enseignants, celles des personnels communaux et celles des parents d’élèves…, pour accueillir des groupes de 10 enfants de parents « volontaires pour y renvoyer leurs enfants », des parents qui souvent n’ont pas d’autres solutions pour pouvoir reprendre leur activité professionnelle.

« Tourbillon de folie », à coup de cartes rouges et vertes, des interdits de se déplacer de plus de 100 kms (?) sauf si c’est à l’intérieur d’un même département (?).

« Tourbillon de folie » s’agissant des déclarations ministérielles, des débats à jets continus sur les plateaux de télés du même nom.

« Tourbillon de folie » dans les débats entre spécialistes et « professionnels » sur le présent et sur l’avenir, entre une fin possible de l’épidémie et le scénario catastrophe d’une deuxième vague en France avec plus de 200 000 morts…

« Tourbillon de folie » quand j’entends et je lis des nouveaux politiciens et politiciennes de droite comme de gauche qui ne pensent qu’à leur campagne électorale présente ou future avec « une mémoire courte » aux contours allant jusqu’à l’indécence…

« Tourbillon de folie », quand j’entends que des Maires pourraient être poursuivis pénalement par des victimes du coronavirus… parce que, tout simplement, rendus responsables de tout, dans leur commune, de ce que leur aura imposé l’État.

J’arrête là ma litanie, convaincu que je suis que, quoiqu’on dise et quoiqu’on fasse, « on ne fera pas boire un âne qui n’a pas soif » et « on ne fera jamais d’un âne un cheval de course » pour reprendre deux vieilles expressions populaires…

Alors oui, on le sait pour l’avoir entendu de la bouche des « Princes qui nous gouvernent » : « Maires, on vous aime », sans doute à la manière du grand méchant loup avec le Petit chaperon Rouge » de Charles Perrault en 1697,

et même si ce n’est pas cela qui m’a, à ce jour, empêché de « jeter l’éponge », seule compte encore mon envie d’aider mes concitoyens,

alors à partir de ce lundi 11 mai… « on va se déconfiner »… en espérant nous en sortir…, tout simplement, chacun à sa place dans l’exercice de ses responsabilités.

Puissent certain(ne)s ne pas l’oublier !... même si pour certaines et certains…. J’en doute.

Et pour en terminer de ce 606ème carnet en référence avec mon âge que certain(ne)s me reprochent plus ou moins « proprement », je citerai Patrick Modiano né lui-même en 1945 :

« D’être né en 1945, après que les villes furent détruites et que des populations entières eurent disparu m’a sans doute rendu plus sensible aux thèmes de la mémoire et de l’oubli » (et j’ajouterai)…

tout en me donnant la force de caractère et l’expérience nécessaires pour faire face, au mieux aux périls de la vie.

 


 

Carnet n° 605 du 4 mai 2020 / www.gcaudron.org

« Maires je vous aime ! »

 

En ces heures sombres que nous vivons, une obscurité qu’aggrave une gestion souvent aléatoire de la crise du COVID-19 par « les princes qui nous gouvernent », qu’ils soient politiques ou « grands maîtres » de la santé publique dont chaque déclaration péremptoire un jour est suivie, 2 ou 3 jours plus tard, d’autres déclarations qui contredisent les premières,

en ces jours sombres, disais-je, sachant que « nous ne sommes pas au bout du tunnel » quand, ce dimanche, on entend tel(le)s Ministre(s) envisager le report de la date du 11 mai pourtant amplement « claironnée » et sur la base de laquelle chacun(ne) est « engagé(e) » à préparer le déconfinement dans les secteurs et domaines qui le ou la ou les concernent,

j’ai voulu en le titrant ainsi, sur la musique d’une chanson bien connue de Julien Clerc, commencer mon carnet n° 605 en essayant de faire sourire mes lecteurs, une chanson dont j’extrairai quelques paroles en suggérant à notre Président de la République « de s’y essayer » la prochaine fois qu’il s’exprimera du haut de son pupitre et face à son prompteur :

« Maires, je vous aime,

Je n’en connais pas de faciles…

Je n’en connais que de fragiles…

Et difficiles

Oui, difficiles… »

Mes collègues Maires, dans leur grande majorité, de droite, du centre ou de gauche, le reconnaîtront et se reconnaîtront.

Si en effet M. Macron n’est pas le premier, depuis qu’en 1982 François Mitterrand et Gaston Defferre ont fait voter nos lois de décentralisation, à tout faire pour qu’elles soient rognées et contraintes, voire, de fait, effacées,

c’est un fait qu’avec M. Macron qui avant d’être élu Président de la République n’avait jamais exercé personnellement un mandat électif et qui, à part les « transfuges » de chez les LR et du PS, n’avait eu autour de lui quasiment aucun(e) élu(e) local(e),

on était passé avec lui depuis 2017 à un mépris affiché sans vergogne des élus territoriaux et surtout communaux avec une volonté constante de les brider, de les dévaloriser, voire de leurs poser toutes les formes de carcan possible (carcan : collier métallique servant à attacher un condamné en l’exposant à l’infamie d’une humiliation publique).

Certes, certain(e)s avaient commencé à « retrouver grâce » à ses yeux pour l’aider à sortir de la crise des gilets jaunes, via des débats bien mis en scène…,

mais ce n’était rien à côté de ce qui se passe depuis plusieurs semaines où chaque discours Élyséen ou en provenance de Matignon est ponctué de saluts et d’appels aux Maires… maintenant pourvus de toutes les qualités…

Alors, le modeste Maire que je suis le dit avec un certain sourire : « Si avant la crise, le dédain (et même pire), était insupportable, cette mise à nue me fait lui dire, en citant Boris Vian : « M. le Président… je vous écris cette lettre, que vous lirez peut-être si vous avez le temps…, TROP c’est TROP ! ».

Et même si je reconnais l’habileté politicienne qui consiste à essayer d’avoir le bénéfice d’annonces « professorales » en laissant aux Maires, sans suffisamment de moyens, la lourde tâche d’essayer de les mettre en œuvre et donc en additionnant les insatisfactions et les colères générées chez nos concitoyens vis-à-vis de leur Maire, ce n’est pas une raison « pour en rajouter » !

On l’a vu et on le voit encore pour l’affaire des masques dont « on » rend la distribution insuffisante, largement de la responsabilité des Maires, tout en faisant tout pour que nous n’arrivions pas à nous en procurer suffisamment… au moment même où les hypermarchés commencent à les vendre… vu qu’eux… en ont eu.

On va le voir pour ce qui est de la réouverture des écoles à propos desquelles les Maires n’ont que « le droit » de devoir les mettre en marche… sans moyens suffisants pour cela et en en assumant tous les risques.

Et je ne parle pas de la question des tests, de la fermeture ordonnée des marchés alimentaires et jardins, des commerces et des vacances estivales, sans oublier les « contrôles » à faire faire par nos policiers municipaux qui ainsi « intègrent un système d’encadrement des citoyens qu’on n’avait pas connu depuis l’occupation », certes alors pour d’autres raisons beaucoup moins légitimes qu’aujourd’hui (je le dis clairement) mais avec des moyens technologiques tellement sophistiqués qu’à terme on risquerait de voir disparaître toute forme de liberté de circulation sinon de liberté tout court… 

Le discours est toujours le même : Interdit… sinon PV, possible à conditions … sinon PV,  aujourd’hui possible pendant une heure, demain peut-être à condition d’être à moins de 100 kms, etc. etc...

Et quand j’entends parler de « brigades COVID » je tremble… oui je tremble…

Comment donc peut-il se faire encore que certain(e)s qui se sont dit socialistes et qui se sont fait alors élire sous cette étiquette puissent aujourd’hui accepter, voter et défendre de telles mesures qui nous mènent tout droit dans « un monde post apocalyptique » avec toutes ses dérives possibles.

Et je ne parle pas des appels faits aux médecins pour qu’ils informent des non-médecins de l’état de santé de leurs patients, rompant ainsi le secret médical qui, je cite, « interdit à tout médecin de communiquer à des tiers des informations sur son patient ».

 « Mais où va-t-on ? »

Et je le dis avec force :

Les avantages sanitaires à court terme, que je ne nie pas, ne pèsent rien face aux risques dans la durée d’un tel « virage »… et d’une telle rupture avec notre éthique.

 Je ne sais pas si le Professeur Raoult à raison. Je sais, après l’avoir entendu, que ses analyses et son discours ne sont pas dénués de bon sens quant aux épidémies, aux courbes épidémiques, à la nature même des virus et à la course lucrative à de nouveaux médicaments sans que l’inefficacité des anciens ait été démontrée.

Là encore, on est complètement dans un système mondialisé, de recherche des profits à court terme, de la nouveauté avant tout, pourvu que cela rapporte

Et pourtant, si on avait continué à produire chez nous suffisamment de masques, de tests, de médicaments et d’appareils respiratoires, il y aurait eu beaucoup moins de morts.

Je n’en dirai pas davantage…,

Sinon qu’entre désespoir et espoir, colère et espérance, présent et avenir, tenants d’un capitalisme libéral injuste en faillite et une social-démocratie régulée et plus équilibrée,

 cette crise me conforte aussi dans les choix politiques que j’ai faits durant toute ma vie, sans jamais en changer, ni trahir, ni me trahir !

Puisse donc, puisque M. Macron, à propos du coronavirus a parlé de guerre, à l’image de la guerre de 1940 / 1945, qu’après elle, il y ait « une libération » avec des hommes et des femmes rassemblés pour rebâtir un projet social et environnemental pour notre pays et pour l’Europe, somme toute, pour réellement « changer la vie », afin de donner encore une chance de durée de vie à l’espèce humaine, en mettant donc au pouvoir des femmes et des hommes issues de ce que j’appelle « le Camp du Progrès » qui, comme à Villeneuve d’Ascq, transcende les limites et les barrières partisanes traditionnelles, et ce, en mettant l’Humain au cœur de tout » !

C’est, qui peut en douter, un combat que je mènerai jusqu’à mon dernier souffle.

Et c’est un combat qui peut être au cœur de celui de très nombreux Maires qui, même M. Macron l’a reconnu, sont proches des citoyens et des problèmes qu’ils rencontrent, en s’appuyant sur le présent, forts de leur expérience passée, pour préparer l’avenir.

Si M. Macron « nous aime », et pas seulement comme « le grand loup aima le petit chaperon rouge »,

qu’il donne aux Maires les pouvoirs d’appliquer d’autres règles d’urbanisme que les règles actuelles pour remettre de la campagne dans nos villes en en diminuant les densités et en en faisant des villes nourricières où il fait bon vivre.

A Villeneuve d’Ascq nous avons déjà de l’avance en ces domaines et notre projet municipal 2020 / 2026 nous faisait déjà faire « un grand bond en avant » supplémentaire…

Mais aujourd’hui, après cette terrible crise, ce ne sera encore pas suffisant.

Il faut dans ces domaines que sont l’urbanisme, la place de la nature, l’agriculture urbaine, les transports et les déplacements… « aller plus haut, plus vite, plus loin » !

Et si M. Macron, ayant fixé une date (« qui sans doute l’arrangera »), pour, si j’ai bien compris, refaire les élections de mars dernier en « s’asseyant sans hésitation sur leurs résultats », là où l’élection ne s’est pas conclue au 1er tour (ce qui est mon cas avec 46,7% à donc 3,3% d’une élection) je décidais d’être candidat, ce serait, plus que jamais, à ces conditions de « rassemblement non-partisan » de femmes et d’hommes du « Camp du Progrès » pour mettre en œuvre un projet qui, en s’appuyant sur tout ce qu’on a déjà fait et qu’on avait déjà écrit pour demain, les dépasse et les transcende sans frilosité ni retard.

Mais encore faut-il et je l’en conjure, lui « qui nous aime », de nous en donner les moyens.

« Maires, je vous aime ».., nous dit-il, alors qu’il nous donne « des preuves d’amour » non pas pour nous mais pour nos concitoyen(ne)s qui voudraient bien n’avoir pas souffert durant cette terrible crise pour rien.

 Et que, pour notre monde qui meurt, qu’il sache, comme François Mitterrand avec qui j’avais échangé sur ce point pour des raisons alors beaucoup plus personnelles, on s’en doute,

méditer ces paroles de Platon, philosophe grec du 4ème siècle avant Jésus Christ :

« Mourir n’est pas mourir, mes amis, c’est changer.

La vie est le combat, ma mort est la victoire. Et cet heureux trépas, des faibles redouté. N’est qu’un enfantement à l’immortalité ».

Honnêtement, je doute un peu qu’il sache le faire … (ce n’est pas dans ses logiciels ni dans ce qu’il a appris des grandes écoles).

C’est donc sur une autre citation qu’il saurait sans doute mieux comprendre et intégrer, que je terminerai mes pages d’écriture de ce lundi 4 mai 2020 :

« On ne change pas parce que la vie change mais parce que les circonstances font que nous changeons ».

Honnêtement et franchement, « entre les deux mon cœur (ne) balance (pas) »

Et je préfère celle de Platon.

Mais c’est vrai que je suis et que j’assume être de « l’ancien Monde »…. qui en fait, n’est pas plus ancien que n’est nouveau « le nouveau monde » que le Président de la République et les siens « nous avaient vendu ».

 


 

Carnet n° 604 du 27 avril 2020 / www.gcaudron.org

« Avoir de nouveaux yeux… »

 

J’aurais pu me contenter, au moment d’entamer l’écriture de ce 604ème carnet, de faire état des multiples actions préparées à Villeneuve d’Ascq et dans toutes les communes en « réponse » aux « balbutiements » du Président de la République et de ses ministres à propos d’un « futur éventuel déconfinement » plus ou moins étendu, plus ou moins progressif, plus ou moins précis, voire plus ou moins « critérisé » et ce, nous dit-on, à partir du 11 mai prochain si ce n’est après… ou bien après.

Cela risquait de me rendre un peu trop agressif, voire impertinent, vis-à-vis des « princes qui nous gouvernent », de leur inconséquences et incohérences… ce que je ne souhaitais pas, en « bon petit soldat de la République » que je reste…

Je me contenterai donc, à ce stade de mon propos, de citer Jean Pierre Pernault qu’on ne peut accuser d’être « un foudre de guerre anti-Macron »… :

« Tout cela parait incohérent comme les masques interdits dans les pharmacies et autorisés chez les buralistes, comme les fleuristes fermés le 1er mai mais les jardineries ouvertes, comme les cantines bientôt ouvertes mais les restaurants toujours fermés…,

entre les infos d’un jour sur les déconfinements  par région ou (et) par âge et le lendemain où ce ne sera plus ni par région ni par âge,

quand un jour, l’école ré-ouverte est obligatoire et que le lendemain elle ne l’est plus,

tout cela donne le tournis ! ».

Il n’y a qu’une chose dans les « manœuvres (au sens militaire du terme) » de l’État et de ses représentants nationaux et locaux qui ne change pas :

L’État décide par voies d’arrêtés et de directives, à charge pour les Maires de les faire appliquer selon des critères très peu clairs et souvent sans moyens pour cela, en les rendant ainsi « responsables » et donc, pour les Maires sortants souvent peu sensibles au « charme macroniste », suffisamment impopulaires pour modifier, le moment venu, les résultats du premier tour des élections municipales du 15 mars dernier.

C’est peut-être « habile »… mais pas très « correct » sinon pire…

Je n’en dirai donc pas davantage en cet instant mais cela me conforte dans mes doutes quant à l’avenir en général et à mon avenir en particulier… une fois la crise finie ou au moins « sous contrôle » comme aiment à le dire certain(e)s…

D’où, en ce 27 avril 2020, une année qui risque dans tous les domaines d’être sûrement une « année noire » quant à ses résultats ou au moins une « année blanche », vu tout ce qui aura dû être annulé en termes de manifestations culturelles, festives, sportives, commémoratives, vu l’interdiction prévisible pour au moins 6 mois encore de toutes formes de rassemblement.

En mettant les choses au mieux, sinon au « moins pire », on risque de vivre un été et un automne où on ne verra plus sur « l’espace public » et dans les espaces sportifs, culturels, festifs et commerciaux que des hommes et des femmes isolés, refermés sur eux-mêmes… et masqués.

Triste perspective… même si on arrive à nous « convaincre » qu’il n’y a pas d’autre solution et que telle sera ainsi « la société humaine » dans le futur.

C’est donc pourquoi, en attendant, en ce 27 avril 2020, j’ai voulu me replonger dans un, dans notre et dans mon passé littéraire en allant retrouver Marcel Proust (1871-1922) dans sa suite romanesque « A la recherche du temps perdu »,

D’où le titre de mon carnet extrait d’une de ses citations :

« Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux »,

une citation qui est beaucoup plus large que la fameuse « madeleine » si souvent associée à Marcel Proust et qui illustre tout phénomène déclencheur d’une impression de réminiscence

Comme quoi, ainsi que je l’ai lu de la part d’un de ses exégèses, « il est toujours temps de relire Marcel Proust »,

car en 2020 et quel que soit le domaine, au propre comme au figuré,

plutôt que de « chercher de nouveaux paysages », mieux vaut « avoir de nouveaux yeux ».

Ce sera utile, nécessaire et sans doute bénéfique, agréable voire même jouissif de revoir tout ce qui nous entourait et que l’on regardait à peine et sans « grand intérêt » avant le déconfinement… et que l’on va pouvoir à nouveau parcourir, toucher, humer sinon se délecter dans nos villes et nos campagnes, dans nos monuments, dans les bois et forêts, là où la nature d’ailleurs aura repris une partie de sa place.

Que de petits et plaisirs simples retrouvés dans un petit resto, un parc, sur les berges d’un plan d’eau… tous lieux et toutes choses qu’on ne voyait même plus qui nous auront été interdits et qu’on va donc vouloir re-déguster avec gourmandise !

Il en sera de même cet été où l’envie sera là pour beaucoup de revoir avec « de nouveaux yeux » la France profonde plutôt que les îles méditerranéennes via les clubs du même nom…, une France profonde au chant des oiseaux et aux odeurs oubliées… « une France, ma France » comme si bien chantée par Jean Ferrat.

« Nouveaux yeux plutôt que nouveaux paysages » pour ce qui est aussi d’un retour à des productions et à des consommations « de retour au pays », peut-être un peu plus chères…, mais meilleures et avec moins d’effets de mode, plus d’emplois retrouvés et moins de chômage, moins de campagne désertifiée et plus de villes à taille plus humaine.

Il faudra avoir tout cela « en obsession » quand il s’agira, une fois la crise terminée ou au moins « sous contrôle », de relancer la machine économique sur de nouvelles bases pour ne pas refaire « les erreurs d’avant ».

J’écrivais déjà ici même, il y a quelques mois, que la décennie 2020/2030 qui commençait serait vitale dans tous les sens du terme. Si je n’imaginais pas que ce serait si vite et si tôt, je ne me trompais pas car oui, on y est… et on doit être conscient qu’au mieux, si on s’en sort, ce sera véritablement la « dernière chance » qui nous sera donnée.

« Tout devra changer demain », dans tous nos modes de vie, de production, de déplacement, de consommation, de loisirs, de voyages, d’urbanisme, de services publics, de planification de l’avenir, voire de « nos modes de penser et de rêver »…

C’est encore Marcel Proust qui l’a dit et que je reprends à l’heure où aujourd’hui beaucoup d’humains souffrent dans leur corps et dans leur cœur :

« La souffrance est une sorte de besoin de l’organisme de prendre conscience d’un état nouveau qui l’inquiète, de rendre la sensibilité adéquate à cet état ».

Tout est dit ou presque…

Et maintenant « y a pu qu’à » adapter nos actions à notre conscience, en ne les remettant pas toujours « à plus tard »…, avec une vie plus simple, plus respectueuse, dans une société moins injuste et moins inégalitaire.

La Science, les sciences… au niveau de l’Homme,

de la recherche scientifique pour vivre mieux en vivant autrement… voilà les enjeux !

Avec en « corollaire », (une proposition qui se déduit immédiatement d’une proposition déjà démontrée) la fin d’une certaine « mondialisation » et celle d’un capitalisme obsolète car injuste et débridé

Même leurs partisans d’hier les plus zélés aujourd’hui le reconnaissent.

Alors, maintenant que tous les autres qui souvent, par faiblesse ou lâcheté, s’en accommodaient changent enfin de comportements, de discours et de politiques !

« C’est pas gagné » … mais demain il sera trop tard.

C’est comme dans une course de relais où le passage de témoin pour être réussi, ne doit pas se faire ni trop avant ni trop après (pour un « 4 fois 100m / relais » en athlétisme, la zone de passage est de 10m avant jusqu’à 10 mètres après sous peine de faute éliminatoire).

En l’occurrence, si j’avais à définir la zone de passage de témoin entre le « système » qui nous a mené à la crise mortifère que nous « vivons » et le système qui seul nous permettra de rêver et de construire une vie pérenne, je dirais que « la zone d’avant » est déjà dépassée et que « celle d’après » nous conduit « au mieux » au 31 décembre 2020, une condition pour que l’année 2020 ne soit pas qu’une « année noire » mais plutôt une « année blanche » teintée d’espoirs...

Et pour terminer ce 604ème carnet avec Marcel Proust avec qui je l’ai commencé :

Si  «Il n’y a pas de réussite facile ni d’échec définitif »,

« savoir qu’on n’a plus rien à espérer n’empêche pas de continuer à attendre ».

A chacun d’interpréter ma conclusion selon sa conscience, ses convictions et sa foi dans le sens laïc du terme.

 


 

Carnet n° 603 du 20 avril 2020 / www.gcaudron.org

« Les trois temps de la vie »

C’est Sénèque, un philosophe, dramaturge et homme d’État Romain du premier siècle de notre ère qui, dans un « ouvrage » titré « De la brièveté de la vie », nous disait déjà que : « La vie se divise en trois moments, ce qui fut, ce qui est et ce qui sera ».

C’est en retrouvant cette citation au moment où j’avais envie de consacrer un peu de mon temps de confinement à faire un retour sur mon passé (la vie qui fut) tout en en analysant ses conséquences sur ma vie qui est aujourd’hui pour essayer de mieux me projeter dans l’avenir de ce que sera ma vie durant le temps qui me reste,

qu’après avoir pensé titrer mon 603ème carnet du nom d’un roman qui avait reçu le Prix Goncourt en 1928, « Un homme se penche sur son passé », j’ai finalement retenu les mots de Sénèque qui, je le pense, couvrent mieux une vie qui n’est pas encore  terminée et ce, dans une forme moins « testamentaire » que le fait de « se pencher sur son passé ».

Et même si j’aurais beaucoup de choses à dire à propos d’une longue vie commencée dans mon village natal de Royaucourt-et-Chailvet un 27 février 1945… (avant donc la fin de la deuxième Guerre mondiale), d’une mère, née Stanislawa Janczewski en Pologne à Kalisz et d’un père, Jean Caudron né en Thierache,

jusqu’à aujourd’hui, en cette année 2020, année d’une autre « guerre », (aux dires du Président Macron), une guerre contre un virus qui confine déjà 4,5 milliards de terrien(ne)s… soit beaucoup plus de la moitié de l’espèce humaine… sur 7,7 milliards…et ce n’est pas fini,

du petit garçon timide, effacé et fragile que je fus alors, au Maire de Villeneuve d’Ascq que je suis encore, sans oublier mes 15 ans au Parlement Européen et bien autres tâches, activités et fonctions, …,

oui j’aurais beaucoup de choses à dire et peut-être le ferai-je un jour… si « le temps qui sera » m’en laisse le temps… et surtout si je juge qu’une telle écriture pourrait intéresser certain(ne)s de mes concitoyen(ne)s.

En attendant, ce qui m’importe davantage aujourd’hui sinon uniquement, ce sont « Les trois temps de la vie » : « Le temps qui fut » avec la force qu’il m’a donnée, la résilience aussi sans doute, l’expérience… le caractère, « un temps qui fut » qui me permet d’affronter « le(terrible) temps qui est », sans faiblesse, sans lâcheté, sans calcul ni compromissions…

Et de penser en cet instant sans avoir, bien sûr, la prétention indécente de m’en attribuer le qualificatif, à cette citation d’un de mes auteurs préférés, Victor Hugo :

« La vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté sont des champs de bataille qui ont leurs héros, héros obscurs plus grands que beaucoup de héros plus connus ».

Oui depuis 5 semaines, ces « nouveaux héros obscurs » j’en rencontre et j’en découvre qui se découvrent et qui dévouent pour les autres … tandis que « d’autres » ne font que manœuvrer pour leur avenir, pour celui de leur parti politique, pour les élections à venir locales, départementales, régionales, nationales… depuis « chez eux » derrière leurs ordinateurs en spéculant sur ce qu’il faut dire et (ou) ne pas faire pour être populaires et ce, en promettant au gré des vents, les « tout » et leurs contraires… à celles et ceux qui légitimement s’interrogent avec angoisse.

Quelles sont nombreuses « les mouches des crises mortifères »…, « mouches du coche » ou « mouches scatophiles qui y naissent ou s’y nourrissent … » !

Heureusement, si « la vie qui fut » m’a aidé à reconnaître les premiers, ces nouveaux héros du quotidien » qui donnent tout d’eux-mêmes aux autres, elle m’a aussi formé à savoir repérer les autres heureusement moins nombreux.

C’est  une force pour moi car cela me permet d’aider les premiers plus vite dans leurs tâches et de leur assurer que « je n’aurai pas la mémoire courte ».

Car dans ces cruels et terribles malheurs qui nous frappent, et si on veut que « dans toutes choses, malheur soit bon » il ne faudra pas que ces nouveaux héros retournent dans l’obscurité et que les anciens… retrouvent, comme si rien n’était, « les lumières de la scène ».

Ce n’est pas gagné si j’en juge de la composition des plateaux « TV continue » à longueur de journée mais je témoignerai… et je crierai même dans le désert… j’en ai l’habitude.

C’est pourquoi si je suis certain (et si j’en ai bien sûr la force), de me battre pour mes concitoyens tant que la crise sanitaire ne sera pas terminée… au risque d’ailleurs d’impopularité comme pour tous mes collègues Maires actuels… faute de vouloir dire n’importe quoi et d’être confortablement installés parmi les chantres du « n’y a qu’à »… pour plaire à tout le monde,

si donc je tire cette force et cette volonté dans « la vie qui est… », « de la vie qui fut » ,

si pour « la vie qui sera », je ferai tout pour que ne soient pas oubliées les causes « de la vie qui est » et les « héros de l’obscur » qui ne doivent pas retourner, dans l’obscurité,

si donc je m’engage à cela pour « ma vie qui sera » et pour celles et ceux qui seront ses acteurs (car elles et ils l’auront mérité), au-delà de ma tâche à terminer dans cette crise,

si les élections municipales du 15 mars 2020 sont suivies d’un deuxième tour qui les confirmeront, je serai là.

Si, par contre, certaines « manœuvres », nous dit-on, « en cours d’élaboration » annulaient les résultats du 15 mars 2020 pour recommencer deux tours pour celles et ceux qui n’ont pas été élu(e)s au premier tour, créant ainsi 2 catégories de Conseils Municipaux, des conseils et des Maires élus le 15 mars pour 6 ans et d’autres élus peut-être en mars 2021 pour 5 ans, on nagerait alors dans l’absurde,

et si donc cela devait arriver, je me reposerai les mêmes questions qu’avant le 2 octobre 2019, de savoir si je serai ou non encore candidat,

sachant que « mon honneur est sauf « grâce aux 46,7% de voix que la liste «  Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020 – Villeneuve en tête » a recueilli il y a 5 semaines avec moi.

On me dira : « un tel report  n’est pas possible », ce n’est pas constitutionnel » etc. etc..

Certes, mais… ce ne serait pas « une première »…

Depuis le début de la crise je n’ai jamais voulu m’en prendre au Président et au gouvernement ni même dénoncer ses erreurs de stratégie, de « décisions aléatoires » voire de langage inapproprié avec un dernier exemple s’agissant de confiner « les vieux » au-delà du 11 mai...

Non seulement je suis « un bon soldat de la République », mais, en plus, je n’ai pas de leçons à donner à qui que ce soit pour avoir vécu dans « l’ancien monde » auprès « d’acteurs » qui avaient connu au 20ème siècle des périodes terribles, cruelles, violentes et mortifères et qui m’avait fait comprendre « qu’on sait qu’on ne sait jamais » quand on est plongé dans des évènements dont on ne connait pas a priori l’issue...

Et comme, face à ces périls, ce dont j’ai le plus peur, c’est de l’incompétence,

somme toute, et je pèse mes mots en ces moments terribles, je préfère un « Pasqua » à un … et un De Gaulle à …. (inutile de donner des noms…)

Pour autant, je veux quand même, en conclusion de ce 603ème carnet, énoncer une question qui me hante depuis 5 semaines :

Quand, le 12 mars, notre Président de la République confirmait un premier tour des Élections Municipales le 15 mars, ignorait-il ou non une situation sanitaire d’une telle gravité qu’il allait 4 jours après, annoncer pour le lendemain un confinement généralisé rendant impossible un deuxième tour le 22 mars ?

S’il le savait, pourquoi l’a-t-il fait ?

Mais s’il ne le savait pas, lui le Président de la République…, ce serait sans aucun doute bien plus grave !

 

C’est sur cette phrase interrompue… que je poserai ma plume,

avec Victor Hugo qui a dit aussi de la Vie qu’elle « est une phrase interrompue ».

 


 

Carnet n° 602 du 13 avril 2020 / www.gcaudron.org

« Pâques en cloches »

Notre Président de la République devant à nouveau intervenir sur toutes les télés ce lundi 13 avril à 20h, j’aurais sûrement dû, si j’étais un « bon politique », attendre ce soir ou demain matin, pour écrire mon 602ème carnet afin, sinon pour lui répondre (« on ne joue pas dans la même cour »), au moins pour « rebondir » sur ses propos.

J’ai choisi de ne pas le faire, d’en rester à mon rythme habituel et donc à mes pages « d’écriture libre » du lundi, non seulement parce que je n’attends pas grand-chose de son intervention, mais surtout parce que « mon carnet du lundi », c’est « autre chose »… avec ses et mes défauts que ne manquent pas de rappeler régulièrement mes adversaires et mes « critiques », quelques pages d’écriture que mes lecteurs sans doute apprécient, ou tout du moins… attendent…

C’est donc, en ce lundi de Pâques, sous le titre « Pâques en cloches », (des cloches qui, selon la tradition chrétienne, sont revenues de Rome hier dimanche… et donc pas ce lundi…), que je voudrais d’abord commencer par rappeler les caractères universels et intemporels des fêtes Pascales pour en dire aussi la symbolique aujourd’hui en 2020 à l’heure du « grand confinement ».

De tous temps, dans de nombreuses cultures païennes, au Printemps, on fête la lumière et la renaissance de la nature.

Reprise par les chrétiens, elle commémore « la mort et la résurrection du christ » (je ne fais ici que citer les termes utilisés par les croyants) dont les évangiles situent le déroulement lors de la Pâque juive de Jérusalem qui, elle, rappelle la sortie des Hébreux d’Egypte.

J’en resterai là pour ce qui est de « ce modeste cours de religion » évitant ainsi d’entrer dans le dédale de leurs calendriers respectifs (qui ont en commun d’avoir des dates qui varient chaque année…), pour n’en retenir que les caractères intemporels et universels, y compris chez les non-croyants d’hier et d’aujourd’hui qui, « en temps normal », ne « boude pas leur plaisir » de faire aussi la fête et (ou) de prendre quelques jours de vacances…

Aujourd’hui, en ces jours des 12 et 13 avril 2020, ce n’est vraiment pas le cas… puisqu’en France et un peu partout dans le monde « Pâques est sous cloches »… comme nous sommes toutes et tous « sous cloches » en France depuis un mois, ailleurs depuis un peu plus ou un peu moins… soit au total aujourd’hui plus de 3 milliards de femmes, d’enfants et d’hommes « confinés sous cloche » tout autour de « la planète terre »… et ce, avec toutes les conséquences que l’on sait en termes de vie sociale, de vie économique, de souffrance, d’angoisses et de décès… somme toute « de vie tout court ».

« Jamais au grand jamais » l’humanité durant toute son Histoire, y compris au temps d’épidémie de peste noire qui tua, je le rappelle, de 1347 à 1352 entre 30% et 50% des habitants de l’Europe,

jusqu’aux grandes épidémies du 20ème siècle dont, bien sûr, « la grippe espagnole » entre le début 1918 et la fin 1919 qui fit entre 50 et 100 millions de morts,

«jamais au grand jamais » l’humanité n’avait ainsi, à ce point et à ce niveau été « mise sous cloche ».

C’est pourquoi et sans doute, peut-être (ou malheureusement)… pour d’autres « raisons », qu’il est difficile sinon quasiment impossible de savoir si et quand cette épidémie prendra fin…

Une chose est sûre : ce n’est pas pour demain.

Une autre l’est tout autant : il n’y aura pas de « grand matin ensoleillé » universel… avec la réouverture de tout et la fin de tous les interdits.

Sauf à craindre le pire, sachant que si le pire n’est pas le plus probable il ne peut être écarté (cf la différence entre « la probabilité » et « l’espérance mathématique »), je pense qu’on s’en sortira mais que l’on ne retrouvera pas de situation « normale » avant septembre ou octobre prochain … et encore… dans des conditions qui ne seront plus celles « du jour d’avant »,

d’abord dans notre vie quotidienne et ensuite, je l’espère, dans l’organisation du fonctionnement de nos sociétés, de nos États, de l’Union Européenne, de la mondialisation, de nos modes de production et de consommation, de déplacements, de nos motivations, du « rôle de l’argent », des solidarités nécessaires contre les inégalités qui sont le premier facteur de « risque létal » pour l’espèce humaine… (des inégalités que la crise ne fait qu’aggraver).

Nous devons nous y préparer à tous les niveaux et je m’y prépare bien sûr au niveau communal mais sans oublier tous les autres niveaux où je pense que « l’expérience », conjuguée à l’énergie, sera la source d’un véritable « nouveau monde » sous le signe et sur l’air de « Changer la vie »… ici et maintenant…

Cela me conduit à rappeler, pour la Xème fois, ma « ligne de conduite » dans la gestion de la crise épidémique du COVID 19 qui touche, blesse, tue un grand nombre de nos concitoyens tout en angoissant presque tous les autres.

Si le citoyen que je suis a le droit et surtout le devoir de réfléchir à l’avenir, à imaginer « un monde nouveau » qui rompt avec le productivisme et le gaspillage à court terme, avec des États qui retrouvent leur rôle pour gérer le temps dans sa durée et pour assurer des services publics de qualité,

« le Maire que je suis encore » se doit d’appliquer et de faire appliquer les directives du gouvernement et des instances sanitaires, sans état d’âme, sans faiblesse mais aussi « sans en rajouter ».

Ce n’est pas chose facile quand surtout ces directives changent semaine après semaine, voire jour après jour, mais je le fais avec ma loyauté républicaine d’autant que « la pagaille des effets d’annonce » des uns et des autres réduit l’efficacité des mesures décidées par l’État tout en amplifiant l’angoisse de nos concitoyens.

Clairement, je ne serai jamais de celles et ceux dont on disait quand j’étais enfant : « Il fait tout pour se rendre intéressant »…même si cela donne accès aux caméras télé et si celles et ceux qui s’y livrent pensent qu’ils ou elles en tireront un « avantage électoral »  « quand le temps des municipales sera revenu » (suivez mes regards !).

C’est une question que, personnellement je n’oserais même pas me poser tant elle est indécente, une indécence dont devraient se rendre compte celles et ceux qui s’y complaisent.

De plus, à Villeneuve d’Ascq, nous sommes à l’écoute de toutes et de tous 24h/24… pour entendre les questions de chacun(ne)s des citoyen(ne)s, pour préparer les réponses à leur apporter, collectives ou individuelles, compléter et adapter nos dispositifs et nos services publics pour aider aux solidarités sous toutes leurs formes.

Si comme je l’ai écrit :

« A quelque chose malheur est bon »,

Si certain(e)s révèlent les noirceurs de leur personnalité, leurs égoïsmes, leur esprit calculateur,

un plus grand nombre de citoyen(ne)s révèlent leur esprit de solidarité, leurs engagements, leur humanité…

et c’est vraiment de vrais bonheurs en ces heures de grisaille et d’angoisse que de le constater.

J’ai d’ailleurs voulu cette semaine dire MERCI à toutes celles et à tous ceux qui, en pleine lumière ou dans l’ombre, dans tous les domaines, permettent à tous les autres de vivre !

J’ai voulu aussi travailler sur un dispositif qui aidera financièrement les familles les plus modestes qui doivent nourrir leurs enfants le midi faute d’école et donc de restaurants scolaires.

Ce n’est pas simple à mettre en œuvre mais on est en train d’y arriver.

J’ai voulu préparer une réponse collective au besoin de masques lavables qui seront mis gratuitement à disposition de tous les Villeneuvois(es) quand l’heure du déconfinement sera venue et ce, grâce aussi à l’aide de bénévoles couturiers et couturières.

J’ai voulu enfin, en faisant appeler des milliers de citoyen(ne)s âgées ou non, fragiles et souffrants de solitude, pour prendre des nouvelles, répondre à des questions et à leurs besoins. On devrait atteindre bientôt les 10 000 contacts ainsi réalisés.

On continue, bien sûr, parallèlement à aider des associations et des structures qui agissent dans le même sens et qui ont besoin de « coups de pouce ».

S’informer, informer, contacter, agir, solidarité, voilà des mots clés en réponse à une crise mortifère dont la mise en œuvre concourt à la surmonter et à préparer « un nouveau monde » meilleur.

Et je le répète une nouvelle fois : cela compense « les mouches du coche » qui, pour se faire « bien voir », proposent des choses qui sont déjà en préparation voire pire, s’agissant pour elles et eux de répondre à des mécontent(e)s, ce qu’ils attendent, même si elles sont contraires à leur faisabilité, à leur légalité et même aux directives des dirigeants politiques qui les ont pourtant « labélisé(é)s ».

Je le disais et je le redis : une crise révèle « les vraies natures » … et si je veux concernant certain(e)s, sans les oublier ni leur pardonner, ne pas leurs accorder plus d’importance qu’elles et ils ne méritent, je préfère me souvenir et je me souviendrai de celles et ceux qui avec abnégation auront révélé un esprit de solidarité, d’humanité et de cœur.

En ce lundi de Pâques, c’est à elles et à eux que je pense, professionnels ou bénévoles à qui, je veux, pour terminer, dire et redire un grand et un immense MERCI !

« Désormais la solidarité la plus nécessaire est celle de l’ensemble des habitants de la Terre »

Albert Jacquard (1925 – 2013)

 


 

Carnet n° 601 du 6 avril 2020 / www.gcaudron.org

« Et si, pour changer, on parlait d’avenir ? »

 

Certes, je suis sûr que certain(e)s de mes lectrices et lecteurs, en ouvrant mon 601ème carnet, seront surpris par son titre, un titre qui nous parle d’avenir alors que l’on est encore au cœur de la crise sanitaire du COVID-19 avec des chiffres à nous donner le vertige, aux États-Unis, en Grande Bretagne et dans l’Union Européenne, en Italie, en Espagne et en France où le nombre des 8 000 morts est aujourd’hui atteint au rythme de 400 à 500 morts, en moyenne, de plus chaque 24 heures,

alors aussi que, tout autour de nous, nous apprenons avec chagrin que des proches et des connaissances sont « touchés » dont certain(e)s meurent après une plus ou moins longue agonie,

alors donc qu’on est en droit de s’interroger, voire de s’angoisser, sur la date prévisible du « pic » et donc sur la date du « moment » espéré où l’épidémie commencera à régresser nous permettant ainsi d’entrevoir « le bout du tunnel »,

alors que certain(e)s ont déjà commencé « à régler des comptes » et parfois de manière indécente, (et je peux dire à celles-ci et à ceux-là que je ne les oublierai pas),

il est pourtant prévisible « qu’un jour venu », en mai ou en juin prochain, quand on aura commencé à s’en sortir, il faudra alors « faire les comptes », tous les comptes.

Il faudra, en effet, rechercher les erreurs commises en termes de décisions de calendriers, de méthodes et de moyens, des recherches, je le souhaite, non pas pour « lapider » qui que ce soit, mais pour en tirer toutes les leçons pour l’avenir afin que cela ne recommence pas à l’identique sinon en pire.

En ce lundi 6 avril 2020, au lendemain du jour des Rameaux, un jour où, chaque année, à Ascq on se souvient du Massacre d’Ascq du 1er avril 1944 mais un jour aussi où, pour la première fois, on n’a pas pu, en s’associant à leur famille, rendre hommage publiquement aux 86 massacrés et ce, pour cause de confinement,

un jour où je me suis donc simplement et discrètement rendu seul mettre quelques fleurs (à défaut de gerbes qu’il était impossible de confectionner) devant la stèle de Jean Roques et des plus jeunes victimes du Massacre, au pied du Tertre des Massacrés, dans le cimetière d’Ascq devant leurs tombes sans oublier, à quelques mètres de là au Monument des Fusillés du Fort de Seclin,

en ce, lundi 6 avril 2020, disais-je, j’ai voulu parler d’un avenir meilleur et des conditions certainement à remplir pour qu’il le soit effectivement,

et ce en m’appuyant sur ces mots restés célèbres d’Antoine de Saint Exupéry :

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible »

D’une manière générale et quelles que soient les sensibilités politiques ou philosophiques de chacun(ne), une leçon à retenir :

Il ne faudra plus :

  • ni sacrifier les conditions de l’avenir au profit des « facilités » du présent,
  • ni privilégier les gains immédiats sur toutes « les conditions » nécessaires à la Vie « dans la durée »,
  • ni continuer dans la spirale infernale d’une « mondialisation » dérégulée qui nous a fragilisés
  • ni supprimer des services publics dont on a tellement besoin, comme on le voit aujourd’hui dans le domaine de la santé.

Et pour cela, il nous faudra :

  • recommencer à produire au plus près des lieux de consommation et de vie, même si cela coûte un peu plus cher,
  • cesser de gaspiller, ce qui d’ailleurs permettra de contenir les coûts globaux et nos dépenses même si, à l’unité, cela coûte un peu plus cher, tout en protégeant notre environnement et en arrêtant la désertification de nos campagnes,
  • retrouver « le sens de l’État », un « vrai sens de l’État, pour notre sécurité intérieure et extérieure dans nos pays et au niveau de l’Union Européenne,
  • cesser de considérer que nos valeurs Républicaines et laïques font partie d’un « vieux monde » dépassé, alors qu’au contraire elles sont une des garanties principales de survie de l’espèce humaine,
  • arrêter, une fois pour toutes, de mythifier les finances et les monnaies qui doivent redevenir de simples outils au service de tout le reste… et donc de l’humain d’abord...

Somme toute, la crise épidémique actuelle qui se révèle et se révélera mortifère et coûteuse à la fois, doit nous convaincre qu’il faut « changer la vie » (« ici et maintenant »), changer nos modes de vie, changer de modes de production et de modes de consommation,

retrouver le sens du temps, du bon sens, de la proximité, de la patience, de la solidarité, des petits plaisirs et bonheurs partagés…

Dois-je et est-il utile à ce stade, en ce 6 avril 2020…. d’en dire davantage ? Pas sûr… Cela signifie-t-il que tout le monde devra être d’accord sur tout et ne plus oser se différencier politiquement ? Sûrement pas.

Mais de la même manière que jusqu’à la terrible crise d’aujourd’hui « on pouvait » s’opposer… à condition de ne pas vraiment sortir du cadre d’un capitalisme spéculatif mondialisé et dérégulé,

demain il nous faudra, pour atteindre les objectifs vitaux ci-dessus énoncés, débattre des meilleures manières possibles pour les atteindre et donc, pour cela, ne plus décider de mesures qui nous empêchent de les atteindre …

C’est donc tout le monde politique qui devra changer sa manière de débattre et donc changer la forme et le fond des partis et mouvements qui l’organisent en Démocratie.

J’y reviendrai dans mes carnets des prochaines semaines ce qui me permettra et qui permettra à celles et ceux qui partagent « une même approche de sortie de crise », de réfléchir « aux jours d’après », aux moyens de faire mieux qu’ « aux jours d’aujourd’hui » qui sont les conséquences des effets négatifs et pervers « des jours d’hier ».

Je le sentais et je le disais depuis plusieurs mois : « la décennie à venir s’annonçait comme celle de tous les enjeux, de tous les défis, de tous les dangers mais aussi de tous les espoirs ».

La crise brutale qui nous frappe en cette année 2020 nous aura montré que le temps nous était compté et aujourd’hui, « toutes affaires cessantes » et sans arrière-pensées, il nous faut tous nous battre pour la vie. C’est ce que j’essaie modestement, et toutes autres affaires cessantes, de faire en tant que Maire.

Nous sommes, en ce mois d’avril 2020, selon qu’on est pessimiste ou optimiste… tout au bord d’une mer profonde ou au pied d’une montagne vertigineuse.

J’avoue que moi qui n’ai jamais été un « mouton de Panurge », (une expression qui trouve sa source chez Rabelais) je préfère la pente raide devant moi à escalader à la pleine mer dans laquelle Panurge, (compagnon de Pantagruel), jeta son mouton suivi d’un même élan par « tous les autres moutons criant et bellant en pareille intonation commencèrent  soy jecter et saulter en mer après à la file, la foulle estait à qui premier y saulteroit»… (en vieux français).

Puisse donc cette cruelle crise une fois achevée, une crise qui aura révélé « de chacun(e) à chacun(e) » leur vrai visage,

nous redonner les moyens de construire un véritable monde nouveau non pas en rupture mais en continuité d’un ancien qui nous aura aussi rappelé ses valeurs et ses forces.

Avec pour en terminer aujourd’hui 6 avril 2020, cette citation d’Albert Camus qu’on peut qualifier de « prémonitoire », extraite de ses « carnets II 1942-1951 » :

« Ce qui me semble caractériser le mieux cette époque, c’est la séparation.

Tous furent séparés du reste du monde, de ceux qu’ils aimaient et de leurs habitudes.

Et dans cette retraite, ils furent forcés, ceux qui le pouvaient, à méditer, les autres à vivre une vie d’animal traqué ».

 


 

Carnet n° 600 du 30 mars 2020 / www.gcaudron.org

« A quelque chose malheur est bon » ?

Qui n’a jamais entendu ce proverbe né, nous dit-on, au 15ème siècle, avant de devenir une expression française plus courante au 17ème, en particulier de par son usage par Jean de la Fontaine dans une de ses fables très peu connue « Le Mulet se vantant de sa généalogie » :

« Quand le malheur ne serait bon Qu’à mettre un sot à la raison, Toujours serait-ce à juste cause Qu’on le dit bon à quelque chose ».

Quelle « actualité » ! en ces temps de crise… et que d’exemples nombreux pourra-t’ont en donner… sachant que si, au départ, ce proverbe nous dit que « le mal serait nécessaire pour atteindre le bien », de nos jours cette expression a gagné en positivité en qualifiant le mal de « tremplin vers le bien ».

C’est en ce dernier sens que j’ai voulu aujourd’hui le reprendre en titre de mon 600ème carnet en plein cœur d’une crise sanitaire toujours en aggravation et dont on peine encore à prévoir une date pour ce qui est de son « pic » et encore moins donc, la période durant laquelle elle va décroître … voire, quand elle se terminera…

Il est sûr en effet que ce qui arrive aujourd’hui à l’espèce humaine sonne comme un avertissement, et peut-être le dernier, si nous ne changeons pas très vite de comportements, de manières de vivre, de priorités à afficher et de moyens adaptés pour les mettre en œuvre.

Si on en est pas encore à fredonner cette chanson de Michel Fugain sortie en 1971, « Tout va changer ce soir », vue « la mémoire courte » qui caractérise la plupart d’entre nous, et en particulier nos « grands dirigeants »,

il y aura « un après COVID-19 »,

Et, je l’espère, on cessera de faire passer la recherche effrénée du profit à court terme devant toute autre considération,

en remettant en cause une mondialisation débridée qui nous a fragilisés et qui nous tue en cas de crise,

en retrouvant le sens de la proximité, de la solidarité et de l’humain,

quitte pour cela, à en payer le prix et donc à moins gaspiller et ainsi avec pour première conséquence positive de polluer moins.

Oui dans tous les cas, il y aura au moins un « jour d’après » ou pire une situation comme celle qui conclue un autre film « Le Jour où la Terre s’arrêta »,

avec, dans tous les cas aussi, des humains, femmes et hommes, et à tous les niveaux…, qui auront montré « leur vrai visage »….

Même Xavier Bertrand, et je lui en donne acte, a cru bon de déclarer cette semaine « qu’il ne faudrait pas avoir la mémoire courte », lui qui fut Ministre de la santé en 2011 avant d’être élu Président de Région, lui et les sien(ne)s, grâce aux voix de la gauche…, et je ne parle pas des revirements à 180 degrés de Donald Trump et de Boris Johnson.

Pour rester positif, rappelons l’importance de « l’expérience » face « au dégagisme » et surtout ce que m’ont appris toutes les discussions que j’ai eues quand j’étais jeune avec mes grands-parents et avec mes parents sur les comportements « mouvants » de beaucoup d’hommes et de femmes durant d’abord la Première Guerre Mondiale, avant, pendant et après la seconde Guerre Mondiale..

En cas de crise majeure, certain(e)s, à tous les niveaux, « retournent leur veste », s’effondrent et disparaissent… tandis que d’autres se révèlent des actrices et des acteurs positifs actifs et solidaires… pour permettre aux autres de sortir de ces crises et de ces guerres.

C’est déjà, en ce 30 mars 2020, le cas autour de nous, et, si « après » il y a, il ne faudra pas les oublier ni individuellement, ni collectivement dans tous les choix futurs qui seront faits.

En tous ces sens, oui, et de manière positive « A quelque chose, malheur est bon ».

Dommage qu’il aura fallu ce nouveau malheur pour le plus grand nombre de nos concitoyens et pour la quasi-totalité de nos dirigeants… pour en arriver là.

On parlait de « télé travail » en expérimentation… on l’a « en vraie grandeur » avec tous ses avantages et ses limites.

On parlait de mesures à prendre « difficiles » et « douloureuses » en matière d’environnement, 2 semaines sans voitures ou presque… et les oiseaux se sont remis à chanter… et en plus, on les entend chanter dans un air qui est redevenu plus respirable.

On parlait de services publics… et on voit ce qu’il en coûte de les avoir détruits.

On parlait de relocaliser les productions… et on se rend compte de ce qui se passe quand tout nous vient de Chine y compris nos médicaments…

On parlait d’apprentissage de nouveaux modes de vie, « le confinement » nous y a plongé brutalement, même si, là encore, les inégalités sont toujours là, criantes, sinon devant la mort mais quant aux « conditions de vie de confinement ».

Oui les inégalités sont là :

entre celles et ceux qui sont confinés (plus ou moins « confortablement ») et celles et ceux qui doivent travailler (plus ou moins durement), pour permettre aux autres de vivre,

entre celles et ceux qui conserveront leurs revenus et bien d’autres qui les perdront en partie ou en totalité,

entre celles et ceux qui ont la chance d’avoir une bonne santé et les autres déjà malades et d’autres déjà malades et donc plus fragiles,

entre celles et ceux qui sont seul(e)s… et d’autres qui ont la chance de ne l’être pas

etc, etc…

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

(Jean de la Fontaine : Les Animaux malades de la Peste)

 

En tant que Maire, je vis cela au quotidien… sous les « regards croisés » et parfois « les tirs croisés » de celles et ceux qui disent « que j’en fais trop » (par exemple pour ce qui est des marchés) et celles et ceux qui disent « que je n’en fais pas assez » (par exemple pour le couvre-feu ou le lavage des voiries).

Une chose est sûre, si je suis encore là… « le jour d’après » (avec une pensée en cet instant pour Patrick Devedjian mort du coronavirus à 75 ans),

j’aurai des raisons de m’interroger sur mon « après » et ce, après 2 années funestes où j’aurai tout connu, depuis une septicémie, la rupture de mon tendon d’Achille, deux affaires montées de toutes pièces contre moi, … pour ne citer que quelques exemples parmi bien d’autres,

deux années qui se terminent en ce moment avec une crise sanitaire dont les dénouements possibles sont donc loin d’être clairs et évidents …

En attendant, en cet instant, avant de conclure ce 600ème carnet, j’aime à me souvenir de cette chanson de Jacques Dutronc de 1966 qui illustre si bien la douceur des années 60, « Et moi, et moi, et moi » :

« Set cent millions de chinois (aujourd’hui 1,4 milliard)… Et moi, et moi, et moi,

Avec ma vie, mon petit chez-moi,

 Mon mal de tête, mon point au foie,

J’y pense et puis j’oublie…

 

Cinquante millions de gens imparfaits (les Françaises et les Français)

Qui regardent Catherine Langeais…

 

Neuf cent millions de crève-la-faim…

 

Cinq cents milliards de petits martiens (beaucoup moins que de virus tueurs…)

J’attends mon chèque de fin de mois »

 

 

Et oui… autres temps… « Autre tout »…

C’était il y a à peine plus de 50 ans, un temps infinitésimal au regard de l’Univers et de « l’espace-temps » d’Albert Einstein

« A quelque chose, malheur est bon… »

C’est pas tout de le dire… il faudra savoir en tirer toutes les conséquences.

A mon modeste niveau, c’est ce que je ferai.

 


 

Carnet n° 599 du 23 mars 2020 / www.gcaudron.org

« Le grand confinement »

Si le coronavirus n’avait pas « existé », en ce lundi 23 mars 2020, la vie aurait continué et dans chaque commune nous saurions, depuis hier soir, qui serait Maire durant 6 ans et avec quel Conseil Municipal.

On a peine aujourd’hui à l’imaginer à l’heure où la crise sanitaire s’accélère de manière exponentielle comme je le craignais déjà il y a deux mois dans mon carnet 591 intitulé « Probabilité ou Espérance mathématique » avant, le 17 février, de faire référence à la fable de Jean de La Fontaine « Les animaux malades de la Peste », de pousser un cri d’alarme le 24 février en rappelant les chiffres de la Peste Noire en Europe au XIVème siècle, de vivre le « tourbillon d’un vent de folie » le 2 mars et de redire le 9 mars que « si le pire n’est jamais sûr, il n’est jamais à exclure ».

Aujourd’hui 23 mars 2020, il semble n’y avoir plus que 2 options quant à la suite de l’épidémie entre « le plus pire » et « le moins pire »…

Tous les voyants sont au rouge et il faut, plus que jamais, sans polémiques inutiles, que chacun(e) fasse le nécessaire pour se protéger et protéger les autres, que l’État se donne et nous donne les moyens de nous battre contre ce fléau et que, dès maintenant, à tous les niveaux, on imagine une sortie de crise qui tiendra compte de cette terrible épreuve, de ses causes, de ses conséquences et de ce qu’il faudra changer en profondeur pour qu’une telle crise ne recommence jamais plus, une crise, qui, sans cela, pourrait un jour éteindre l’espèce humaine.

« Le grand confinement », disais-je en titre….

Qui peut aujourd’hui raisonnablement en contester l’impérieuse nécessité ?… sauf que, si l’on veut nourrir, soigner, protéger, aider les citoyens, tous les citoyens, il faut que beaucoup de nos compatriotes, pour ce faire, ne se l’appliquent pas… avec tous les risques pour eux que cela implique…

Et là, honnêtement, j’en veux à l’État « de ne pas s’être gardé les moyens d’assurer ses missions de protection », en disant bien que si cette formule générale n’exonère pas nos dirigeants actuels, il serait injuste de leur en attribuer toutes les responsabilités.

« Le grand confinement », un titre dont la « sonorité » m’en a rappelé d’autres qui datent de quelques décennies et qui semblent aujourd’hui remonter à des « temps immémoriaux » :

« La grande pagaille » de 1960, déjà dans l’Italie de 1943 mais entre Italiens et Allemands,

« La grande vadrouille » de 1966, un célèbre film comique de Gérard Oury avec Louis de Funès et Bourvil… qui nous a bien fait rire,

et surtout « Le grand embouteillage » de 1978, il y a 42 ans, et « les réactions de citoyens coincés »…à l’époque… dans leur voiture…

On en est là dans deux mondes différents dont l’un a sans doute conduit à l’autre… mais avec des réactions citoyennes qui se ressemblent….

Annoncé il y a à peine une semaine (et donc sans doute avec une semaine de retard), mis en œuvre il y a 6 jours, le confinement ne peut donc pas encore avoir de conséquences positives sur les chiffres quotidiens de cas nouveaux qui se comptent maintenant en milliers…

On y verra sans doute plus clair… dans une semaine.

En attendant, je fais mon boulot de Maire, nos services municipaux font leur boulot, de nombreuses entreprises essentielles à la vie font leur boulot, tous les personnels médicaux et para médicaux font leur boulot, tous les acteurs de notre sécurité font leur boulot, toutes les associations caritatives font leur boulot, de très nombreux bénévoles se manifestent pour faire du boulot…

Il y a tant à faire pour répondre aux besoins, pour assurer même des survies, pour rompre les solitudes, …. Sans « jouer les mouches du coche »….

Il faut produire, distribuer, accompagner, aider, écouter, répondre… somme toute, « être là » même à distance.

Et si l’essentiel est l’affaire de « professionnels » dont on ne louera jamais assez le dévouement (souvent après, de la part de certain(e)s, les avoir brocardés),

c’est aussi l’affaire de toutes et de tous les citoyen(ne)s ainsi que des élu(e)s locaux de toutes les communes de toute taille que d’accompagner, d’aider et de compléter le rôle vital de tous ces professionnels qu’il faut remercier et qu’il ne faudra pas oublier une fois la crise finie en ne les laissant pas retomber dans les ornières d’un système capitaliste impitoyable.

Une chose est sûre : ce confinement ne durera pas 2 semaines mais sans doute 6 ou 8 sinon plus, s’il n’est pas parfaitement appliqué et si les structures de santé sont dépassées par l’ampleur de « la vague du tsunami »….

Il faut ajouter l’angoisse de chacun(e) quand une quinte de toux ou un petit 37,8 au thermomètre qu’on aurait ignoré en un autre temps devient « matière à inquiétude » sinon à panique.

C’est, ne l’oublions pas, depuis toujours, le cas de malades qui ont été atteints d’une grave maladie quand ils sont en rémission voire quand ils ont été déclarés guéris… que de craindre toujours le pire dès que le moindre « indice » se réveille…

Une leçon à ne pas oublier par tous les autres

Concernant l’économie, les chiffres de la croissance et de la récession, ceux des déficits « supportables »… l’heure n’est pas à épiloguer.

Nous sommes en guerre, une guerre qui va coûter très cher…une guerre dont il faudra bien payer les coûts et ce, sans compter, mais en faisant en sorte de changer de modèles de production, de lieux de productions, de circuits de productions, de modes de financement, de coûts nécessaires et de prix à payer acceptés par tous, quitte à moins gaspiller… pour équilibrer nos comptes personnels et collectifs.

Somme toute, « quelqu’un(e) », « quelque chose », ou simplement « le hasard »… nous aura donné une dernière chance à l’image du film « Le Jour où la Terre s’arrêta ».

Je ne sais pas aujourd’hui, comme tout à chacun, à titre personnel, si et comment je passerai cette épidémie.

Je compte les jours, je me surveille et je croise les doigts…

Mais j’ai mon habit de Maire que je n’ai vraiment jamais quitté.

Je ne sais pas combien de temps je le porterai encore… et ce n’est pas mon problème… mais je sais que si j’en ai la force et la possibilité, je n’oublierai jamais la leçon que la nature nous aura donnée… à nous les humains.

Je parlais, il y a quelques mois, d’une décennie de tous les dangers… et de nos dernières chances. Nous y sommes… bien plus tôt que prévu !

J’espère que le monde, cette fois-ci, n’aura pas « la mémoire courte », que « la Prophétie de Saint Malachie » (ou « Prophétie des Papes ») restera un « apocryphe ésotérique parmi d’autres » et que chacun retrouvera le sens de l’humain, le sens de l’État, le sens du temps, le sens de la solidarité et du service public, le sens d’une monnaie qui enfin serve « tout le reste » et pas « d’un tout le reste qui ne sert que la monnaie »…

J’en resterai là pour aujourd’hui… me sentant un peu quand même comme cet homme qui tombant du centième étage d’un immeuble à qui, tous les 10 étages, quelqu’un lui demandant « si ça va »…, il répond… « oui, pour l’instant, ça va »…,

je terminerai sur une note « plus optimiste » avec cet écrit d’Alexandra Julien :

« Souviens-toi que le jour se lève toujours après la nuit, que le printemps revient toujours après l’hiver, qu’après le froid vient la chaleur, que derrière chaque ombre, il y a la lumière, que tout n’est que passage…

Profite des bons moments… et ne perds jamais espoir lors des mauvais passages… »

 


 

Carnet n° 598 du 17 mars 2020 / www.gcaudron.org

« Il faut savoir »

Dans le contexte plus qu’incertain de la semaine dernière qui, déjà, ne poussait pas à l’optimisme vu les angoisses montantes et partagées dans la population, les « bégaiements », par ailleurs compréhensibles, des autorités de l’État face à la montée exponentielle de l’épidémie de coronavirus, une évolution que je craignais déjà en janvier dernier,

J’avoue que j’avais quelques craintes quant aux résultats d’un premier tour des élections municipales qui, à mon sens, ne s’imposait pas dans ce contexte…

Jamais, je le dis aujourd’hui, je n’aurais espéré un score de 46,6%, en laissant mes deux adversaires suivants à 19,22% pour les verts et 19,16% pour toutes les droites réunies, 8,19% pour les Insoumis et 5,67% pour le RN de Mme Le Pen….

J’envisageais, au mieux, d’arriver en tête avec 30 et quelques pour cent, un chiffre insuffisant pour éviter à ma liste des négociations avec mes adversaires, …. ce que j’avais décidé de ne pas faire.

D’où ce titre griffonné dans mes notes dès jeudi 12 mars « Il faut savoir », un titre emprunté à Charles Aznavour, dont l’ensemble des paroles portent sur « un amour brisé », et dont j’avais déjà presque retenu certaines d’entre-elles :

« Il faut savoir encore sourire…

Il faut savoir coûte que coûte garder sa dignité…

Face au destin qui nous désarme…

Il faut savoir rester de glace…

Il faut savoir garder la face…

Il faut savoir quitter la table… »

 

Le résultat que j’ai obtenu avec ma liste de large rassemblement EPVA 2020 aurait pu (ou « dû » penseront certain(e)s) m’amener à en changer.

Peut-être, mais la situation de crise majeure… sinon pire si on ne fait pas ce qu’il faut à tous les niveaux, tout en croisant les doigts pour que des éléments « propres au virus » ne viennent pas accroître ces dimensions létales, m’a conduit après l’intervention du Président Macron d’hier lundi à 20 heures, une intervention enfin à la hauteur de sa tâche, à conserver ce titre « Il faut savoir » et les 5 premiers vers que j’avais retenus tout en enlevant le sixième « Il faut savoir quitter la table… »

Ce n’est vraiment pas le moment « de quitter la table » car si la question de l’issue du deuxième tour des municipales ne se pose plus en ce moment, la gravité de la situation de la France, des Françaises et des Français, la rendant presque indécente et un décalage de 3 mois interdisant tout « pronostic » sinon que, par expérience de temps passé, je sais que celles et ceux qui ont été aux manettes pour prendre des mesures contraignantes et douloureuses en sont rarement sortis « populaires »…

Mais ce n’est vraiment pas le problème et le Maire que je suis prendra et assumera toutes ses responsabilités !

Au demeurant, j’espère que l’État, notre Président, son gouvernement, ses administrations centrales et déconcentrées… feront de même.

Je l’espère et je veux y croire !

Car c’est au jour le jour qu’il faudra savoir… pour s’adapter à toutes les évolutions dont certaines sont peut-être prévisibles mais d’autres absolument pas…

Sans jouer « les oiseaux de mauvais augure » rappelons-nous qu’au XVème siècle la peste noire a tué en Europe 25 millions d’Européens sur une population totale alors de 70 millions en Europe et 400 millions sur la planète.

Et que, plus près de nous sur 2 ans en 1918 et 1919, la grippe espagnole a provoqué entre 50 et 100 millions de morts (davantage que la 1ère Guerre Mondiale) sur une population totale de la planète de 1,76 milliard en 1900.

Je ne pense pas que ce soit le plus probable pour ce qui concerne le COVID-19 même s’il ne faut jamais écarter d’avance quellequ’hypothèse que ce soit, mais cela doit nous conduire à mener cette guerre contre ce virus sans faiblesse pour la gagner, dans l’unité et le rassemblement.

« Il faut (donc) savoir » prendre toutes les mesures pour cela…

et « en même temps » il faut déjà s’interroger, une fois sortis de cette crise, sur ce qu’il nous faudra faire pour ne plus prendre le risque d’y replonger ou de plonger dans une crise comparable… voire encore plus grave.

Mes lecteurs ont sans doute en mémoire le nombre de fois où j’ai alerté sur les fragilités d’un monde décloisonné, d’une mondialisation débridée, de délocalisations insensées etc..

C’est pourquoi il faut et il faudra savoir « changer de logiciel » et « changer de système » sans attendre, en France, en Europe ainsi que dans le monde pour, qu’au moins, les millions, dizaines de millions ou centaines de millions de victimes de nos inconsciences passées ne soient pas morts pour rien !

On l’aura bien compris, maintenant « Il faut savoir » … ce qu’on pressentait,

savoir et agir en conséquence sans ne plus perdre de temps,

sans toujours privilégier le court terme, les profits et les gaspillages,

sans non plus « mégoter » sur les dépenses vitales à engager pour éviter le pire,

quand on sait, quand « il faut savoir », qu’une fois une guerre engagée, comme celle rappelée 5 fois par M. Macron, on ne doit pas et on peut pas compter ce qu’elle va coûter.

Puisse le temps venir où le « pouvoir réel » ne sera plus ni à Bercy ni à Bruxelles mais à l’Élysée, à Matignon, au Palais Bourbon et à Strasbourg… cœur d’une Europe que rêvaient ses Pères Fondateurs et que veulent toujours les vrais Européens dont je suis.

« Il faut savoir »… à Villeneuve d’Ascq enfin, nous rassembler, mettre plus que jamais l’humain et la solidarité au cœur de tout, lutter contre les solitudes et les sentiments d’abandon que vont ressentir beaucoup de nos concitoyens et pas uniquement les plus fragiles.

Une crise majeure casse tous les repères de toutes et de tous !

Je suis « chef de file » en tant que Maire, avec mes collaborateurs sous la direction de notre DGS, avec le CCAS, son directeur et ses agents, avec nos services d’urgence et de sécurité, et avec les relais établis avec tous nos partenaires.

Que chaque citoyen(ne) prenne sa place, d’abord en respectant les consignes de l’État transmises par nous, ensuite en nous signalant tous les problèmes qui y sont liés ou qui en découlent, enfin en faisant preuve d’écoute et de solidarité pour celles et ceux, familles, proches, voisins, et au-delà…. qui en ont besoin pour passer cette terrible épreuve que la vie nous impose.

« Il faut savoir » disais-je,

mais moi contrairement à la chanson de Charles Aznavour

« il faut savoir

            et moi… je sais ».

 


 

Carnet n° 597 du 9 mars 2020 / www.gcaudron.org

« Les gens importants ont souvent la mémoire courte »

 

C’est un vieux proverbe chinois qui l’affirme et, s’il dit vrai, cela me confirme que je n’ai jamais fait partie de cette catégorie dite des « gens importants »… car, pour ce qui me concerne, je suis comme l’était ma grand-mère qui aimait à dire et à répéter :

« Je ne suis pas rancunier(e)… mais je n’oublie pas »

(en ajoutant d’ailleurs « et je ne pardonne pas »).

 

En clair et en résumé « je n’ai pas la mémoire courte » en ajoutant comme le chantait Edith Piaf, « Ni pour le bien qu’on m’a fait, ni pour le mal (encore que…), tout ça m’est bien égal ».

Cette expression sur « la mémoire courte » est souvent attribuée au Maréchal Pétain qui aurait dit un jour, avec un certain dédain :

« Les Français ont la mémoire courte ».

En fait, c’est dans un discours prononcé le 17 juin 1941, soit un an après sa capitulation devant Hitler, qu’il a dit : « Français, vous avez vraiment la mémoire courte »… ce qui n’a pas, de par sa forme, tout à fait le même sens.

Elle a été régulièrement reprise depuis à des fins multiples et variées et ainsi, plus récemment, par certains polémistes suite aux « hommages multiples » rendus à Jacques Chirac après son décès…

Pour ce qui me concerne, en ce lundi 9 mars 2020, à un moment où « le tourbillon d’un vent de folie » qui titra mon carnet du 2 mars, prend des allures « de tornade », alors que nous sommes à 6 jours des résultats du premier tour des élections municipales (sauf imprévu… pas tout à fait imprévisible),

et en début d’une semaine où de brutales décisions concernant le coronavirus ne sont pas à exclure,

j’ai voulu, en titrant ainsi mon 597ème carnet, dire l’importance des effets négatifs de « la mémoire courte » de l’espèce humaine en général et des « princes qui nous gouvernent » entourés de leurs courtisans, en particulier.

Faut-il en donner des exemples ?... oui sûrement… et ce, à tous les niveaux depuis ceux qui, au niveau de la planète, ont oublié qu’on ne peut ni prélever davantage que ce qu’elle peut donner, ni produire davantage que ce qu’elle peut supporter, ni polluer davantage que ce qu’elle peut « digérer »,

jusqu’au niveau de chacun(e) d’entre-nous qui ont oublié comment vivaient nos parents, grands-parents et arrières grands-parents… au rythme des saisons, en fonction de leurs ressources et pas en fonction des besoins imposés par la publicité et les modes,

en passant par le niveau européen où « on » a oublié que l’Union Européenne nous a offert 75 ans de Paix (du jamais vu dans notre Histoire), oublié aussi les causes et les raisons qui ont conduit aux pires malheurs de la première moitié du 20ème siècle, des causes et des raisons qui aujourd’hui « renaissent de leurs cendres » sur notre continent.

Oui, vraiment, au niveau planétaire, c’est vraiment avoir eu « la mémoire courte » que d’avoir ainsi laissé « exploser » une mondialisation débridée, une dictature de l’argent sur toutes les autres valeurs, du gain, du plaisir et du profit à court terme sur toute autre considération liée à la gestion du temps et à l’Humanité.

Et comme « la mémoire courte » en politique est une sorte de virus qui se propage à la vitesse de la lumière…,

tout comme l’a dit Jean de La Fontaine dans sa fable « Les Animaux malades de la peste » : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaientfrappés »…,

puisse le coronavirus COVID-19 ne pas en être « l’expression d’une dimension » qu’on n’ose aujourd’hui à peine imaginer…

Le cap des 100 000 contaminés dans le monde est déjà largement dépassé.

Celui du million pourrait l’être en une ou deux semaines, avec toutes ses conséquences en termes d’engorgement des structures médicales et d’arrêts de toutes activités…

Si, comme j’aime à le répéter, « le pire n’est jamais sûr », il n’est pas non plus jamais à exclure, et ce ne sont pas l’impréparation et les approximations de nos dirigeants (et leurs administrations) qui me rassureront quand je vois le nombre de circulaires préfectorales reçues en mairie souvent peu lisibles, peu compréhensibles, voire contradictoires les unes par rapport aux autres avec pour toutes finalement un point commun en direction des maires : « Débrouillez-vous… c’est de votre responsabilité… ».

A titre d’exemple, l’interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes (sauf comme par hasard les matches de foot et leurs recettes générées)… et, pour les autres, « Aux Maires de décider… et d’en prendre toutes les responsabilités ».

A 6 jours du premier tour des élections municipales, voilà  une instruction qui n’est pas facile à appliquer…

Au demeurant, la tête de liste que je suis d’ « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020 » a décidé avec regrets d’annuler notre grand meeting prévu le jeudi 12 mars à l’Espace Concorde.

Reste à savoir ce qui se passera dimanche prochain en termes de tenues des bureaux de vote et de dépouillement, sachant que c’est le fait de citoyen(ne)s bénévoles que rien ni personne ne peut empêcher de rester chez elle ou chez lui…, seul le gouvernement pouvant décider de repousser ces élections avec toutes les conséquences multiples et coûteuses d’une telle décision…

Mais là aussi, je ne m’autoriserai à aucun pronostic…

Mais quel « silence assourdissant » de la part de nos dirigeants… !

Voilà sans doute la conséquence la plus grave à court terme de « la mémoire courte » de l’espèce humaine et des « soi-disant grands » dirigeants passés et actuels de la planète…

J’en resterai là sur ce point sachant que je n’aurai sans doute pas à attendre mon 598ème carnet pour devoir m’exprimer, décider et agir, en fonction de l’évolution de l’épidémie, de l’application des directives que je recevrai et des initiatives que j’aurai à prendre.

Avec mon expérience qui, là encore, je le crois, fait plus qu’équilibrer mon âge qui pourtant  font me brocarder certains de mes adversaires,

je m’organise en conséquence avec nos services municipaux comme nous l’avions fait avec le H1N1 et avec les menaces terroristes potentielles à l’occasion de l’EURO de football.

Pour essayer de « détendre quelque peu » la pression exercée sur nous tous par ces chiffres et leurs interprétations aussi diverses, contradictoires, que médiatisées, j’illustrerai mon titre sur « les gens importants » qui ont souvent la mémoire courte par quelques exemples glanés au hasard…. qui nous feront peut-être sourire « un peu » :

« A tout seigneur tout honneur », M. Emmanuel Macron dont « la mémoire courte » lui fit oublier son court passage au PS, son rôle de sherpa puis de Ministre d’un Président socialiste avant de s’appuyer sur « leurs échecs partagés » pour se faire élire sans bien sûr oublier « l’oubli de sa promesse de ne pas toucher aux montants des retraites ».

Avec lui, et derrière lui, tous ces socialistes qui ont oublié qu’ils étaient socialistes en votant aujourd’hui pour ce qu’ils combattaient hier.

Idem chez les LR, depuis le Premier Ministre Edouard Philippe, des Ministres et des députés, Présidents de Région et autre « menu fretin » dont je pourrais ressortir les interventions d’il y a quelques mois avant d’être labellisés LREM Macroniste pour les Municipales….

Sans vouloir en rajouter vu « la gravité des temps » puis-je très modestement, moi qui ne suis pas un de ces « gens importants » dire que s’ils ont « la mémoire courte »… moi pas… :

Qu’en 2021, je n’oublierai pas que j’ai, en décembre 2015 contribué à faire élire à la Présidence des Hauts-de-France un Président et des Vice-Président(e)s qui l’ont vite oublié… voire même qui ne l’ont jamais reconnu…

et qu’en 2022, je n’oublierai pas non plus qu’on m’a fait et que j’ai fait voter en 2017, en bon Républicain que je suis, pour un Président à la mémoire courte qui, lui aussi l’a vite oublié.

Cela ne me fera pas pour autant, comme le feront malheureusement beaucoup de citoyens, voter pour des populistes issus des extrêmes,

mais je n’aurai pas « la mémoire courte » ni pour le 2ème tour des Municipales du 22 mars 2020, ni pour les Régionales de décembre 2021, ni pour les Présidentielles de mai 2022…, si toutefois… on va jusque là…

Comme aimait à le dire, en un langage beaucoup plus cru, un homme politique de la CUDL que j’ai bien connu :

« Dans un couple, quand on est « trompé » une première fois on n’y peut rien.

Quand on l’est une deuxième fois, c’est de notre faute ».

 

Voilà… et au risque d’en étonner plus d’un,, en ce lundi 9 mars 2020, je suis serein, car même si je n’ai jamais eu autant d’expressions de soutiens que pour ce 7ème mandat, je n’ai jamais eu non plus autant de « doute » quant à son résultat.

 

Alors, c’est simple :

 

Soit je gagne les élections et je finirai ma vie au service des Villeneuvois(es) à raison de 60 à 70 heures de travail par semaine.

 

Soit je les perds et comme l’a dit en d’autres termes Joachim Du Bellay il y a près de 500 ans : « j’irai vivre autrement le reste de mon âge ».

 

Somme toute, ce sont les Villeneuvois(es) qui en décideront dès le 15 mars prochain.

 

En attendant, j’aurai vécu ces 6, 7 et 8 mars, pleinement et avec gourmandise, un beau (et peut-être dernier) week-end festif citoyen et convivial fait de 3 banquets d’Aînés (et leur plus de 1000 participants), les 20 ans de l’association de jumelage Villeneuve d’Ascq -Leverkusen avec Claire Danjou, des tournois sportifs toujours aussi agréables, la journée de la femme du 8 mars, l’émotion avec le souvenir de Martine Carette, le départ en retraite de Daniel Menu, des AG associatives actives comme celle de l’ABLAV, du JEH, des Donneurs de Sang, et de plusieurs clubs sportifs… etc.

 

Somme toute, quoiqu’il arrivera, j’ai fait, je fais et de ferai « le boulot », celui que m’ont confié les Villeneuvois(es) et que m’imposent ma conscience et mes valeurs.

 

Car moi, envers et contre tout, je n’ai jamais eu et je n’aurai jamais « la mémoire courte » et ce, en restant fidèle à mon engagement public de toute une vie…

 

Même si, comme l’a écrit Benjamin Constant il y a 2 siècles :

 

« La reconnaissance (aussi) a la mémoire courte ».

 


 

Carnet n° 596 du 2 mars 2020 / www.gcaudron.org

« Le tourbillon d’un vent de folie »

Qui ne connaît pas, sinon parmi les plus jeunes, les paroles du tube d’un duo de « musique pop française » (Début de Soirée), qui connaît à la fin des années 80 du 20ème siècle un énorme succès avec « Nuit de Folie »,

un tube qui hante encore, plus de 30 ans après, un bon nombre de thés dansants et de « bals populaires », un tube dont les paroles les plus marquantes restent sans doute les suivantes : « Réveille en toi le tourbillon d’un vent de folie »…

A l’époque, comme on aimait à le dire, « on s’éclatait »

Aujourd’hui si ces mots me reviennent en tête, c’est sans doute pour une cause beaucoup moins agréable en termes de joies et de plaisirs car c’est plutôt parce que depuis quelques semaines et surtout depuis quelques jours, à longueur de journées sur les chaînes et radios « à jets continus » (comme j’aime à les qualifier), on a le sentiment d’être emporté dans « le tourbillon d’un vent de folie » et ce, … à cause du coronavirus.

Les lecteurs de mes carnets savent que j’ai toujours pris au sérieux les risques de ce virus et de sa propagation sur l’ensemble de la planète du fait de ses modes rapides de transmission dans un monde « hyper inter-connecté » dans tous les sens du terme.

J’avais même titré ainsi mon 491ème carnet du 27 janvier, il y a donc un mois et quatre jours : « Probabilité ou Espérance mathématique » pour expliquer qu’il ne fallait pas se baser prioritairement sur la probabilité que « quelque chose arrive » mais sur la multiplication de la probabilité (même faible, voire très faible) par l’importance de ses conséquences…, ce qui est le cas des risques épidémiques et de rappeler qu’en 1347, c’est de Chine qu’était partie l’épidémie de peste noire qui décima l’Europe en tuant 25 millions de ses habitants d’alors.

Aujourd’hui, si le coronavirus baptisé Covid-19 n’a « encore » tué que quelques milliers de terriens (même si c’est déjà trop) et contaminé quelques dizaines de milliers d’autres sur une population mondiale estimée à 7,33 milliards en 2017,

des millions d’habitants sont d’ores et déjà confinés et séparés du reste du monde (comme dans certains films « apocalyptiques » ou « post-apocalyptiques »), des usines sont fermées par milliers qui provoquent des arrêts de production de milliers d’autres, le trafic aérien est en berne, les banques et marchés financiers se replient, les bourses s’effondrent, les structures médicales se voient reconnues enfin leurs besoins, leurs limites et leurs fragilités (voire pire) et d’une manière générale, malgré des chiffres qui sont sans aucune comparaison avec d’autres sources de mortalité,

dans « ce tourbillon de vent de folie » on en arrive à ne plus savoir de quoi demain sera fait, si on pourra aller là où on avait prévu d’aller, participer à des rencontres, réunions, colloques ou congrès, salons, expositions (quand on voit toutes celles qui s’annulent heure après heure), et même participer à l’Euro 2020 …

On a même pu lire cette semaine que le gouvernement s’interrogeait sur la tenue des prochaines élections municipales…

Sans aller jusque-là, on est en droit de se demander si nous aurons encore le droit dans les deux semaines à venir d’organiser des meetings et pour nous, « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020 », si après nos 6 réunions publiques de secteur dans la ville, avant les 2 autres du même type, si nous serons autorisés à remplir l’Espace Concorde pour notre meeting de clôture du jeudi 12 mars, voire si, même s’il n’est pas interdit, les citoyens n’auront pas peur de se retrouver ce soir-là à 700 ou 800 après toutes « les pubs » qui passent déjà et qui « nous conseillent » de ne pas s’embrasser, ni de se serrer les mains (quand ce n’est pas le « conseil » de se tourner le dos) et même de « s’approcher de l’autre » à moins d’un mètre…

Oui, à tort ou à raison, l’espèce humaine a déjà, à ce jour, « réveillé (en elle) le tourbillon d’un vent de folie »…

Et quand, ce samedi, j’ai vu « la une » du journal « L’Équipe » avec écrit dessus en gros caractères « le virus de la peur » (en écho sans doute du titre d’un film resté célèbre, « Le Salaire de la Peur »),

oui je me dis que demain et après demain, tout est possible… et même le pire, d’abord en matière d’épidémie mortifère et surtout quant à ses effets en termes de folies humaines…

Là encore, il suffit de voir sur grand écran un des films post-apocalyptiques pour s’en convaincre…

Au demeurant, et sachant que rien n’est jamais certain ni en matière du meilleur ni, bien sûr, en matière du pire, il n’est heureusement pas sûr que le pire arrivera… et que donc, telle l’épidémie de grippe saisonnière qui atteint son pic avant de régresser, …. après avoir fait, selon l’OMS, chaque année entre 300 000 et 600 000 morts dans le monde, ce qui n’empêche pas d’ailleurs beaucoup de celles et ceux qui le devraient de ne pas se faire vacciner prenant ainsi un risque que personnellement j’ai « le bons sens » de ne pas prendre.

Puisse la médiatisation du coronavirus nous rappeler « qu’un jour viendra où le pire arrivera » et qu’il nous faut donc, dès maintenant, ne pas délaisser, voire cesser de sacrifier nos hôpitaux publics, ne plus continuer à laisser s’aggraver une mondialisation débridée, cesser de refuser de voir les risques mortels du « laisser-faire, laisser-aller »,

somme toute, puisse « cette alerte » nous rappeler que l’espèce humaine joue « aux apprentis-sorciers »… et que ce n’est plus possible de continuer ainsi.

Et pour ce qui me concerne, de redire une nouvelle fois que la décennie qui commence est la dernière occasion dans tous les domaines (je dis bien dans tous les domaines) de prendre à tous les niveaux, les décisions nécessaires pour éviter « le commencement de la fin » dans les années 50/60 du 21ème siècle, des années certes hors de portée pour les gens de ma génération mais « les années de vie » pour nos enfants et petits-enfants.

C’est pourquoi, plus que jamais, malgré que mes 75 ans aient « sonné à l’horloge » (dixit Jean Gabin pour ses 60 ans), je suis là, je reste là, et je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour mes concitoyens, pour ma ville, pour mes valeurs, contre tous les dangers, avec le courage de ceux qui, comme moi, n’ont plus rien ni à gagner ni à perdre pour eux mêmes…

C’est cet esprit que j’ai retrouvé chez bon nombre d’acteurs des 50 ans de la nouvelle ville de Villeneuve d’Ascq ce mardi 25 février 2020 dans une « Rose des Vents » pleine de citoyens villeneuvois.

C’est cet esprit que je veux insuffler lors de chacune de nos réunions publiques comme ce vendredi 28 à la Maison des Genêts.

C’est pourquoi, je me bats pour en convaincre les Villeneuvois(es).

Malgré les coups de griffes, voire pire, de mes adversaires, soigneusement relayés par certain(s) média(s)… je dirai simplement en souriant : « même pas peur !»...

Les enjeux de la décennie à venir, les risques et les périls qui nous menacent, sont tels que celui que je prends d’être battu ne pèse rien face à eux.

La seule chose que je ne supporte pas, parce-que c’est nous tous qu’ils affaiblissent en s’y prêtant, ce sont de la part de mes adversaires, des contre-vérités, des méconnaissances de ce dont ils parlent, des petites phrases assassines, des médiocres manœuvres politiciennes.

Quand certains, faute d’idées et de projets ont pour slogan « faire cesser la monarchie municipale » et que d’autres m’accusent de vouloir brader ma ville alors qu’ils (elles) ont bradé leur parti et leurs idées,

je ressens de la peine mais pas de crainte, car c’est le signe de leur part d’une incapacité à proposer mieux que ce que j’ai fait avec mes équipes et tous les Villeneuvois(es) et moins que ce que je propose de faire encore durant les 6 prochaines années.

Pour moi, à l’instar de Georges Bernanos :

« On ne subit pas l’avenir, on le fait »,

et pour cela il faut, comme l’a écrit Albert Camus, savoir et vouloir que :

« La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent ».

Qui peut nier que c’est ce que j’ai toujours fait envers et contre tout… et malgré les « blessures de la vie » ?

  • PS : Ah oui, c’est vrai j’allais oublier: Samedi, lors d’un Conseil des Ministres spécialement réuni, nous avaient-ils dit, pour discuter de la crise du coronavirus et de ses conséquences, le Premier Ministre « a dégainé son 49.3 »  grâce auquel  la retraite par point va supprimer le système actuel de retraite (née de la Résistance) sans vote de l’Assemblée Nationale alors que plus de 70% des Françaises et des Français sont contre ce coup porté à notre système basé sur la solidarité.

 

C’est du jamais vu pour une question aussi importante... sinon vitale, et c’est une manœuvre d’une médiocrité incommensurable qui devrait interpeller celle(s) (suivez mon regard) et ceux, venus des LR et du PS, qui s’y opposaient il y a quelques semaines ou quelques mois encore….

 

Nul besoin pour moi de les « qualifier ».

 

Les citoyen(ne)s électrices et électeurs s’en chargeront sans doute bientôt.

 


 

Carnet n° 595 du 24 février 2020 / www.gcaudron.org

« David, tu as bien dit baobab ? »

Si, dans 3 semaines le 16 mars 2020, au lendemain du 1er tour des élections municipales, les candidats et leurs « états majors » sans oublier tous les « observateurs » en seront sans doute à l’examen des résultats obtenus et pour beaucoup aux négociations d’avant le 2ème tour,

si donc chez ces « acteurs » l’excitation va croissante en ce 24 février, une excitation teintée d’espoirs et de doutes,

je pense qu’il n’en est pas de même pour une majorité de nos concitoyen(ne)s qui regardent tout cela de loin et qui, pour beaucoup, se lassent de lire et d’entendre des « phrases toutes faites » du côté des équipes sortantes comme du côté de leurs oppositions… et ce, quelles que soient leurs couleurs politiques…

Il suffit pour cela de parcourir les « locales » des journaux régionaux, communes après communes, oppositions après majorités, de droite, du centre et de gauche.

C’est vrai dans notre métropole lilloise, peut-être un peu moins vrai à Villeneuve d’Ascq, vrai aussi ailleurs et je m’en suis rendu compte au Tréport lors des 2 jours que je viens d’y passer pour souffler un peu … en lisant le « Courrier Picard ».

C’est d’ailleurs toujours comme cela.

L’homme d’expérience que je suis peut en témoigner même si on constatera que « la tête de liste » que je suis aussi d’une équipe sortante, renouvelée et élargie, n’aura pas, à ce jour, pris trop de place dans notre quotidien régional pas plus que la liste EPVA 2020 dans son ensemble que l’on peut heureusement visualiser sur internet.

Après de nombreux collages d’affiches, résultats de l’énergie militante de celles et ceux qui me soutiennent,

la distribution de deux circulaires « Villeneuve en tête », … avant celle de notre « Projet pour Villeneuve d’Ascq 2020/2026 » début mars,

des porte-à-porte dans tous les quartiers et des « réunions chez l’habitant » un peu partout,

c’est, ce mardi 18 février, dans le patio de l’Espace Concorde, au cours de notre cinquième réunion publique (excusez du peu), devant plus d’une centaine de citoyen(ne)s, alors qu’une quarantaine de candidat(e)s se présentaient en quelques minutes chacun(e), que David Diarra, conseiller municipal sortant et à nouveau candidat en 2020, a bien fait rire tout le public présent en me comparant à un baobab africain.

Du fait de ma culture qui m’a fait m’identifier plus d’une fois au chêne de la fable de Jean de la Fontaine « Le chêne et le roseau », et même si, comme tout le monde, je connais le baobab de nom, j’ai quand même voulu en savoir davantage y compris en termes de symboles dans les cultures africaines.

Cette rapide recherche m’a confirmé que le baobab africain, une des 8 espèces de baobabs connues dans le monde, était « un arbre qui émerge de la savane, qui résiste à la chaleur, qui peut vivre très vieux et atteindre 40 mètres de hauteur » (la comparaison avec moi a donc ses limites …).

Si un proverbe congolais nous dit que : « La force du baobab est dans ses racines », je m’y reconnais davantage.

Si, pour Ahmadou Kourouma, « un petit arbre sorti de terre sous un baobab meurt arbrisseau », je souhaite qu’il n’en soit pas ainsi pour un grand nombre de celles et de ceux que « j’ai contribué à être » sur le plan public et citoyen durant ma longue vie publique .

Quant à Massa Makan Diabate pour qui « si le baobab s’écroule, tout herbivore peut y monter pour y brouter quelques feuilles », je n’en dirai rien aujourd’hui même si, en politique et en matière d’héritage, les exemples n’ont et ne manqueront jamais dans « l’Ancien Monde » comme dans « le Nouveau Monde »…

Somme toute et même si je suis sûr que mon ami Diarra voulait ainsi m’être agréable et je l’en remercie, je crois quand même que ma vie publique aura été et se terminera davantage comme celle du chêne de la fable.

Il n’en reste pas moins vrai que non seulement David aura donné à notre réunion, avec humour, en 2 phrases, une dimension qui nous confirme que la richesse de la Nation Française tient beaucoup à la diversité et à la profondeur de ses racines et ce, d’ailleurs, à l’image du baobab africain.

Je pourrais m’en arrêter là mais je ne peux m’empêcher de penser au baobab que fut François Mitterrand et au sort des arbrisseaux qui ont poussé sous lui, de m’interroger sur le sort de l’arbrisseau qui a poussé sous François Hollande qui, lui, n’eut rien d’un baobab, sur les successions aujourd’hui ouvertes ou à ouvrir demain dans les quelques grandes et moyennes villes qui ont connu ou connaissent encore des Maires à l’allure de baobab

Le fait est que, dans les temps d’incertitudes et de crises que nous vivons, la traditionnelle sagesse africaine pourrait être de mise qui avait su, en d’autres temps, doter les États africains de dirigeants solides et la France d’un De Gaulle dont on peut rappeler qu’il décéda à l’âge de 80 ans, il y aura 50 ans le 9 novembre prochain,

d’un Mitterrand qui restera le seul vrai Président socialiste durant 2 mandats de 7 ans, peut-être même aussi d’un Chirac qui su s’en donner l’allure à la fin de sa carrière.

Somme toute, à ce jour, tous les autres ont plutôt eu des allures d’arbrisseaux ... sinon connu leurs sorts…

Pour le Président Macron, l’Histoire n’est pas encore écrite mais vu le « grand bazar » qu’il a organisé sur les retraites (du jamais vu sous la Vème République, une Vème République qu’il contribue ainsi à enterrer), quand on voit que 72% des Français(es) se déclarent contre l’usage du 49.3, vu l’ampleur des revendications sociales non satisfaites,

et vu le sort déjà fait à de multiples de ses arbrisseaux qui ont « percé » sous lui  (est-il utile de les citer vu leur nombre sur une liste qui n’a pas fini de s’allonger ?),

si l’Histoire n’est donc pas encore écrite, son écriture est déjà bien engagée qui n’a rien pour nous rendre optimistes…

Sur un autre plan, le plan Européen, après un Brexit qui n’en finit pas de finir, ce sont les 27 États européens restant qui n’arrivent même pas à ce mettre d’accord sur un budget pour l’Union Européenne … (no comment comme on dit dans les couloirs de Bruxelles et de Strasbourg… depuis qu’on n’y parle plus que très peu le français).

Et pour reprendre l’image du baobab et de ses arbrisseaux, disons que sous « le baobab » constitué de ses pères fondateurs, de Robert Schuman, Jean Monet, Alcide de Gasperi, Paul-Henri Spaak à Jacques Delors,

les arbrisseaux ont bien de la peine à survivre… et avec eux « un rêve européen » qui, en se brisant, risque de nous ramener aux pires moments de la première moitié du 20ème siècle (le film « 1917 » nous en rappelle un des visages finalement encore trop méconnu dans sa cruauté).

Au niveau de la planète, sous le baobab d’une mondialisation créatrice de richesses éphémères et injustement réparties au prix de la survie même de notre espèce, les arbrisseaux que nous sommes et que sont devenus nos États périclitent à vue d’œil.

Le coronavirus continue à s’étendre en affolant même ceux qui, il y a quelques semaines, n’y croyaient paset de se rappeler en cet instant que c’est en Chine en 1347 que commença une épidémie de peste noire qui, avec 25 millions de morts, tua un tiers de la population européenne de l’époque,

sans oublier « les violences épidémiques » dans nos villes trop bien décrites par le film « les misérables » et que les discours de M. Macron ne suffiront pas à maîtriser si les moyens budgétaires et surtout les volontés ne sont pas insufflés à tous les niveaux de l’État.

Je ne cesse de le rappeler « respectueusement » à Monsieur le Préfet à propos des bidonvilles de Roms et des dégradations commises par certains « gens du voyage ».

Non seulement le droit à la sécurité très justement revendiqué par nos concitoyens et d’abord par les moins riches d’entre eux n’est pas reconnu par l’État et ses représentants, mais les désordres non régulés de celles et ceux qui méprisent nos lois créent chez ces mêmes concitoyens dans nos villes des colères légitimes et croissantes.

Alors oui, je le sais aussi, ces colères se retournent souvent contre les maires qui pourtant n’y peuvent presque rien, ce qui peut faire espérer « au parti au pouvoir » qui n’en a que très peu, de gagner quelques villes, … mais « c’est jouer avec le feu »… et comme disait Francis Blanche « à force de prendre des vessies pour des lanternes, on se brûle…. ».

Après « la stratégie du coucou » chère à LREM déjà décrite dans mes carnets précédents, il leur faut appuyer là où ça fait mal… et les candidat(e)s LREM allié(e)s à des LR et ex LR ne s’en privent pas.

Regardez les par exemple à Paris où les LR et les LREM déclarent vouloir faciliter la vie des piétons et des cyclistes sans toucher à aucune place de stationnement ni à aucune voirie et ce, pour en faire le procès à Anne Hidalgo.

A Villeneuve d’Ascq, je le rappelle très clairement, tout en dénonçant les désengagements de l’État en la matière, nous avons développé notre Police Municipale que nous avons armée, nos agents de sécurité voirie, et mis en place de la vidéo protection. Si nous sommes réélus, nous continuerons tout en investissant « dans l’humain » avec nos politiques de prévention et d’éducation en étroit partenariat avec tous les secteurs de la vie associative.

Il en est de même sur l’Urgence climatique où nos contributions passent par le développement de tous les modes doux de déplacement et bien sûr par tous les aspects et politiques d’une ville verte, nature et nourricière… par un meilleur usage de nos 1000 hectares d’espaces verts, de nature, agricoles, maraîchers et jardiniers, bois, forêts et lacs.

De l’écologie au quotidien des années 80 du 20ème siècle à la ville nourricière du début du 21ème, en passant par la ville verte, nature et nourricière, je n’ai pas attendu heureusement le parti politique des Verts pour agir en ces domaines dont les résultats ne peuvent pas honnêtement être niés ni leurs auteurs ignorés.

Nous ne cessons de le répéter durant et avec toutes nos actions de campagne, les 5 réunions publiques de secteurs déjà organisées, les 3 qui nous restent et avec lesquelles nous atteindrons les 1000 participants, (tout comme un comité de soutien qui dépassera ce chiffre), et avant un meeting de clôture à Concorde, un Espace que nous espérons remplir le 12 mars prochain.

C’est cela une campagne citoyenne et c’est cela notre fierté, c’est cela ma fierté, d’avoir su, une fois encore, réunir une belle équipe pour l’animer et la réaliser… sachant que le 15 mars ce sont les Villeneuvoises et les Villeneuvois qui choisiront celles et ceux qui les représenteront durant 6 ans ainsi que le ou la maire avec qui elles et ils géreront notre ville.

En même temps, ne l’oublions pas non plus, c’est aussi le sort de Villeneuve d’Ascq dans la MEL qui se décidera par le choix entre une femme ou un homme d’appareil politique pour les y représenter (avec le peu de poids que cela suppose) et l’élu que je suis avec mon expérience assortie d’un sens incontestable du consensus par le rassemblement.

Là, sans doute, l’image du baobab me convient bien… car c’est un fait qu’aujourd’hui toutes les décisions communales, que cela « plaise ou non », passent par la MEL, sont impactées par la MEL, ne peuvent se mettre correctement en œuvre sans la MEL.

Oui David, tu as bien dit « baobab » ? finalement, à certains égards, pourquoi pas… même si je continue à me sentir mieux dans l’écorce d’un chêne… sans petits herbivores broutant mon feuillage au milieu d’une savane aride,

préférant, et de loin, les forêts où, abattus, les chênes contribuent à faire de l’humus, source de vie nouvelle….

 


 

Carnet n° 594 du 17 février 2020 / www.gcaudron.org

« Les Animaux malades de la peste. »

 

Ce n’est pas la première fois que les situations dans le monde, en France, sur les Hauts-de-France, à la MEL… voire, plus près de moi, à Villeneuve d’Ascq, me rappellent au moment d’ouvrir mon carnet hebdomadaire, cette fable de Jean de La Fontaine écrite en 1678, il y a donc 342 ans, « Les Animaux malades de la peste ».

La semaine écoulée m’en a rappelé, une fois encore, les racines profondes, non pas à cause du coronavirus qui « poursuit son chemin », heureusement sans atteindre encore les chiffres des grandes épidémies de peste dans l’histoire de l’humanité… mais en nous « rappelant » quand même les mêmes angoisses passées,

non pas non plus, en comparaison et en écho des films apocalyptiques et post-apocalyptiques, des fantasmes des « survivalistes » et des complotistes de tous poils,

mais plus simplement parce que face à des problèmes majeurs vitaux que sont « l’urgence climatique » et ses conséquences, la surpopulation et les siennes quand la fonte des glaciers et les désertifications réduiront nos ressources alimentaires et en eau,

les intégrismes, terrorismes, communautarismes, coups de folies, violences de tous ordres, guerres locales et tribales, le monde et ses marchés mondialisés, les technologies incontrôlées, incontrôlables et manipulables à la fois, l’absence même d’éducation suffisante pour y faire face des générations actuelles dans « nos vieux et encore riches pays », on a des dirigeants en France, en Europe et sur toute la planète qui, avec les médias, sont de plus en plus incapables et ce, à tous les niveaux, d’être à la hauteur des enjeux mortifères qui sont devant nous.

Entre les tweets d’un Donald Trump qui aime à allumer des feux un peu partout, les rappels à longueur de journée des ennuis de l’ex-candidat LREM à la mairie de Paris, ancien, lui aussi, du PS, les fake news, les mensonges, « les vestes retournées toujours du bon côté » de Jacques Dutronc, « M. Macron à la montagne » sur une Mer de Glace qui n’en finit pas de se réduire,

le temps est vraiment revenu des inquisiteurs et de l’Inquisition.

D’où le titre de mon 594è carnet emprunté à Jean de La Fontaine : « Les Animaux malades de la peste » accompagné de 3 de ses vers que je cite :

« Un mal qui répand la terreur,

Mal que le Ciel en sa fureur,

Inventa pour punir les crimes de la terre ».

Trois vers suivis de deux en forme de constat :

« Ils ne mourraient pas tous,

Mais tous étaient frappés ».

Faut-il donc en multiplier les exemples à l’échelle de la planète quand deux des effets du coronavirus en Chine est de nous priver, à terme, de tous nos médicaments en France et de faire oublier l’urgence environnementale,

à l’échelle de l’Europe où pendant un an, « fi de » la croissance, du chômage, de la sécurité, de l’environnement… pour continuer à gérer les conséquences du Brexit,

à celle de la France où « tout se résume » à l’acharnement du « pouvoir » pour passer en force à une retraite par capitalisation à tout prix et quels qu’en soient les coûts et ce, à l’échéance de 10, 20 ou 30 ans, des coûts en termes de paix sociale, de colères et d’angoisses populaires et donc d’abandon de recherche de toutes politiques nouvelles respectueuses de l’environnement avec davantage de justice et moins d’inégalités.

Plus près de nous, en Région, on est en droit de se demander si on a encore un Président (pour lequel, je le rappelle, la gauche a voté) ou, simplement, un prétendant à l’Élection Présidentielle de 2022 avec « dans ses sacoches » des membres de son entourage qui sont prêt(e)s à tout, y compris « à dire le tout et son contraire », en espérant un portefeuille ministériel.

Et à la MEL… pour beaucoup, l’heure est déjà au partage des héritages… une heure qui n’a pourtant pas sonné…, « la partie étant loin d’être finie ».

Et de rappeler, en cet instant à « ces hommes pressés », la sottise d’une expression « d’un de nos grands artistes » à propos des jeunes en recherche d’emploi : « il vous suffit de traverser la rue » (un des multiples « sparadraps » qui lui collent à la peau comme au doigt du Capitaine Haddock), ainsi qu’une autre attribuée à Emile de Girardin il y a près de 2 siècles, puis à Georges Clémenceau au XXè siècle :

« On peut tout faire avec une baïonnette, sauf s’asseoir dessus ».

J’espère, sans trop y croire, qu’ils apprécieront mon humour ne doutant pas qu’un média qui s’en est fait une spécialité… n’en fasse l’écho…

Mais qu’on se rassure… cela ne me touche plus, vu ce que l’on m’a fait depuis un an à coups de titres et de colonnes…

Que mes ennemis affichés ou masqués ne se fassent donc pas d’illusion :

quand j’ai pris ma décision d’être une fois encore candidat au poste de Maire et ce, pour un 7è mandat… (un chiffre qui n’est pas anodin et qui a été souvent repris… en particulier pour titrer un film suédois d’Ingmar Bergman que je recommande et que j’aime à revisionner dans sa version originale : « Le Septième Sceau»),

je savais que rien ne me serait épargné, y compris le risque d’une défaite, sous des « tirs croisés ».

Mais ces risques pour ma personne, je les ai pris en conscience… pour rester au service de Villeneuve d’Ascq et des Villeneuvois(es), pour continuer à défendre mes valeurs Républicaines et laïques, en raison et grâce à ma force de caractère, mon expérience, ma liberté vis-à-vis de toute forme de pression, sans oublier le soutien d’un nombre important de concitoyen(ne)s et d’amis.

J’ai constitué une belle équipe et nous avons rédigé un beau projet 2020/2026 pour Villeneuve d’Ascq, une équipe et un projet… solides, crédibles, réalistes, innovants, plein de souffle, d’énergie et d’espoir.

Ce sont les Villeneuvois(es) qui choisiront entre ces « solidités » qui ont fait, dans la durée, ce qu’est Villeneuve d’Ascq à l’heure de ses 50 ans en tant que « Nouvelle Ville »

et les risques d’aventures régressives avec d’autres équipes dont les têtes de listes, quand elles sont connues, ont montré et montrent pour le moins les limites de leur capacité à faire face aux enjeux et aux difficultés qui nous guettent, vu les politiques gouvernementales et les risques de désordres à la MEL si un consensus de bon sens ne l’emporte pas…

Je me bats et me battrai pour cela jusqu’au bout de mes forces en ne cédant à aucune forme de chantage, y compris de la part de celles et ceux qui me disent conditionner leur vote à un logement, un emploi, un procès-verbal « à faire sauter » ou, plus grave, à un « regard à détourner » face à des risques pour nos valeurs Républicaines et de laïcité…

Car même si, bien sûr, rien n’est comparable en terme de gravité pour ce qui est de la laïcité, des communautarismes, égoïsmes contemporains, il est une déclaration de Sir Winston Churchill après la signature des accords de Munich (et leurs conséquences) en septembre 1938, une déclaration qui a ouvert ma conscience dès mon enfance et qui, depuis, a forgé mon caractère face aux périls de toute nature qui pèsent sur le monde, l’Europe, la France et nos valeurs :

« Ils avaient le choix entre la guerre et le déshonneur.

Ils ont choisi le déshonneur et ils ont eu la guerre. »

La question ne se pose pas heureusement en ces termes au niveau des élections municipales, loin s’en faut, même si, à ce niveau aussi, il est moins facile de savoir dire non que de dire oui, de faire passer l’intérêt collectif avant certains intérêts individuels, de refuser les petites lâchetés qui, pourtant, risquent aussi un jour de devenir grandes…

C’est pourquoi, si je suis résolument, avec ma belle équipe, candidat pour gagner,

si je devais perdre faute peut-être d’avoir eu « l’échine suffisamment souple »,

je partirais sans regrets personnels… vivre autrement le reste de mon âge avec quand même au fond du cœur de la peine pour celles et ceux qui m’ont toujours été fidèles.

En effet, si je n’avais été comme cela durant ces 43 années écoulées avec autant de soutiens, Villeneuve d’Ascq ne serait pas devenue ce qu’elle est aujourd’hui, voire peut être même ne fêterait-elle pas ses 50 ans… faute d’exister encore en tant que ville quand on sait les appétits qu’elle a suscités, auxquels, avec les Villeneuvois(es) j’ai su résister… et j’en suis fier !

 


 

Carnet n° 593 du 10 février 2020 / www.gcaudron.org

« Soi-xante-quatre points sur cent »

 

Seul(e)s les admiratrices, admirateurs et « fans » de Georges Brassens fredonneront sans doute en cet instant le titre de ce 593ème carnet sur la musique d’une chanson peu connue de son chanteur mythique car jamais elle n’est passée sur quelque radio que ce soit en raison de ses paroles (« Quatre-vingt-quinze fois sur cent »…),

et ce, d’autant plus, qu’elles n’ont aucun rapport entre elles, puisqu’il s’agit là des 64% de Françaises et de Français qui, selon un sondage Odoxa commandé par le Figaro et France info, qualifient le Président Macron de « mauvais Président » (dont 32%  de « très mauvais Président »).

Faut-il, doit-on ou peut-on s’en étonner ? Malheureusement (je dis bien malheureusement)… NON !

C’est, en effet, le résultat de politiques menées par lui et les siens depuis un peu plus de deux ans et demi, toutes (ou presque) rejetées sur le fond comme sur la forme par une majorité de Français(es).

Je ne cesse de répéter depuis des mois que je le regrette car ce sont les Françaises et les Français qui, dans leur grande majorité, en souffrent en premier lieu et, avec eux, notre pays, la France.

Certain(e)s, l’œil rivé sur les Présidentielles de 2022, s’en réjouissent et s’en réjouiront de plus en plus.

Pas moi…

D’autres y verront de bonnes raisons de gagner les élections municipales.

Sans doute… mais, à nouveau candidat avec bien sûr l’espoir de les gagner, j’aurais espéré, sinon désiré, ne pas gagner à ce prix.

Sur tous les dossiers vitaux pour notre pays, non seulement M. Macron a toujours privilégié les « très riches », non seulement il s’est fait le chantre (« personne qui glorifie » selon le Larousse) d’un libéralisme mondialiste débridé, mais pour faire passer ses politiques impopulaires il a joué « la carte du pourrissement » au risque, pour lui et les siens, de s’en voir atteint…

Je ne sais pas aujourd’hui où tout cela nous mènera sur le plan national dans les 2 ans et trois mois qui leur reste … mais je crains le pire… d’autant que des solutions alternatives dans « le Camp du Progrès » peinent à poindre… (c’est le moins qu’on puisse dire).

Quant aux élections municipales, comme je le disais déjà la semaine dernière, malgré « la technique du coucou », les essais avortés de camouflage, elles sont d’ores et déjà perdues pour le parti présidentiel.

A Villeneuve d’Ascq, ma liste, « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020 », une liste de large rassemblement, est prête et nos candidat(e)s sont en campagne, soutenu(e)s et accompagné(e)s par des militant(e)s très nombreux « à l’ouvrage » et particulièrement déterminé(e)s.

Les panneaux d’expression libre disponibles pour tous, en fournissent des preuves.

Quatre réunions publiques ont déjà eu lieu avec, au total, plus de 600 participant(e)s.

Plusieurs « réunions chez l’habitant » ont permis des contacts encore plus directs.

Deux documents écrits de campagne ont déjà été distribués.

Nos sites, blog, pages Facebook et autres outils de communication sont visités et alimentés chaque jour par des centaines (voire beaucoup plus pour mon blog) de visiteurs de tous milieux et de tous âges.

Notre « projet pour 2020 – 2026 » est écrit et il va partir à l’imprimerie pour être distribué avant le 13 mars.

Du « porte-à-porte » a déjà couvert plus de la moitié de la ville.

Notre « comité de soutien » a déjà dépassé les 400 signatures sans compter ni oublier toutes les autres formes de contacts, de discussions, de débats, de réponses aux questions posées, au gré des rues, des places, des commerces, des bureaux, des entreprises et des activités villeneuvoises.

Au moment où j’ai annoncé ma candidature le 2 octobre dernier, j’avais peine à imaginer une telle campagne. Les citoyennes et citoyens, les militantes et militants qui m’entourent m’ont d’ores et déjà fait dépasser toutes mes espérances.

Cela n’augure bien sûr en rien du résultat au soir du 15 mars prochain qui, pour moi, sera déterminant pour la suite… et même s’il n’était pas à la hauteur de mes espérances je ne regretterai pas de mettre lancé dans cette dernière « aventure ».

Pour moi, quoi qu’il arrive et arrivera, c’est « Villeneuve en tête », « Villeneuve d’Ascq en mouvement », « Villeneuve d’Ascq d’abord et avant tout », « l’humain au cœur » et nos valeurs de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Laïcité… des valeurs conjuguées, déclinées et mises en œuvre partout et sur tous les dossiers pour tous les citoyen(ne)s et dans tous les quartiers.

Alors certes, la mauvaise foi et les mensonges sont là…., tapis dans l’ombre…

On en a entendu de tristes couplets lors du dernier Conseil Municipal consacré au budget 2020, au demeurant voté par 42 voix sur 49.

Alors, certes aussi, certain(e)s ne s’en privent pas sur les réseaux internet…

Ce ne sont pas les meilleurs aspects d’une Démocratie, mais qu’importe… il me suffit alors de fermer les yeux et de me boucher les oreilles pour éviter de m’en rendre malade, cela n’en vaut vraiment pas la peine.

Je suis, en ce 10 février 2020, à 15 jours du cinquantenaire de la « Nouvelle Ville de Villeneuve d’Ascq » et à 17 jours de mon anniversaire,

je suis, disais-je, serein, fier de ce que j’ai fait et encore prêt à continuer durant 6 ans si les Villeneuvois(e)s le souhaitent.

Si tel n’était pas le cas le 15 mars, cela ne changerait rien à ma fierté et à ma sérénité ayant trouvé et retrouvé d’autres raisons pour cela… et je dirais « bonne chance » à Villeneuve d’Ascq et aux Villeneuvois(es) pour cette nouvelle aventure en souhaitant qu’elles et ils aient choisi des élu(e)s qui les aiment autant que j’aurais pu les aimer, des élu(e)s pour lesquel(le)s Villeneuve d’Ascq ne soit pas qu’une étape dans leur carrière politique…

Au demeurant, aujourd’hui la vie continue tout comme ma vie au service des Villeneuvois(es),

avec entre autres, cette semaine, en dehors d’un Conseil Municipal que je préfère oublier, une belle conférence sur le grand architecte Villeneuvois que fut Jean Pierre Watel, le lancement citoyen au Château de l’opération « zéro déchet », la poursuite de la préparation du 25 février à la Rose des Vents, des actions de campagne multiples et variées, une AG du CARL avec l’Astropole en filigrane, une société historique à la tâche, l’enfance d’Ascq au cœur des familles, une belle victoire du HBCV « number 1 » de la poule B de la nationale 2 de Hand, une autre victoire en foot fauteuil de nos Villeneuvois, celle du LOSC, le CPN du Héron qui fête ses 35 ans, des lotos un peu partout, des carnavals, des danses et de la musique etc…

Oui ça aussi, c’est Villeneuve d’Ascq !

Et j’espère que « les candidat(e)s de mars » ainsi que leur tête de liste en sont conscient(e)s même si j’en doute pour un trop grand nombre d’entre elles et eux…

Au demeurant enfin, la vie (et la mort) continue ailleurs… dans le monde avec, bien sûr, l’épidémie de coronavirus, ce qui me conforte dans les regrets que j’ai exprimés il y a 2 semaines, quant à « l’insouciance coupable » de certaines autorités (et je renvoie ceux qui en doutent à mon carnet 591 d’il y a 2 semaines titré « Probabilité ou espérance mathématique ».

En 15 jours, le nombre de décès (même si encore faible) a été multiplié par 8.

Si cette augmentation continuait à ce rythme, il ne faudrait que quelques mois pour passer à des chiffres exprimés en centaines de millions, voire beaucoup plus…

Je n’ose l’imaginer… J’espère et je veux croire que l’épidémie se ralentira avant de régresser… Mais qui sait ?

Et dans tous les cas, c’est « une alerte » de ce qui pourrait nous arriver un jour… car si la terre ne pourrait disparaître que du fait d’une collision cosmique, l’espèce humaine, c’est autre chose… surtout vu sa capacité à créer les outils et instruments (y compris bactériologiques) de sa propre destruction.

C’est, nous rappelle-t-on régulièrement, la seule espèce vivante capable de le faire.

Somme toute, Albert Jacquard avait bien raison de nous rappeler que :

« Désormais, la solidarité la plus nécessaire est celle de l’ensemble des habitants de la terre »,

même si malheureusement rien n’a changé « en mieux » depuis que Victor Hugo, au 19ème siècle déjà, nous prévenait en nous disant :

« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas ».

Quant à celles et ceux qui se gaussent de mes bavardages… je leur dédierai ces mots de Bernard Werber :

« L’important n’est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir »

… encore faut-il avoir ce qu’il faut pour cela…

 


 

Carnet n° 592 du 3 février 2020 / www.gcaudron.org

« Vous avez dit  Nouveau Monde ? »

 

Nombreux, ne l’oublions pas, sont les Françaises et les Français qui, en 2017, ont voté pour Emmanuel Macron pour battre Madame Le Pen, sans doute pas vraiment pour son programme, mais aussi parce qu’après les Présidences Sarkozy et Hollande, elles et ils ont cru aux paroles « nouvelles » du candidat Macron qui, avec une grande habilité, ayant su gommer son héritage PS puis Hollandiste, comme conseiller avant 2012, à l’Élysée de 2012 à 2014 et  Ministre à Bercy de 2014 au 30 août 2016,

leur est apparu comme porteur « d’une Nouveau Monde » en politique

L’élection passée et les promesses lénifiantes oubliées, le Président Macron n’a pas tardé à montrer sur le fond comme sur la forme qui il était réellement… avec ses rapides décisions de « Président des très riches », certaines pratiques élyséennes de certain(s) conseiller(s), sans oublier les modes de fonctionnement de son mouvement LREM composé, on le sait, à côté de député(e)s aux comportements de novices, de vieux routards de la politique venus en grand nombre de chez les LR et du PS voire, pour quelques uns, des Verts.

Pour autant, certain(e)s de nos compatriotes ont continué à y croire, faute d’alternatives visibles et crédibles à droite comme à gauche d’autant que l’habilité du Président restait bien là, malgré ses dérives de langage, ses formules brutales, ses plaisanteries douteuses, ses stratégies aléatoires pour gérer les conflits et la crise des gilets jaunes, sans oublier les problèmes en termes d’éthique de certain(e)s de ses amis, partisans, députés ou ministres.

Aujourd’hui c’est heureusement de moins en moins vrai, ce qui affole « la macronie » à un mois et demi du premier tour des Élections Municipales malgré des manœuvres de tous ordres où on est passé du « mode commando » de 2017 à « la stratégie du coucou » en 2019, et même en essayant, via « la circulaire Castaner » aux Préfets, de brouiller suffisamment les cartes pour empêcher toute analyse politique des résultats futurs et tenter de masquer la défaite annoncée de leur camp.

[Rappelons, pour être bien clair, que le coucou pour « ses experts (et connaisseurs) » est un « oiseau opportuniste qui abuse les autres oiseaux en pondant dans leur nid pour les faire couver ses propres œufs puis nourrir ses propres oisillons »… suivez mon et mes regards].

Somme toute, « le Nouveau Monde » promis avait gardé ce qu’il y avait de moins bon (sinon de pire) dans l’ancien monde politique, sans pour autant lui conserver un certain nombre de valeurs de solidarité, de respect, d’humanité, de recherche de cohérence entre les idées et les actions, que les générations politiques plus anciennes revendiquaient en essayant au moins de les appliquer.

La manière de « gérer » le dossier des retraites a dépassé toutes les bornes en la matière. Du jamais-vu pour moi depuis que je me suis engagé d’abord comme militant socialiste puis comme élu socialiste et enfin comme homme de Rassemblement du Camp du Progrès !

Certain(e)s pouvaient néanmoins encore penser qu’il n’y avait pas que du mauvais dans ce « Nouveau Monde » et qu’en matière de transparence ou de comportements des élus face à leurs électeurs il y avait quand même « un zeste de modernité ».

Concernant la transparence… je n’en dirai pas davantage aujourd’hui, certaines « affaires » étant en cours.

Quant « aux élus face à leurs électeurs »…, quand on entend un Ministre dire qu’il va postuler pour être Maire mais qu’après…  « tout dépendra »… et surtout un Premier ministre partir en campagne pour être Maire… sauf dit-il s’il reste Premier ministre…, un Premier ministre qui, lui aussi, a été socialiste rocardien avant d’être UMP, puis LR, Juppéiste jusqu’à ce qu’il « bascule » chez les LREM… Cela fait beaucoup pour un homme de 50 ans (dans « l’ancien monde », il fallait au moins davantage de temps).

Là encore, il n’est pas le seul en macronie.

Que celles et ceux que cela intéresse, « aient la curiosité » de « visiter » les parcours politiques de tous nos ministres actuels…

Ils auront la preuve, comme disait Edgard Faure, que « ce ne sont pas les girouettes qui tournent mais le vent », un vent qui, avec le dérèglement climatique, soufflant de plus en plus fort, les fait tourner de plus en plus vite. 

Exit donc « ce mythe macronien » de son soi-disant « Nouveau Monde » et de repenser plus sérieusement en cet instant à un discours du 1er novembre 1919 d’Henri Briffaut, Maire de Wattrelos de 1912 à 1938 :

« Nous avons le devoir de travailler à l’avènement d’un Monde Nouveau, d’une société pleine de justice, de liberté et de fraternité ».

Que penserait-t-il de certains de sa descendance politique Wattrelosienne ?... et qu’en pense aujourd’hui, cette même descendance ?...

On ne le saura jamais et finalement, quelle importance ?

Quand, comme a dit Ayrton Senna :

« Idéalement nous sommes ce que nous pensons.

Dans la réalité, nous sommes ce que nous accomplissons ».

 

Alors c’est sûr qu’ils peuvent essayer, sur tous les tons, de nous convaincre que « tout va pour le mieux dans le meilleur des monde » (« tout va très bien madame la marquise ») à coup de chiffres et d’indices flatteurs concernant la croissance, le pouvoir d’achat et le chômage, mais ces chiffres soigneusement « sélectionnés » non seulement ne changent rien aux réalités que vivent les Français(es), mais ils en ignorent d’autres.

Pire…, non seulement nos compatriotes n’y croient pas mais, vu les autres chiffres qui prouvent des hausses de charges qui réduisent « leur reste à vivre », (comme disent avec condescendance nos technocrates), ils sont en colère… avec parfois des manifestations de haine dont personne (ou presque) ne peut se réjouir même si on peut les comprendre.

Oui c’est probable, les élections municipales, malgré leurs manœuvres, seront désastreuses pour les tenants du parti au pouvoir et on peut d’ores et déjà imaginer qu’on pourrait assister en 2022 à un scénario à « la Hollande 2017 » pour celui qui lui avait alors « savonné la planche ».

Bien sûr, on pourra se dire qu’ « ils ne l’auront pas volé »… mais cela ne m’empêchera pas « d’avoir mal à la France » et donc, nostalgique, de fredonner « Ma France » de Jean Ferrat avec tout au fond du cœur l’hymne du PS de François Mitterrand de 1977, « Changeons la vie, ici et maintenant » dont les paroles, 43 ans plus tard, « n’ont pas pris une ride »…

Cette situation, à un mois et demi des Municipales, se retrouve plus ou moins dans beaucoup de villes et de villages avec des LR plus ou moins alliés à LREM pour faire gagner les droites, des verts et des insoumis qui se cherchent souvent encore, un RN en mal de candidat(e)s « un peu crédibles », face à des Maires sortants de gauche ou de droite qui présentent des listes de larges rassemblements à l’image de leur corps électoral.

C’est d’ailleurs le cas à Villeneuve d’Ascq où face à ma liste « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020 – Villeneuve en tête » que je viens de « boucler » (quelquefois dans la tristesse vu le nombre de candidatures parmi lesquelles j’ai dû arbitrer), une liste donc avec des élus sortants et de nouveaux candidat(e)s allant de la gauche au centre, représentants la diversité villeneuvoise, la liste composée d’une partie des macronistes, menée par une ancienne LR et comprenant même quelques anciens socialistes fait campagne, tandis que le nouveau venu RN se démène pour découvrir une ville qu’il ne connaissait pas il y a quelques mois encore,

tandis qu’enfin chez les insoumis et les verts, il semble que « les négociations continuent »…

Pour ce qui me concerne, je l’ai dit et je le répète j’ai fait le choix de postuler pour un 7ème mandat pour Villeneuve et les Villeneuvois.

Si ce choix n’est pas validé le 15 mars, j’en tirerai toutes les conséquences, n’ayant plus rien à gagner si je n’ai pas le soutien clair de mes concitoyen(ne)s.

Au demeurant même si certaines réactions de citoyen(ne)s déboussolés voire désespérés, sont parfois difficiles à entendre par un homme qui leur aura consacré sa vie, je les comprends, venant d’un milieu où dans mon enfance et ma jeunesse, j’ai vécu cela.

C’est pourquoi au niveau de ce qui dépend de la municipalité, j’aurai fait en sorte qu’à Villeneuve d’Ascq on ne soit pas exclu pour des raisons de « milieu d’origine ». Personne ne pourra le nier.

Et si je devais « jeter l’éponge » le 15 mars, je partirais sans rancœur aucune… simplement avec tristesse.

Mais si, les 15 et 22 mars, les Villeneuvoises et les Villeneuvois décident de me faire encore confiance, je serai digne de leur confiance durant 6 ans encore pour conforter notre ville dans toutes ses forces, différences et richesses humaines, pour continuer à innover dans l’avenir pour assurer sa dimension nature et nourricière, son statut de ville universitaire où la diversité est source de richesse…, et pour contribuer au mieux à la grandeur et au rayonnement de la métropole.

La décennie qui s’ouvre sera vitale pour l’avenir de l’espèce humaine à tous les niveaux :

Les périls environnementaux, les crises sanitaires comme le coronavirus, les montées de violences communautaristes et religieuses, les conséquences du Brexit, l’absence de dirigeants mondiaux de grande dimension, les inquiétudes alimentaires, nous le prouvent et illustrent cette dimension vitale de la prochaine décennie,

c’est pourquoi j’ai fait le choix de continuer les combats de ma vie.

Quelles qu’en soient les échéances et donc les moyens, jamais « je ne me retirerai sur l’Aventin » autrement dit,… jamais je ne renoncerai ni à un débat, ni à un combat, ni à un engagement, convaincu que :

« nos plus grandes craintes, comme nos plus grandes espérances, ne sont pas au dessus de nos forces, et nous pouvons finir par dominer les unes et réaliser les autres » (Marcel Proust).

Car finalement peut être …, comme l’a dit Emile Chartier, dit Alain :

« Le bonheur est une récompense à ceux qui ne l’ont pas cherché ».

 


 

Carnet n° 591 du 27 janvier 2020 / www.gcaudron.org

« Probabilité » ou « espérance mathématique ? »

 

 

Si la semaine écoulée a été marquée pour moi à Villeneuve d’Ascq par les dernières et toujours chaleureuses cérémonies de vœux dont celle à la Maison de Quartier Jacques Brel au Pont de Bois et samedi celle, au Château de Flers, de notre Office de Tourisme,

par mes derniers travaux sur « notre Projet pour VA 2020/2026 »,

par de dernières douloureuses décisions pour boucler ma liste des municipales 

et  une 2ème réunion publique de campagne  salle Masqueliez,

elle l’aura surtout été, en France, par les conséquences d’un conflit social qui change de nature tout en s’élargissant et qui est donc loin d’avoir été « terrassé » par un pouvoir toujours aussi arrogant, un pouvoir dont le chef « se sera à nouveau lâché » lors de son retour d’Israël en des termes et des propos que je ne veux pas commenter, ni même citer.

Mais c’est surtout le début en Chine d’une épidémie avec le coronavirus qui prend des airs de « films catastrophes » et de « films post-apocalyptiques », avec des villes autour de Wuhan dont les citoyens sont confinés et isolés de tout le reste du monde par dizaines de millions en dehors de quelques-uns qui ont pu s’échapper dont 3 d’entre-eux de retour en France qui ont fait de notre pays le premier pays européen à être touché par ce virus.

Ce sont ces derniers chiffres et mesures prises en Chine, accompagnés de déclarations « gravissimes » du Premier Ministre chinois Xi Jinping et celles « à la mode Tchernobyl » de Madame Buzin, qui m’ont remis en tête ce que j’ai mis aujourd’hui en titre de mon 591ème carnet «  probabilité  ou  espérance mathématique ? »,

2 éléments dont j’expliquais déjà la différence fondamentale du temps où j’étais professeur de gestion au Lycée Turgot de Roubaix puis à Jean Moulin,

l’élément (ou la notion) de « probabilité » qui s’exprime en pourcentage

et l’élément (ou la notion) « d’espérance mathématique » (« l’espérance » n’étant pas que l’espoir car n’impliquant pas automatiquement de connotation positive contrairement à « l’espoir »), résultat de la multiplication d’une probabilité par le « poids » de ce que l’on risque de gagner ou de perdre…

Cette différence fonde la complexité de ce que l’on appelle « un choix rationnel ».

A l’époque des années 70 du 20ème siècle, je l’illustrais ainsi de façon simple :

En traversant une rue, si vous aviez à choisir, préféreriez vous avoir une probabilité de 5% de vous faire écraser par une voiture ou une probabilité de 50% de vous tordre la cheville dans le caniveau ?

C’est aussi cette problématique d’un « choix rationnel » qui fonde tous les jeux de hasard… et qui fait parier même si la probabilité de gagner est très faible.

C’est ce que déjà Blaise Pascal au XVII ème siècle illustrait par son célèbre « pari de Pascal » à propos de l’existence possible d’un dieu et des conséquences du choix de chacun(e) d’y croire ou non…

C’est ce qu’il ne faut jamais oublier quand certains s’interrogent sur la fin possible de l’espèce humaine dans 50 ou 60 ans pour des causes environnementales, tandis que d’autres, comme Donald Trump, balayent d’un revers de la main, avec mépris, une telle hypothèse.

C’est aujourd’hui ce qu’il faut se dire quand une épidémie et un virus sans traitement connu, touche un pays de 1,4 milliard d’habitant(e)s.

Même si « la probabilité du pire » est beaucoup plus faible en pourcentage que celle de voir l’épidémie contenue, et même si de même celle de la destruction de notre espèce pour des raisons environnementales,

les conséquences de ces risques sont tellement grandes en poids que même multipliées par des pourcentages faibles,

« l’espérance » mathématique du pire est plus angoissante et inquiétante que « l’espérance » mathématique du moins pire.

Entre le fait de prendre des mesures lourdes qui risquent de se révéler inutiles (comme pour le virus H1N1 en 2009) et ne pas en prendre en risquant des situations comparables à celles de la peste noire qui, au milieu XIV ème siècle, élimina entre 30% et 50% de la population de l’Europe,

je pense que le choix rationnel basé sur « l’espérance mathématique » et non sur la probabilité s’impose.

Si c’est ce que font les Chinois, je crains que le reste du monde et ses dirigeants, comme ils l’ont fait à Davos cette semaine sur l’environnement, fassent le choix de la « probabilité faible » pour épargner les intérêts économiques et financiers des pays dominants et des profiteurs d’un système libéral capitaliste exacerbé… en oubliant que même s’ils sont très riches ou très puissants, l’argent ne les protège pas des virus et de la mort.

Sans comparaison bien sûr, ni en termes de pourcentages et donc de probabilités, ni en termes « d’espérance mathématique » et donc de gravité…, en France aujourd’hui, en pleine crise sociale dont le dossier des retraites n’est qu’un élément à l’image de ce qui avait lancé en novembre 2018, le mouvement des Gilets Jaunes,

il semble que le gouvernement ait fait le choix des pourcentages (et donc des probabilités) de grévistes, de manifestants, de nombres de syndicats, de secteurs touchés,

alors que le risque,  même plus faible, d’un « pourrissement » en termes de blocages, de conséquences sur la croissance, le PIB et l’emploi, devrait l’amener à ne pas  le prendre.

Le modeste observateur que je suis n’ignore pas que la probabilité de voir la crise se résorber est plus grande que de la voir s’amplifier… c’est une question de probabilité.

Mais les conséquences d’une crise qui s’amplifierait sont tellement graves que « si j’étais lui » je ne prendrais pas ce risque… c’est une question « d’espérance mathématique » et donc de multiplication du pourcentage du risque par les conséquences et le poids de ce risque.

Finalement dans la vie, y compris personnelle, tout est toujours question de choix entre « probabilité » et « espérance mathématique » telles que précisées tout au long de ce carnet.

C’est d’ailleurs aussi, avec encore moins d’importance, ce qui m’a conduit le 2 octobre 2019 à annoncer ma décision d’être candidat aux Élections Municipales à la tête d’une liste de « Large Rassemblement pour Villeneuve d’Ascq » mais là, c’est ce que j’ai fait en comparant le risque que j’ai pris de me faire battre (et ses conséquences pour moi), et ce que j’ai pensé, à tort ou à raison, de l’ampleur du risque de voir notre ville « piétinée » en cas de « grand chamboulement » au soir du 15 mars.

Si je m’étais arrêté au choix personnel entre « probabilité » et « espérance mathématique », je n’aurais pas été candidat.

C’est en plaçant mon choix entre « probabilités » et « espérance mathématique » pour Villeneuve d’Ascq que j’ai décidé de l’être.

Au demeurant, ce sont les Villeneuvois(es) qui en décideront le 15 mars et, en cas de défaite, je m’y plierai sans rancœur, contrairement à celles et ceux qui auraient voulu être ou être encore sur ma liste… mais je l’ai dit depuis le début :

« il est impossible de faire rentrer 2 litres d’eau dans une bouteille de 75cl ».

Et là encore, au-delà des déceptions légitimes, des rancœurs bien humaines sinon naturelles, j’assumerai les responsabilités que j’ai prises pour Villeneuve d’Ascq et les Villeneuvois(es), sachant que pour moi le poids est très lourd de la multiplication de la probabilité d’être battu par les conséquences pour l’homme que je suis, après une vie consacrée à ma ville, … de « finir ainsi ».

Personne donc ne pourra nier que c’est Villeneuve d’Ascq qui, à tort ou à raison, m’a fait prendre une décision d’être une dernière fois candidat.

Que dire aujourd’hui pour conclure sinon reprendre ces mots de François Mitterrand :

« L’action politique, à certaines heures, est comme le scalpel du chirurgien, elle ne laisse pas de place à l’incertitude ».

Ça c’est pour l’homme public que je suis.

« Comme une journée bien remplie nous donne un bon sommeil, une vie bien vécue nous mène à une mort paisible ».

Ça c’est ce qu’espère l’homme privé que je suis aussi.

 


 

Carnet n° 590 du 20 janvier 2020 / www.gcaudron.org

« Des vœux comme s’il en pleuvait… »

 

Si la période des vœux fait partie de nos traditions comme d’ailleurs bien d’autres moments qui rythment nos années et qu’elle n’est donc pas, en ce début d’année 2020, ni plus ni moins nouvelle que le soi-disant « Nouveau Monde » qu’on nous a vendu il y a près de 3 ans comme « un paquet de lessive », les plus anciens d’entre nous se souvenant de la pub « Omo est là et la saleté s’en va », une pub reprise avec beaucoup d’humour par Coluche et son « Nouvel Omo qui lave plus blanc que blanc »…,

Si la saison des vœux n’est donc pas nouvelle,

j’ai personnellement l’impression qu’elle aura eu, en ce début 2020, une ampleur rare et une chaleur humaine particulière.

Si la raison en est sûrement l’envie de beaucoup de nos concitoyens(ne)s de surmonter une morosité palpable, toujours est-il que pour ce qui me concerne, les milliers de cartes de vœux envoyées et reçues, les messages et images mécaniques circulant sur internet, les cérémonies organisées (jusqu’à 4 par jour durant la semaine écoulée) m’ont particulièrement marqué en cette année villeneuvoise placée sous le sigle de son cinquantenaire et accessoirement des élections municipales de mars prochain :

Vœux aux villeneuvois le 12 janvier à l’Hôtel de Ville, vœux à la Haute Borne, vœux au personnel communal, vœux à l’Arpet, à Mères pour la Paix, dans les Centres sociaux, à la Maison des Genêts, dans les associations et LCR(s), les clubs sportifs et les structures culturelles, chez les associations d’Anciens Combattants, avant ceux de Louise Michel, de la Ménie, à Jacques Brel, à la MEL, à l’office de tourisme, chez les commerçants villeneuvois, etc …,

des vœux, disais-je, « comme s’il en pleuvait » que j’ai vécus avec émotion vu la chaleur communicative des citoyennes et des citoyens que j’ai ainsi pu y rencontrer par milliers.

Si j’ajoute à cela le cinquantenaire aussi de l’Étaque St Pierre et donc de la « Bourle Villeneuvoise »,

une première réunion de campagne de ma liste EPVA 2020 « Villeneuve en tête » qui a rempli la salle Marianne,

sans oublier tous les citoyens rencontrés au détour des rues, des places et des commerces,

oui vraiment, je le redis, j’ai vécu une semaine pas comme les autres avant une autre qui le sera sans doute tout autant.

Je n’oublierai pas non plus, même si je n’en dirai rien de plus aujourd’hui, quelques autres « bonnes nouvelles » qui m’ont fait du bien

et un début de campagne électorale avec une superbe équipe de militant(e)s et de citoyen(ne)s qui me fait chaud au cœur et qui m’assure de pouvoir bien travailler pour Villeneuve d’Ascq, pour la MEL et pour nos valeurs Républicaines si, le 15 mars prochain, les Villeneuvois(es) en décident ainsi.

Je n’ai donc pas besoin de vœux supplémentaires en ces domaines puisque les conditions de leurs réalisations en sont déjà acquises.

D’où cette citation de Voltaire :

« J’ai décidé d’être heureux. C’est meilleur pour la santé »,

et cela même si je n’ignore pas les souffrances qui nous entourent, individuelles pour cause de santé, collectives du fait d’un climat social délétère aux causes connues et aux responsables démasqués.

D’où, à ce stade de mon propos, cette citation retrouvée chez Alphonse Lamartine (1790 – 1869), une citation que je ne connaissais pas et qui m’a troublée :

« Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, l’Homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux »,

une citation qui m’a trottée dans la tête durant toute une nuit et qui s’est conjuguée avec « la musique » d’un poème de Victor Hugo sans rapport direct mais qui me fait penser « à nos chers disparus », un poème appris au temps de mon enfance et que je n’ai jamais oublié : « Océano nox (1840) »

« Oh combien… dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu dure et triste fortune !

Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues ! vous roulez à travers les sombres étendues »

 

(je ne voulais pas, ce matin, me priver de vous la réciter d’autant qu’hier soir j’ai perdu un ami…).

Des vœux donc, comme s’il en pleuvait, simples, sereins et sincères pour chacun(e) d’entre nous et aussi pour notre pays, pour l’Europe et pour l’espèce humaine.

Car si cette semaine a été douce et humaine en termes et à travers des vœux individuels, elle le fut moins en France où la colère de celles et ceux qui se battent au prix de leurs revenus va grandissante en prenant des formes qui devraient inquiéter « les princes qui nous gouvernent ».

Quand un Président de la République doit quitter brutalement un théâtre où il est avec son épouse et que l’on repense à un François Mitterrand flânant tranquillement dans les librairies du quartier latin,

quand on se remémore la stature imposante du Général de Gaulle et l’intelligence de Georges Pompidou,

quand on revoit Jacques Chirac souriant et à l’aise dans les salons, les rues et les cours,

on se dit que Monsieur Macron n’a pas fini de regretter son arrogance, ses phrases assassines et ses gestes hautains et qu’il n’a pas compris « la leçon Sarkozy »… trop omnibulé à ne pas ressembler à celui qui l’avait pourtant mis en piste, un certain François Hollande…

Faute de reconnaître ses erreurs, en particulier sur les retraites, « il a ouvert la boîte de Pandore » pour essayer (en vain) de panser les plaies et calmer les douleurs les plus « bruyantes » qu’il a occasionnées.

Il voulait une  réforme qu’il qualifiait de plus juste pour faire faire, en fait, des économies budgétaires à l’État … il aboutira au mieux à une Réforme injuste qui coûtera plus cher à l’État… sans pour autant apaiser les doutes, les inquiétudes et les angoisses de nos concitoyens.

C’est donc « un échec sur toute la ligne »… et ce n’est malheureusement pas fini.

Résultat, Madame Le Pen est déjà partie en campagne des Présidentielles 2022 souhaitant un « remake » de 2017 au 1er tour… ce que souhaite aussi le Président Macron sans qu’il soit assuré du même résultat au deuxième.

Il est donc plus que temps qu’à droite les LR reprennent des couleurs et que le Camp du Progrès se rassemble (à l’image de la FGDS de François Mitterrand) au sein d’une FGDSE (Fédération de la gauche démocrate, socialiste et écologique) allant des gauches au centre avec un projet Républicain, écologique, solidaire, social et participatif.

On a encore près de 2 ans devant nous pour y parvenir si on trouve pour cela « un(e) bon(ne) chef(fe) d’orchestre ».

Une semaine donc de vœux au niveau de la politique nationale qu’on pourrait sans doute malheureusement qualifier de « vœux pieux »…

Une semaine aussi sur le plan européen et sur le plan mondial où il nous aura fallu nous satisfaire de n’avoir pas (encore) connu le « plus pire… » à défaut de connaître du mieux.

Une semaine villeneuvoise enfin, durant laquelle en dehors des vœux, j’ai travaillé sur mon Projet 2020 / 2026, sur la constitution d’une équipe pour le mettre en œuvre si les villeneuvois(es) me font confiance une fois encore,

une équipe aux dosages subtils mais nécessaires entre « expérience » et « sang neuf », représentative la plus large possible des villeneuvois(es),

alliant continuité et innovations, respect de notre passé, gestion attentive du présent et construction de l’avenir et ce, dans un contexte légal et budgétaire de plus en plus contraint que nous impose l’État face à des citoyens en colère qui n’ont devant eux que nous pour l’exprimer dans des domaines qui sont pourtant de la compétence exclusive de l’État, de son gouvernement et de son Président.

D’où l’importance du concept de Rassemblement et d’un solide esprit d’équipe.

Car, comme l’a écrit, Marcel Proust :

« Nos plus grandes craintes, comme nos plus grandes espérances ne sont pas au-dessus de nos forces, et nous pouvons finir par dominer les unes et réaliser les autres ».

Somme toute, si « l’Homme, comme l’a dit Lamartine, est un dieu tombé du ciel », si ça peut lui servir pour vivre et pour agir de se souvenir des cieux…, pourquoi nous en plaindre ?

 


 

Carnet n° 589 du 13 janvier 2020 / www.gcaudron.org

« Que la fête commence ! »

 

A celles et ceux qui s’étonneront sans doute de ce titre donné en ce 13 janvier 2020 à mon 589ème carnet, à un moment où on ne peut pas vraiment dire que « l’heure soit à la fête », ni en France, ni en Europe, ni au Moyen-Orient, ni dans le monde,

je dirai simplement qu’il ne fait pas  écho au film de Bernard Tavernier de 1975, à ses scènes caustiques ni même à son final quand « le peuple » met le feu à un carrosse royal et ce, quelques 60 ans avant la prise de la Bastille et le début de la Révolution Française,

je ne dirai donc pas qu’il a un véritable rapport avec la situation sociale de la France en ce 13 janvier 2020,

je dirai simplement qu’en ce début 2020, à l’heure des vœux et des galettes des Rois (galettes des Reines ou galettes Républicaines) et quels que soient les contextes, l’heure étant à la fête en ces lieux, c’est un titre qui m’a plu et qui « fleure bon des images recomposées de la France d’antan »…

Commencée avec les traditionnels vœux « très courus » de la Ville de Lille et de Martine Aubry, achevée ce dimanche à l’Hôtel de Ville de Villeneuve d’Ascq avec les miens, cette semaine du 6 au 12 en a connu de multiples dans des associations, centres sociaux, chez Monsieur le Préfet et en bien d’autres lieux, avant qu’ils ne se poursuivent durant cette semaine au même rythme de petits bonheurs et plaisirs partagés… si on compte, en plus ce dimanche après-midi, « notre Grand Bal de Vienne » devenu une tradition en sa cinquième édition qui, une fois encore, a rempli l’Espace Concorde sous le charme du Jeune Ensemble Harmonique, de son chef Denis Simàndy, de sa Présidente et de 2 chorégraphes de talent, Cathy et Christian Flahaut.

Rien donc que du Bonheur en ces temps de grisaille et d’incertitudes d’où ce titre « Que la fête commence ! ».

Pour ajouter à une certaine « sérénité retrouvée » qui en a aussi étonné plus d’un(e), les annonces médiatisées de la fin, que j’espère arrivée (sans en être sûr), de 2 opérations montées contre moi pour m’abattre…

Je n’en dirai pas davantage sinon que je suis à peu près sûr d’en connaître maintenant tous les aspects politico-médiatiques (d’où ma non-certitude d’en être définitivement « débarrassé ») et qu’en cet instant je me retrouve dans ce qu’aimait à dire ma grand-mère paternelle : « Je ne suis pas rancunier(e) mais je n’oublie pas et je ne pardonne pas ».

Au demeurant, cette semaine aura connu d’autres événements et rebondissements beaucoup plus importants que ceux qui ont concerné ma modeste personne ce qui explique en grande partie le ton mesuré de mon discours de vœux (qu’on peut lire par ailleurs), un discours de Rassemblement sur des valeurs sans « petites phrases politiciennes » qui font les délices des « commentateurs patentés »…

Arrivé à ce stade de ma vie, qui peut encore s’étonner qu’il en soit ainsi vu les périls qui nous menacent au niveau planétaire, l’impuissance de l’Europe, la situation de la France et les incertitudes au niveau de la MEL et donc de Villeneuve d’Ascq ?

Il faut ne pas avoir compris le sens de ma candidature au poste de Maire de Villeneuve d’Ascq et ma détermination à me battre jusqu’au bout pour mes valeurs avec toutes celles et tous ceux qui les partagent, pour s’étonner de ma démarche et de mes propos…

Au demeurant, « à quelques rares exceptions près », je ne pense pas que les plus de 700 citoyennes et citoyens présents à l’Hôtel de Ville ce dimanche matin, vu la chaleur de leurs réactions à mes propos… aient partagé cet « étonnement »…

« Dont acte »… et sans aucun autre commentaire…

Et pour en revenir à des choses plus sérieuses, il est vrai que, moi aussi,  j’ai tremblé durant quelques heures face au risque de guerre, y compris nucléaire au Moyen-Orient, après l’explosion d’un avion ukrainien du fait d’un missile iranien… face à un Donald Trump « dans toute sa splendeur »…

Il est vrai enfin que, cette semaine encore, les agitations pour le moins « désordonnées » de notre gouvernement du Premier Ministre et de notre Président de la République sur le dossier des retraites dans un climat social qui ne s’apaise pas et que ces agitations n’apaiseront pas, a tout pour nous inquiéter…

Et je le redis : en 55 ans d’engagement militant et 43 ans de mandats électifs, je n’ai jamais connu cela… avec quelques dirigeants que ce soient de notre République…

Cela m’a fait penser aux dernières phrases d’une histoire qui conclut un ouvrage paru en 1974 « la rue du Prolétaire rouge » et que , dit-on, aimaient à se raconter les soviétiques d’alors, l’histoire d’un train traversant l’URSS avec à son bord d’abord Lénine puis Staline puis Khrouchtchev qui, l’un après l’autre, réagissent « à leur manière » à des attentats qui coupent la voie ferrée… pour leur permettre de repartir avant que n’arrive Brejnev qui, à son tour confronté à l’arrêt du train, dit à ses compagnons : « C’est fort ennuyeux mais on peut s’en sortir. Que l’on baisse les rideaux des compartiments et que l’on secoue de temps en temps les wagons pour que tout le monde ait l’impression que nous avançons… »

Comme quoi le soi-disant « Nouveau monde », cher à certain(e)s…, n’est pas si nouveau que cela.

C’est d’ailleurs aussi ce que j’appelais il y a une douzaine d’années à propos des annonces de « certains », « l’effet barbe à papa »… : on prend quelques grains de sucre qu’on transforme par machinerie en un imposant volume sucré autour d’un bâton … mais qui disparaît dès que l’on croque dedans…

Comme quoi, et quoiqu’on en dise… « il n’y a jamais rien de bien nouveau en ce bas monde ».

C’est comme la récurrente envie de tous les humains que nous sommes de se plaire à dire : « Que la fête commence ! »,

 

avec et pour conclure ce carnet, ces mots de Mère Theresa :

« La vie est une chance, saisis-la. La vie est beauté, sais-la. La vie est une aventure, ose-la… »,

des paroles que j’associerai à ceux de Gandhi :

« Le bonheur, c’est quand ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites est en harmonie ».

 


 

Carnet n° 588 du 6 janvier 2020 / www.gcaudron.org

« 2020 : Entre craintes et espérances »

 

Si, à la lecture de mon dernier carnet de 2019 du 30 décembre, beaucoup de mes lectrices et de mes lecteurs ont pu juger (et certain(e)s n’ont pas hésité à me le dire avec amitié) qu’il ne débordait pas d’optimisme n’ayant pas voulu en effet, en l’écrivant, cacher les conséquences physiques et morales sur moi de tous les coups reçus en 2018 et en 2019,

les quelques jours passés dans la forêt vosgienne, les fêtes des 24 et 31 décembre vécues dans « la chaleur du foyer » non loin, y compris par la pensée, de tous mes proches,  un retour en forme pour achever de préparer les élections municipales du 15 mars tout en participant et en me préparant à participer à de multiples et sympathiques rencontres « sous le signe des vœux » dont bien sûr ceux du 12 janvier en notre Hôtel de Ville suivis du désormais traditionnel « Bal de Vienne » à l’Espace Concorde,

tout cela m’aura évité de titrer mon premier carnet 2020 de mots et d’une formule du type « 2020… bonjour tristesse »…

et tout cela m’aura conduit, au contraire, à reprendre une citation de Marcel Proust retrouvée sur une des centaines de cartes de vœux reçues à ce jour :

« Nos plus grandes craintes comme nos plus grandes espérances ne sont pas au dessus de nos forces. Nous pouvons finir par dominer les unes et réaliser les autres »,

une citation que le signataire de cette carte de vœux avait complété de ces quelques mots que je veux faire miens malgré ce qui se passe autour de nous et que je vais aborder au long de ce 588ème carnet avec le plus possible de recul et de modération,   

(je cite) : « comme lui (Marcel Proust) restons optimistes et positifs, nous vivrons mieux ! ».

Alors, si bien sûr la décennie qui s’ouvre en 2020, en son début ou à sa fin selon « les spécialistes », (un débat que nous avions déjà connu en 2000 à propos de l’entrée dans le troisième millénaire), peut se dessiner comme celle de tous les dangers, voire celle du « commencement de la fin », elle peut (et on doit tout faire pour) être celle de tous les espoirs pour retarder, limiter ou éviter le pire qui attend nos enfants dans quelques décennies.

A tous les niveaux, du niveau mondial jusqu’au niveau local en passant par le niveau de l’Union Européenne, de « l’euro-méditerranéen » et bien sûr de la France, tout doit être orienté, organisé, voulu et décidé sous le label de « l’urgence écologique pour la survie de l’Espèce Humaine ».

C’est pourquoi, et j’y reviendrai plus longuement, je ne comprends pas l’obstination de nos dirigeants français à affaiblir, à diviser et à ainsi « démobiliser » les forces vives de tous âges de notre pays avec un projet insensé sur les retraites quand on sait que si on ne fait pas, ensemble, les efforts nécessaires, et tout de suite, pour changer nos modes de vie, de consommation et de production, la question des retraites risque de ne jamais se poser, vu l’état du monde… dans 40 ans, pour celles et ceux qui aujourd’hui ont 25 ans ou moins.

Si je suis, le 15 mars prochain, en position d’être élu pour un 7ème mandat de Maire de 6 ans et si je suis donc effectivement élu le 22 mars, l’ensemble de l’organigramme municipal sera revu dans cet esprit dès les mois qui suivront.

Il en sera de même pour les délégations données à des adjoint(e)s, conseiller(e)s délégué(e)s, conseiller(e)s MEL avec des transversalités assumées, des priorités recadrées, des structures participatives citoyennes renouvelées et adaptées, avec la création d’un « Conseil Citoyen Environnemental » composé de citoyen(ne)s volontaires, élus ou(et) tirés au sort, qui travailleront en lien direct avec des élus municipaux de la majorité et des oppositions qu’ils aient ou non des délégations exécutives.

« Tout sera mis sur la table » en rappelant tout ce qui s’est passé depuis 50 ans, âge de Villeneuve d’Ascq, la situation de notre ville aujourd’hui et ce qu’il faudra(it) faire demain en tenant compte bien sûr du droit actuel français qui s’impose à nous, qui nous limite dans nos actions et dont nous devons exiger de nos dirigeants qu’il soit modifié en matière d’urbanisme, de droit de propriété, contre les laxismes en matière de pollution de notre air, de nos sols et notre eau, pour des droits renouvelés à l’imagination et à l’innovation afin qu’il nous soit possible de faire plus pour vivre mieux dans nos villes, villages, métropoles et quartiers.

L’État doit nous rendre et nous donner des droits et des moyens en ces matières. Il doit, de son côté, se redoter d’une politique et de structures d’aménagement du territoire, arrêter de se soumettre à un libéralisme exacerbé par la loi des marchés, par la recherche des profits immédiats (et à tous prix), et donc au prix d’inégalités, d’injustices, de gaspillages et de violences sociales.

Finalement le tant décrié « Ancien Monde » a été, dans ces domaines, beaucoup plus performant que le soi-disant « Nouveau Monde » qu’on nous a vendu un jour de mai 2017.

Et si certains, dans les sphères du pouvoir, pensent gagner à nouveau ainsi le « Jackpot » électoral en mai 2022, ils se trompent !

S’ils continuent sur la voie qu’ils ont prise, c’est Madame Le Pen qui sera élue et si donc on veut éviter ce « scénario catastrophe », il faut, dès maintenant, refonder « le Camp du Progrès » sur le thème et au son d’une chanson qui fut chantée par des millions de Françaises et de Français, « Changeons la vie », une chanson de Théodorakis devenue l’hymne du PS de François Mitterrand.

 « Changeons la vie » ici et maintenant…, c’était alors un rêve pour vivre mieux.

C’est aujourd’hui et pour demain une exigence… tout simplement pour vivre, sachant que par une véritable révolution écologique, en vivant autrement, on peut avec de la volonté et du courage « changer la vie », pour continuer à vivre tout en vivant mieux.

 

C’est pourquoi j’adhère à cet acte de foi de Martin Luther King : « Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement ».

Et c’est pourquoi, avec le respect que je lui dois, je demande au Président Macron de mieux commencer l’année 2020 qu’il n’a fini l’année 2019 avec son « discours de vœux », un discours vécu par une majorité de Français(es), comme « sûr de lui et dominateur », égocentrique et sans humanité, et d’avoir l’humilité d’accepter de reconnaître qu’il s’est trompé en essayant d’imposer son projet sur les retraites, un projet que refusent 75% des Françaises et des Français (selon un sondage paru samedi),

Car si, comme l’a dit Rosa Luxembourg, « Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes », les Françaises et les Français ont recommencé à bouger et ils sentent les chaînes qui leur ont été imposées.

« 2020 : Entre craintes et espérances »

Si au niveau de la France on peut espérer que poussé par « ses jeunes pousses » qu’il a lui-même semées… et dont on sent bien qu’elles ont commencé à douter, le Président Macron peut encore arrêter les désastres qui se profilent,

si au niveau de l’Union Européenne on pourrait en 2020 profiter du Brexit pour refonder l’Union Européenne qui devra, en même temps, tourner son regard et ses actions vers les rives sud et est de la mer Méditerranée de où, souvenons nous en, est venue « la vie » mais qui peut demain nous amener « la mort » si on n’en prend pas collectivement la charge de tout faire pour l’éviter par un développement équilibré et respectueux de toutes nos différences en cessant de laisser les États-Unis de Donald Trump « jouer avec le feu » et se rejouer en boucle « la politique de la canonnière »…,

en la matière aujourd’hui, pour moi malheureusement, la crainte l’emporte sur l’espérance… même si avec de tristes personnages comme Donald Trump les revirements sont toujours possibles, lui qui n’a cessé de les multiplier depuis son élection.

Mais comme nous dit une fable qui trouve son origine au XIIIème siècle, « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse »,

autrement dit : « qu’à s’exposer sans cesse à un danger on finit par le subir ».

Et là aussi, à l’instar « des individus qui passent aux actes », tout est possible de sa part, y compris le pire.

Pour autant, à ce stade de mes combats pour ma Ville et ses habitants, pour la MEL, pour ma Patrie, la France, pour l’Europe et au-delà, pour mes valeurs Républicaines et mon sens de l’humain avant tout et devant tout,

je suis et je reste déterminé.

Je le redirai sans doute dimanche prochain sous une forme certes « édulcorée », vu les contraintes qui pèsent légitimement sur un Maire par ailleurs à nouveau candidat à sa succession quand il s’exprime au moment de ses vœux publics.

Déterminé, disais-je, envers et contre tout, à privilégier l’espérance sur la crainte, l’enthousiasme sur la résignation, la volonté sur les renoncements.

Durant ces 50 dernières années, et j’en ferai le thème de mon discours du 25 février 2020, des générations de Villeneuvois(es), d’acteurs sportifs, culturels, économiques, sociaux, d’élu(e)s de toutes sensibilités, de tous âges et de toutes philosophies, de militants politiques syndicaux et associatifs, des milliers et des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens ont fait de Villeneuve d’Ascq la grande et belle ville qu’elle est devenue :

« Une ville en mouvement ».

Et j’aurai donc, aujourd’hui 6 janvier, un vœu public à formuler et à expliciter pour ma ville et pour les Villeneuvois(es) en ce début 2020 : qu’elle continue et que celles et ceux qui en auront la charge après le 22 mars aient, gardent ou trouvent cette même envie collective que j’ai toujours eue au fond de moi, que j’ai essayé de mettre en œuvre avec pugnacité et que je n’aurai cesse de souhaiter où que je sois car, comme François Mitterrand, « je crois aux forces de l’esprit »,

convaincu que je suis, comme l’a si bien dit un de mes philosophes préférés, Henri Bergson que :

« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire ».


 

Carnet n° 587 du 30 décembre 2019 / www.gcaudron.org

« 2019… adieu ! »

 

 

Si, comme l’a écrit un certain Firmin Van den Bosch, magistrat et écrivain belge (1864-1949),

« Une année qui finit, c’est une pierre jetée au fond de la citerne des âges et qui tombe avec des résonances d’adieu »,

en ce lundi 30 décembre, à quelques heures donc de la fin de l’année 2019, je veux le dire « sans forcer le trait », cette année 2019 aura été une des pires années que j’ai vécue au point que j’ai même failli titrer mon 587ème carnet « 2019, adieu année maudite ! » avant de « me reprendre » vu qu’elle m’aura quand même et aussi heureusement, apporté sur le plan personnel de bons moments de bonheurs conservés ou retrouvés.

Malgré tout, et même si on peut essayer de se consoler ou de se rassurer avec cette pensée de Khalil Gibran : « nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit », après une année 2018 où j’ai failli quitter ce monde le 14 janvier avec, ensuite, des semaines d’hospitalisation suivies par des mois de soins et d’examens médicaux,

l’année 2019 ne m’aura rien épargné avec des tentatives « d’élimination » dont, je crois, je ne me relèverai jamais complètement, des poursuites et des épisodes médiatiques d’une cruauté innommable, un passage en correctionnelle en tant que Maire pour cause d’article d’un groupe politique dans la Tribune dont je n’étais même pas l’auteur et, le 5 août, une rupture de tendon d’Achille, une opération le 19, 7 semaines de béquilles et, depuis, un boitillement à réduire du mieux possible…

Et je passe sur les conséquences, (sans doute pour parties liées), de l’approche des élections municipales de mars 2020, en termes de pré-campagne, de manœuvres politiciennes, d’ego exacerbés, … qui m’ont fait réfléchir, décider, réfléchir encore, annoncer des décisions, et hésiter toujours…

Car si l’année 2019, à laquelle je dis aujourd’hui « Adieu » sans déplaisir, avait pris la suite d’une année 2018 que j’avais quittée avec espoir, (car « vivre sans espoir, c’est cesser de vivre » comme l’a écrit Fiodor Dostoïevski),

en ajoutant que « le secret de l’existence humaine consiste non seulement à vivre mais à trouver un motif de vivre »,

cette année 2019 cédera la place, dans quelques heures, à une année 2020 qui, en cet instant, m’apparait comme « l’année de toutes les incertitudes », où la dernière étape de ma vie (que j’espère longue auprès de mes proches et amis) sera clairement largement tracée par les Villeneuvois(es) le 15 mars prochain, étant candidat pour un 7ème mandat de Maire et ce, pour être encore utile à ma ville, à la Métropole Lilloise, à mes valeurs Républicaines et (sans doute plus à la marge…) à l’avenir même d’un monde où on est tous acteurs, une candidature que j’ai voulue entourée d’une équipe de large Rassemblement conjuguant expérience et enthousiasme.

Je confirme donc aujourd’hui que je serai candidat pour les raisons explicitées le 2 octobre dernier et, depuis ce 2 octobre, par circulaires, affiches, démarches militantes, comité de soutien, blog personnel et site de campagne : www.villeneuve-en-tete.fr .

Je m’en sens toujours l’envie et la force malgré les coups reçus et les difficultés de la tâche.

J’ajoute, même si ce n’est pas la raison première, que si je n’étais pas candidat, cela ferait trop plaisir à celles et ceux qui, à droite et à gauche ont voulu m’éliminer n’ayant jamais supporté mon exigence de liberté, mon refus des compromissions et des « retournements de vestes » (qui se sont multipliés dans ce soi-disant « nouveau monde »), mon attachement sans limites aux valeurs de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Laïcité ainsi que mon envie d’être utile durant la décennie qui va commencer, une décennie qui sera vitale sinon « ultime » (si on en croit « la prophétie des papes »).

Ce sont donc les Villeneuvoises et les Villeneuvois qui en décideront le 15 mars 2020 en me faisant, avec mon équipe, arriver en tête du premier tour des élections municipales.

Si tel n’est pas leur choix, je l’accepterai sans peine ni douleur pour « vivre autrement le reste de mon âge »…

« 2019… adieu » :

Une année, on le comprendra, qui m’aura blessé profondément, même si comme l’a écrit Nietzsche en 1888  « ce qui ne (me) tue pas (me) rend plus fort » (encore que…),

« 2019… adieu », aussi, dans un monde qui aura perdu ses repères en Europe avec le Brexit, ailleurs avec des chefs d’États comme on en avait jamais connu, aux États-Unis, en Russie, en Turquie, en Grande-Bretagne… et pas seulement…,

une France « en crise durable »… comme jamais, passant de la marche avant à la marche arrière avec les soubresauts à la clé et les incertitudes du lendemain,

une Afrique en souffrance,

une urgence environnementale pourtant vitale repassée dans un silence mortel au second rang…voire pire…

Heureusement, avec la modestie qui s’impose, vu qu’on ne se situe pas au même niveau, à Villeneuve d’Ascq… ça marche !

On est toujours en mouvement même si notre attractivité est telle qu’elle m’oblige, pour éviter des excès, de conserver plus souvent le pied sur le frein que sur l’accélérateur…

On tient bon dans les tempêtes qui nous secouent un peu partout !

Puisse cela continuer, à Villeneuve d’Ascq, en 2020 !

Puisse sortir des urnes en mars une équipe et des élu(e)s qui continueront sur cette voie !

Puissent la France et ses dirigeants s’inspirer davantage du travail de la très grande majorité d’élu(e)s locaux et du travail qu’elles et ils y font dans leur collectivité !

Puisse l’Europe sortir de son ornière… !

Puisse le monde prendre conscience que sa survie même, et donc notre survie, dépend des décisions qu’il faudra prendre avec courage et détermination dans les 10 ans à venir !

Puissent les obscurantismes du « nouveau monde » être reconnus, dénoncés et combattus quels que soient les masques qu’ils portent !

Somme toute, l’année 2020, la première d’une décennie « pas comme les autres », s’annonce comme celle de tous les dangers et en même temps celle « des tous derniers espoirs »… car, je le redis une deuxième fois aujourd’hui : « vivre sans espoir, c’est cesser de vivre ».

D’où peut être encore, « malgré mes cicatrices », mon utilité…

Mais, et je veux le dire en terminant ce dernier carnet de 2019 à mes ami(e)s, s’il m’arrivait le 15 mars prochain que mes concitoyens n’en jugent pas ainsi, je partirais serein et fier d’une vie bien remplie,

un peu à l’instar de ce qu’a dit Léonard de Vinci :

« Comme une journée bien remplie donne un bon sommeil, une vie bien vécue nous mène à une mort paisible ».

Voilà qui est dit mais surtout que mes ami(e)s et proches se rassurent, je parle « d’une vie publique bien vécue et d’une mort publique paisible »… espérant bien vivre par ailleurs centenaire, en bonne santé, l’esprit clair et le pied agile.

 


 

Carnet n° 586 du 23 décembre 2019 / www.gcaudron.org

« La ligne bleue des Vosges »

 

Si le « voile bleu » que j’ai souvent aperçu depuis mon bureau au 8ème étage du Parlement Européen, où j’ai eu l’honneur et le bonheur de siéger, serait dû, selon certaines sources, à « l’expulsion d’aérosols par des arbres »,

l’expression telle qu’elle est encore connue du grand public représente symboliquement « la frontière naturelle » derrière laquelle se trouvait l’Alsace et la Moselle (et non la Lorraine) après qu’elles furent conquises par les Allemands en 1870 avant de redevenir françaises en 1918 jusqu’en 1940 et bien sûr depuis 1945 après « l’horreur nazie ».

Si ce n’est pas, bien sûr, pour cette raison historique que je suis venu m’y reposer quelques jours à l’occasion de Noël, ni même pour la lueur bleue masquée en ce moment par des pluies battantes,

pour autant cette expression (empruntée au testament de Jules Ferry) reste dans ma tête une belle image en même temps qu’un symbole, celui des frontières avec ce qu’elles ont « d’illusions » (ou non), de protection et de réduction des libertés de déplacements humains.

Si l’Union Européenne, en supprimant nos frontières intérieures, nous a « protégés en son sein » en rompant le « cycle infernal » des guerres européennes avec, entre autres, les allemands,

elle peine aujourd’hui à nous protéger, faute de réelles frontières extérieures, des agressions économiques et financières, voire pires, et ce, contrairement aux autres grandes puissances mondiales que sont les États-Unis, la Chine, la Russie, et cela même, si en termes de nombres d’habitants et de « richesses » nous sommes largement devant les État-Unis et la Russie…

Tout cela pour dire que si je suis venu quelques jours au pied des Vosges dans un parc boisé plein de calme et de sérénité, c’était pour « y poser mon sac », me ressourcer,  réfléchir encore… avant une période de deux mois et demi qu’on peut imaginer pour le moins agitée et craindre tendue sinon pire…,

après une dernière semaine à Villeneuve d’Ascq « hyper chargée » faite de goûters et de repas de Noël, de marchés multicolores et odorants, de concerts, de quelques réunions à la MEL, de dossiers à « boucler en urgence » et même un Conseil Municipal, consacré à l’orientation budgétaire que je qualifierai de « calme » à défaut d’être « serein » (ce qu’on appelle souvent « un calme avant la tempête »).

Pour autant, même à 500 kms de Villeneuve d’Ascq, ce carnet, mes expressions sur mon blog, mon site de campagne et mes messageries en sont la preuve : je ne suis pas « coupé du reste du monde »…

A Villeneuve d’Ascq, concernant la préparation des élections municipales, c’est « à l’ouest rien de nouveau » (pour rester sur des images militaires).

Quoi qu’ils et elles en disent, à droite, chez les LREM, les LR et au Modem… c’est toujours « la grande vadrouille » (je trouve cette expression qui a titré un film inoubliable avec Louis de Funès plus sympa que « grande pagaille »).

À l’extrême gauche et chez les verts… c’est sans doute encore l’heure « des recherches », des incertitudes ou des doutes.

Mais je peux me tromper peut-être simplement « fourbissent-ils leurs armes ».

Autour de moi avec « Villeneuve en tête » et EPVA 2020 (Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020), la campagne est quasiment bouclée, 2 séries d’affiches sont collées, un deuxième journal sera distribué en janvier, le projet 2020/2026 est en cours de finalisation,

le tout avec une équipe qui sera connue durant la deuxième quinzaine de janvier, construite autour de la majorité municipale actuelle avec ce qu’il faut de renouvellement-élargissement sans se priver des expériences acquises et qui ont fait leurs preuves depuis 12 ou 6 ans.

« Après et d’ici là », pour moi…, le problème est de trouver « les justes équilibres » entre celles et ceux qui partiront plus ou moins volontairement et celles et ceux qui rentreront…

Pas simple, compte tenu « de notre (et mon) attractivité ».

À Villeneuve d’Ascq donc…. « le train » continue d’avancer sans soubresauts ni arrêts intempestifs… sur les bons rails que nous avons posés durant les années passées, une « machine » en bon état de marche (personne ne le nie) et surtout avec, à l’horizon, des objectifs pour faire encore plus et mieux, à condition que l’État, son Président, son Gouvernement et sa majorité nous en laissent les moyens en cessant de nous garrotter !

De ce côté-là, la manière dont le Président Macron « gère » la crise et les désordres consécutifs à son projet de « retraite à points » pourtant, si on en croit les sondages, rejeté par 66% des Françaises et des Français, n’a pas de quoi nous rassurer.

Son obstination va coûter cher à la France, aux Français et donc aux moyens qui resteront, en particulier au niveau des communes…

Dans ce conflit majeur, « il joue le pourrissement et la lassitude ».

Cela peut certes « marcher » mais rien n’est moins sûr.

N’est pas Margaret Thatcher qui veut !

Je pense aux « socialistes », sans bien sûr les plaindre, qui se sont « vendus » (et qui, pour certains, non loin de chez nous, continuent à le faire).

Comment peuvent-ils à ce point renier les valeurs de solidarité sur lesquelles, à maintes reprises pour certains, ils se sont fait élire et réélire ?

J’avoue ne pas comprendre même si j’ai quitté « ce triste monde politique » il y a 18 ans en démissionnant du PS un certain 2 décembre 2001.

Quant au Président Macron, un air me trotte dans la tête : « Que reste-t’-il de tout cela ? Dites le moi… » avec peut-être un verbe à changer : « que cherche-t’-il… ».

Peut-être simplement, et quel qu’en soit le prix à nous faire payer, en « cassant le système actuel des retraites » introduire une forme de capitalisation et ouvrir la porte à la capitalisation demain appliquée à la santé et à tous les autres systèmes encore aujourd’hui basés sur la solidarité.

Somme toute, avec lui, on passe aussi d’une vieille chanson de Charles Trenet « Douce France, cher pays de mon enfance » à une autre que M. Macron et ses scribes sont en train d’écrire : « triste France… ».

Avec encore sur l’air d’une chanson de Barbara, « Dis, quand reviendras-tu ? », en en changeant le verbe… « Dis, quand comprendras-tu ? ».

Et pour terminer ce 586ème carnet en chansons après avoir goûté, avec délice samedi soir, une émission consacrée aux 30 ans des Restos du Cœur de Coluche, 30 ans revisités par 30 chansons extraites de 30 spectacles des « Enfoirées »,

j’évoquerai pour ce qui me concerne encore aujourd’hui en ce 23 décembre 2019, une chanson de Julien Clerc de 1992 :

« Je veux être utile »

« Je veux être utile à vivre et à rêver,

je veux être utile à ceux qui m’ont aimé,

à ceux qui m’aimeront et à ceux qui m’aimaient »,

 

en pensant à toutes celles et tous ceux qui, il y a longtemps, moins longtemps et très récemment, … à toutes celles et à tous ceux qui nous ont et qui vous ont quittés.

Pour conclure, une question qui taraude mon cœur de plus en plus souvent quand « je me penche sur mon passé » : «  Qui a le droit ? », une question qui a titré une chanson émouvante de Patrick Bruel de 1991,

une question suivie d’une citation d’Epictète, un philosophe grec qui vécut de 50 à 135 après JC :

« Tout est changement, non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n’est pas encore ».

 


 

Carnet n° 585 du 16 décembre 2019 / www.gcaudron.org

« L’heure des choix…, suite mais pas fin »

Il y a une semaine, le lundi 9 décembre 2019, je titrais mon 584ème carnet « L’heure des choix » en référence à une citation de Paolo Giordano : « Les choix se font en l’espace de quelques secondes et se paient le reste du temps »,

avec en tête bien sûr des souvenirs, des images et des illustrations passées, présentes (et même futures) de ce titre et surtout l’intuition que la semaine qui commençait allait m’en fournir d’autres.

Je ne m’étais pas trompé d’où ce « rebond », 7 jours plus tard, avec en titre du 585ème carnet :

« L’heure des choix…, suite mais pas fin » ,

et le rappel qu’après l’erreur, il n’existe que deux choix possibles, « la réparer ou la faire payer ».

1 – En premier lieu, « à tout seigneur tout honneur » (selon une expression qui remonte au XIVème siècle), à propos de leur projet de « retraite à points », les décisions annoncées au nom du Président Macron par son Premier Ministre dans une déclaration qui, non seulement n’a pas satisfait une grande majorité de Français(es), a réussi « l’exploit » d’élargir le front des opposants, en particulier syndicaux, en ouvrant des « espaces d’incertitudes » sur à peu près tout… sauf sur le recul effectif de l’âge de départ à la retraite à taux plein de 62 ans à 64 ans.

Résultat : on n’a, à peu près parlé, que de cela et peu des promesses de crédits accordés à différentes catégories professionnelles, certes légitimes mais non financées et surtout toutes « remises à plus tard »,

sans compter des mesures et des exceptions, des corrections et des rajouts qui feront que ce « fameux régime universel » tant « vanté » pour ouvrir la porte à une forme de système à capitalisation n’a, d’ores et déjà, plus rien « d’universel »…,

sans oublier des promesses d’améliorations de certaines retraites, elles aussi légitimes, mais qui, à dépenses totales plafonnées et équilibrées sans financements nouveaux, ne peuvent conduire mécaniquement et automatiquement qu’à des baisses de toutes les autres retraites.

Nos dirigeants avaient le choix possible de « siffler la fin de la partie » sans perdre la face, en remettant à plat le dossier des retraites. Ils ont choisi une voie qui ne peut que conduire à des mouvements de contestations qu’ils feront payer aux salariés grévistes ainsi qu’à toutes celles et à tous ceux qui souffrent des conséquences de ces blocages en ce mois de décembre 2019.

On est en droit de s’interroger sur les raisons profondes de cette attitude, de ces postures et de ces choix, et d’autant plus qu’à un moment donné il leur faudra bien céder sur le point de blocage qu’est le recul de l’âge de départ en retraite, ce qui, à l’heure des bilans, « alourdira encore la note »…, un luxe que croira pouvoir se permettre notre Président pour retrouver un peu de popularité…

Ils en avaient le choix il y a une semaine à moindre frais.

Ils ont choisi le pire et le plus coûteux dans tous les sens du terme…

Inexpérience des « bébés requins » ?, poids des lobbys et des technocrates ?, égos surdimensionnés ?, personnalité de M. Delevoye ?, sans doute une conjugaison de ces éléments…

Mais franchement, durant mes plus de 4 décennies de vie publique, je n’ai jamais connu cela !

« L’heure des choix » disais-je, mais contrairement à ceux de M. le Président Macron dont on peut penser qu’on n’est pas « au bout de la fin »,

celui qu’ont fait les Britanniques en donnant une large majorité au Bréxit de Boris Johnson est lui (et doit être) ferme et définitif, rapide et clair avec rigueur et sans concession.

La Grande Bretagne doit donc vite sortir de l’Union Européenne, perdre ainsi tous les avantages qu’elle tire de son appartenance… et l’Union Européenne doit se préparer à accueillir certaines des Nations qui composent la GB, comme l’Ecosse qui semble le souhaiter, forte qu’elle est de ses près de 5,5 millions d’habitants.

« L’heure des choix…, suite mais pas fin » pour enfin construire une « Europe Européenne », politique, sociale, avec tous les attributs de son indépendance vis-à-vis du reste du monde, de véritables frontières et une défense commune.

Et si certains États membres n’en veulent pas, qu’ils sortent !

On ne peut continuer à accepter les comportements de ceux qui veulent « le beurre et l’argent du beurre ».

Pour revenir plus près de nous… (même si finalement « tout est dans tout »), à la Métropole Européenne de Lille « Capitale des Hauts de France » et donc d’une Région dont la population est du même ordre que celle de l’Ecosse précédemment citée, l’heure était aux derniers choix du mandat 2014/2020.

On pouvait craindre que les « choix » affichés par une partie des droites dans les médias allaient conduire à un climat délétère.

Il n’en fut rien : tout fut finalement décidé à l’unanimité ou à la quasi unanimité et, chaque fois, après des débats plutôt sereins et des interventions de qualité.

Je suis moi-même intervenu 3 fois pour rappeler l’importance du travail fait ensemble, qu’il nous fallait ensemble reconnaître sans pour autant ensemble nier quelques insuffisances.

Et je le redis : durant 6 ans, nous avons pu compter, en la personne de Damien Castelain, sur un bon Président qui aura toujours été à la hauteur de sa fonction et de ses tâches en consacrant le temps, l’énergie et l’écoute qu’impose une telle fonction.

Prochain rendez-vous, en avril 2020, après que les élections municipales des 15 et 22 mars dans nos 95 communes aient constitué le nouveau Conseil de la MEL.

Des choix seront alors à faire…

Conforteront-ils, comme je le souhaite, ceux d’une gestion partagée ? Tout dépendra d’abord « des rapports de forces politiques ». Il n’est pas sûr qu’ils auront profondément changé au point de donner une majorité de gauche ou une majorité « cohérente » de droite dans le nouveau Conseil.

En attendant, il se confirme, après la décision de Martine Aubry d’être candidate, que Lille devrait rester dans le Camp du Progrès, que le parti présidentiel LREM a choisi, après celui de Tourcoing, de faire son nid dans le nid LR de Roubaix, le nid « socialiste » de Wattrelos, le nid « ? » de Mons en Baroeul…

Quant à Villeneuve d’Ascq, vu le problème que semble poser « le cas Caudron » qui n’est et n’a jamais été « achetable » et qui, malgré des efforts multiples et divers, n’a pas, à ce jour, été éliminé, on a vu la leader de l’opposition de droite qui avait quitté le parti LR pour suivre le Président de Région, demander à être tête de liste de la République en Marche (contre 2 autres têtes « plus historiques » de ce mouvement…) d’où « la grande vadrouille » qui s’ensuit chez les LR et les LREM…

Comme quoi « le nouveau monde » ne contredirait en rien les mots restés célèbres d’un ancien Président du Conseil de la IV République, Edgar Faure, pour qui « ce ne sont pas les girouettes qui tournent, mais le vent ».

On a donc encore à ce jour un paysage politique et donc électoral villeneuvois peu lisible et incertain… avec sans doute :

  • une liste RN conduite « par un nouveau villeneuvois »,
  • une liste LREM conduite par une ex-LR

et donc peut être de ce fait, une liste dissidente des LREM « historiques »,

  • une liste de la France Insoumise sans doute alliée à des verts sinon au PCF,
  • une liste de la majorité sortante (que j’espère voir élargie) que je pourrais conduire le 15 mars au nom du Camp du Progrès dans un esprit de Rassemblement, une liste composée d’un cœur expérimenté et de nouveaux candidats pour, ensemble, gérer le présent tout en préparant l’avenir.

 

Malgré ma réelle lassitude face à un monde politique qui correspond de moins en moins à l’idée que je me fais de la défense de nos valeurs Républicaines, de la solidarité, de l’écologie, de la laïcité, d’un bien vivre ensemble dans une ville rayonnante et attractive et ce, dans un monde incertain et périlleux, grâce à toutes celles et à tous ceux qui par centaines (et plus) me manifestent expressément leur soutien, je tiens bon et j’espère qu’après une semaine de repos dans la forêt Vosgienne, j’aurai l’énergie nécessaire pour une campagne électorale où j’ai bien compris que tous les coups portés contre moi seront permis…

Mais même s’il m’arrive de douter, y compris de moi, j’aime trop ma ville et ses citoyen(ne)s pour jeter l’éponge à cette heure comme le souhaiteraient beaucoup de mes adversaires qui avancent souvent masqués et qui, je le sais maintenant, ne reculeront devant rien pour arriver à leurs fins.

 

C’est, dit-on, la loi  de la Démocratie.

 

Avant donc des fêtes de Noël et du Nouvel An, je profite au maximum de toutes les occasions de rencontres citoyennes, dans les quartiers, sur les marchés de Noël, dans les fêtes scolaires et, bien sûr, lors des 3 goûters de Noël où plus de 1200 aînés sont venus à l’Espace Concorde pour y passer de merveilleux moments faits d’odeurs sucrées, de goûts multiples, de musiques, de chants et de danses…

 

Rien que du Bonheur !, même si cela complique, tant elles sont nombreuses, la gestion de mon agenda qui ressemble à « un parcours du combattant »…

 

Mais c’est cela vivre dans une ville rayonnante et attractive… une ville chaleureuse et humaine, une ville où tous les villeneuvois(es) peuvent être appelés à la vivre pleinement … et ensemble…

 

Puissent « les Princes et Princesses qui nous gouvernent » ainsi que ceux et celles qui voudraient nous gouverner, ne jamais l’oublier : sans les communes, sans leurs élu(e)s, sans leurs associations et donc sans les retraités qui majoritairement les animent…, le monde serait plus triste encore, la solitude plus cruelle à vivre, les inégalités produites par le « système qui nous domine » toujours plus dures pour les plus faibles et les plus fragiles.

 

Et c’est cela qui continue à me faire « espérer », à m’aider à vouloir encore donner mon énergie, à sacrifier bien des « conforts» d’une vie personnelle moins « bousculée »…

 

Oui c’est cela qui continue envers, malgré tout et contre tout à m’aider à « tenir le coup ».

 

Pour conclure, j’ai choisi une citation de Martin Luther qui résume bien ce que je suis et ce que je pense :

 

« Si on m’annonçait que la fin du monde était pour demain, je planterais quand même un pommier ».

 


 

Carnet n° 584 du 9 décembre 2019 / www.gcaudron.org

« L’heure des choix »

S’il est vrai, comme l’a écrit Paolo Giordano, un écrivain italien contemporain, que « les choix se font en l’espace de quelques secondes et se paient le reste du temps », quelques secondes qui, bien sûr, concluent dans la plupart des cas par un oui ou par un non des heures, des jours, voire des mois de réflexion,

tel le choix qu’ont fait beaucoup de citoyens en 2017 dans l’isoloir,

celui qu’avait fait quelques années avant François Hollande en « mettant en piste » Emmanuel Macron qui, quelques années plus tard, à l’image de Marcus Junius Brutus lui porta le dernier coup mortel en lui faisant dire comme Jules César « Tu quoque mi fili » (toi aussi, mon fils !),

les choix des « marcheurs », depuis deux ans et demi, de balayer tous les acquis des plus modestes comme par autant de revers de la main avec, en plus, « de la suffisance et des certitudes » inconsidérées,

celui de vouloir ignorer les colères profondes exprimées par les gilets jaunes, ce qui a coûté très cher sans aucun résultat positif,

le choix enfin de vouloir, « à la hussarde » aussi, imposer avec son projet de « retraite par points » la fin d’un modèle social hérité de la Résistance et qui, depuis, nous a permis de traverser mieux que d’autres et avec moins de casse sociale les crises qui ont secoué le Monde, l’Europe et la France,

mon choix enfin d’annoncer le 2 octobre dernier les conditions de ma candidature à un septième mandat de maire,

tous ces choix, disais-je, sont autant d’exemples parmi bien d’autres, de la véracité et du bon sens de la citation qui m’a conduit à titrer mon 584ème carnet de ces 3 mots « L’heure des choix ».

Aujourd’hui, si l’heure n’est plus à regretter (ou non) de les avoir fais car, on le sait, dans cette vie terrestre que seule nous connaissons, en dehors de ce que l’on peut croire de la réalité du temps à l’échelle d’un Univers infini, une relativité si bien décrite par Albert Einstein,

aujourd’hui donc, la seule question qui se pose se retrouve dans une des 802 citations d’un penseur algérien Mazouz Hacène  qui nous dit :

« Il existe deux choix possibles devant l’erreur ! la réparer ou la faire payer »,

sachant comme l’a écrit un jeune écrivain suisse roman que « La vie est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite ».

Alors, à ce stade, si je reprends mes 6 exemples à l’aune des 2 choix possibles mis en lettre par Mazouz Hacène :

1 – pour ce qui est des choix électoraux de 2017, il ne nous reste qu’à en payer le prix jusqu’à au moins 2022.

2 – pour ce qui est du choix de François Hollande, il en a déjà payé le prix… et il n’a pas fini de le payer et de le faire payer aux socialistes.

3 – pour ce qui en est des choix des « marcheurs » et de leurs chefs qui ont compris « qu’ils ont d’ores et déjà mangé leur pain blanc » selon une expression du XVIème siècle…, ils vont comprendre ce que je ne cesse de répéter depuis 2 ans, qu’à force d’allumer des « micro-incendies », l’embrasement est assuré au moindre coup de vent… et que, là encore, ce sont les Françaises et les Français qui en paieront le prix avant qu’eux-mêmes n’en paient le prix électoral lors des prochaines élections municipales, départementales, régionales, Présidentielles, et ce, quelles que soient leurs manœuvres, résultat d’une certes réelle « habilité macroniste » depuis 2 ans et demi…, mais, on le sait,… tout a une fin.

4 – pour ce qui est des gilets jaunes, le prix en a été payé… mais il pourrait demain en être plus lourd encore si le gouvernement continuait à ignorer la complexité des « colères populaires », comme celle qui a commencé un certain 14 juillet 1789 à la Bastille avant de mener en quelques années du « serment du Jeu de paume » à la Terreur, aux guerres révolutionnaires, à l’Empire et aux défaites successives du 19ème siècle…

5 – pour ce qui est du dossier des retraites, la plus grosse des erreurs du Président Macron, « devant l’erreur… il est encore temps de la réparer… » en retirant ce qu’il reste de projet et ce que l’on peut en comprendre dans ses véritables objectifs et ses incontournables réalités…

Le Président se grandirait en prenant acte de son erreur, de la clairvoyance des Français(es) et en « remettant, sur le métier, son ouvrage » selon une expression du poète, écrivain Nicolas Boileau au XVIIème siècle… qui ajoutait « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » (quelle leçon venue d’il y a près de 4 siècles donnée aux « tenanciers » de leur soi-disant Nouveau Monde ! ).

6 – pour ce qui est de ma décision du 2 octobre 2019, l’heure n’est pas encore venue de savoir si ce fut ou sera « une erreur » et si oui, si je pourrai encore la réparer ou si je devrai la payer…

Ce que je vois et ce que je sens de la situation politique villeneuvoise, « des alliances qui se font et se défont », des chef(fe)s qui se cherchent et qui cherchent une et des adresses villeneuvoises…, de celles et ceux en quête d’investitures… mouvantes… (il en est même qui cherchent des candidat(e)s sur internet sinon encore sur le « bon coin »).

On le voit, en ce début décembre 2019, l’heure est aux choix !

Des choix faits… irréparables.

Des choix encore à ce jour réparables.

Pour ce qui est de la « retraite à points » et même s’il est encore temps, je crains que notre Président, faute d’expérience et de connaissance à la fois de l’Histoire et des peuples qui l’ont faite, n’ait pas la clairvoyance et le courage d’un De Gaulle et d’un Mitterrand.

Pour ce qui est des élections municipales, pour une ville et ses habitants auxquels j’aurai consacré l’essentiel de ma vie, si je reste prêt à lui et leur sacrifier « ce qu’il me reste de reste », et si je suis prêt à ne rien lâcher des valeurs qui sont les miennes, de Liberté, d’Égalité, de Fraternité, de Laïcité, de Solidarité, d’Humanité, je ne suis pas prêt à me laisser piéger par des jeux politiciens, des querelles d’ego, des manœuvres pour assurer des « avenirs personnels ».

Je pense avoir encore d’autres moyens de vivre « mon reste de vie » que d’être le jouet des acteurs d’un monde politique que j’ai trop connu pour en être une victime expiatoire !

On connaît mon et mes projets pour Villeneuve d’Ascq, pour la MEL, pour la France et pour l’Europe.

On sait les conditions que j’ai posées en termes d’équipe.

Si je suis sûr de la qualité de mes projets et leur validité, je ne le suis pas tout autant de ma capacité à résister pour bâtir l’équipe citoyenne qui la mettra en œuvre.

Je sais que beaucoup de Villeneuvois(es) comptent sur moi mais je ne suis pas dupe non plus du nombre, de la nature et des orientations de celles et ceux qui, à Villeneuve et ailleurs, ne rêvent que « d’avoir ma peau » !

Alors, en attendant, « je bosse comme jamais » : 10 heures par jour, 70 heures par semaine, sur des dossiers, des courriers, des mails, des arbitrages à faire, des contraintes à gérer, des obstacles à contourner, sans oublier 3000 cartes de vœux à faire à la main comme chaque année, des manœuvres contre moi à essayer de déjouer (dont certaines restent mortelles), des égoïsmes de certain(e)s, des colères légitimes d’autres, de l’isolement et des « peurs du lendemain »…,

avec heureusement, en parallèle, de multiples manifestations où je peux rencontrer, non pas mes potentiels adversaires futurs (car elles et ils ne brillent pas par leur présence), mais des citoyen(ne)s de tous âges et de toutes conditions souvent heureux de me voir et de m’entendre.

Je ne cacherai pas, en ce début de mois de décembre, (« un mois qui ne m’a jamais réussi »), que si je n’avais pas cela, « mon choix dernier » l’aurait déjà été « en quelques secondes » quitte ensuite « à en payer (le prix) le reste du temps »…

En effet, pendant que certain(e)s en sont encore à se chercher une adresse villeneuvoise pour pouvoir avoir « le droit » de postuler dans 3 mois au poste de Maire,

que d’autres cherchent des candidat(e)s, des alliances, des investitures, voire qui hésitent entre plusieurs listes,

en ce qui me concerne, avec ma solide équipe recréée en 2008, confortée et renforcée en 2014, une équipe dont le cœur constituera la plus grosse part de l’équipe que je mènerais en 2020 (si celles et ceux qui veulent m’abattre encore ne réussissent pas dans leur entreprise), avec cette équipe et ces élu(e)s qui, durant 6 à 12 ans, auront travaillé sans relâche dans leur quartier et dans les domaines que je leur ai délégués, (tout le monde les connaît et beaucoup les apprécient… inutile donc d’en donner la liste aujourd’hui).

J’ai, cette semaine encore, parcouru ma ville en tous sens et vécu à son rythme, ses joies, ses peines, ses pulsions et ses pulsations avec à titres d’exemples parmi bien d’autres :

  • Au stadium lundi soir, en lien avec la MEL, une démarche pour aider de jeunes athlètes à préparer les JO 2024.

 

  • Les débuts d’un après-midi festif avec l’Arpet, une association remarquable et sans doute unique en France de retraité(e)s actifs toutes et tous citoyen(ne)s à part entière.

Que serait la France, que serait notre ville et ses associations sans le dynamisme des retraités ? (A bon entendeur « mesdames et messieurs les bébés requins »)

 

  • Une plénière du Conseil Municipal avant le DOB (débat d’orientation budgétaire), avec une opposition muette… la presse n’étant pas là.

 

  • Une grande journée de colère citoyenne le jeudi 5, terminée en soirée par un hommage à ces millions de jeunes Français envoyés faire la guerre en Algérie par les gouvernements de l’époque entre 1954 et 1962, revenus souvent « brisés », voire pire, sans oublier les harkis qu’  « on a laissé massacrer… »

 

  • Une belle soirée de récompense du monde sportif villeneuvois au Palacium à travers ses athlètes, ses dirigeants bénévoles et tous ses militants sans lesquels il n’y aurait plus que « du sport fric »… (en même temps qu’une soirée Téléthon à Concorde).

 

  • La ville nature et nourricière mise à l’honneur samedi matin à travers plus d’une centaine de Villeneuvois à la salle Raoul Masqueliez.

 

  • La Saint-Nicolas au Château accompagné de 5000 Villeneuvois(es) de tous âges, une tradition et une culture, des bénévoles par dizaines, notre Office de Tourisme, une histoire, des traditions qui ont fait la France et que la France ne doit pas gommer.

 

  • Une belle et grande soirée du Téléthon de 19h30 à 23h30 dans un Espace Concorde bondé, une soirée pilotée par une Association et ses militant(e)s, menée par des artistes de talent, avec des dizaines de prestations associatives villeneuvoises.

 

 

  • Une AG du  FOS gymnastique volontaire  ce dimanche matin, l’occasion pour moi de rappeler la place des retraités dans la vie sociale et citoyenne de nos villes n’en déplaise aux « bébés requins de droite comme de gauche, qui nous gouvernent ou voudraient nous gouverner ».

 

  • Une belle compétition du Judo Club du Sart

 

  • Une AG des secouristes sans qui non plus, on ne pourrait faire vivre nos villes et ses manifestations.

 

Etc sans oublier une victoire du LOSC et une autre du LMRCV contre Rennes.

Ouah ! pas sûr que « les prétendants de mars 2020 » aient cette même envie de vivre ainsi leur ville !

Mais en ont-ils seulement conscience ? pas sûr…

Oui donc « la vie est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite »

C’est ce que j’ai fait depuis 1976.

Pour conclure et « à méditer » une citation de Mohandas Karamchand Gandhi, né en 1869 et mort assassiné à Delhi en 1948, un important guide spirituel de l’Inde bien connu pour sa non violence,

une citation sans grand rapport direct avec l’essentiel de mon carnet… mais que j’ai moi aussi chevillé au cœur :

« Là où il n’y a le choix qu’entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence ».

J’en resterai là à l’intention de mes « adversaires » et aussi de certains de mes « amis »…

Avec, cependant, en soutien aux jeunes lycéens de Villeneuve d’Ascq et d’ailleurs, ce message d’outre-tombe de François Mitterrand que je relaie :

« Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort ».

 


 

Carnet n° 583 du 2 décembre 2019 / www.gcaudron.org

 

Réforme…vous avez dit  réforme ? …

Il est, dans ce que certains aiment à appeler « le Nouveau Monde », un mot, un terme, une expression, qui « revient à l’envie », tout au long des discours et des écrits de ses acteurs depuis mai 2017, c’est le mot de « réforme ».

Oui, réforme de la sécurité sociale, réforme du statut des fonctionnaires, réforme des allocations chômage, réforme du statut des cheminots, réforme du droit du travail, et…, réforme des régimes de retraite…, pour ne citer que ses plus récentes utilisations… sans oublier les sacro-saintes « réformes fiscales » qui sont récurrentes à chaque changement de majorité politique nationale.

Si on en croit le dictionnaire Larousse, ce mot a, en effet, pour « sens premier » « un changement à caractère profond (visant, nous disent ses défenseurs, à améliorer les choses), mais le « Larousse » nous l’indique aussi que ce mot de « réforme », a des sens secondaires tels que « action de retirer du service », « déclaration d’inaptitude », « classement hors service » et même « retour d’un ordre (souvent religieux mais pas que…) à l’observation de ses règles primitives ».

Cette simple lecture du Larousse devrait, à elle seule, inciter ceux qui nous gouvernent à davantage de modestie et, surtout, leur faire comprendre pourquoi une immense majorité de nos concitoyen(ne)s ne voient pas en lui cette espèce de « baguette magique » ou de « potion magique » que lui prêtent des « Marcheurs »… aujourd’hui à l’arrêt.

Alors certes, « ces bébés requins », comme le chantait France Gall, qui nous disaient il y a 2 ans et demi « viens, suis moi, je connais une route d’émail », en se présentant presque ainsi : « je suis un bébé requin au ventre blanc, aux dents nacrées, (en nous promettant que) dans les eaux tendres (ils nous) entraîneraient… », certes disais-je, « ces bébés requins » qui, pour la plupart, n’avaient jamais vraiment affronté « la dureté des réalités », elles et eux qui avaient été portés sur les fonts baptismaux de Ministères, de cabinets ou d’entreprises… voire de couloirs de l’Élysée, s’ils ont quelques excuses à n’avoir pas consulté le Larousse, ils en ont déjà payé le prix avec les Gilets Jaunes et ils vont sans doute en payer un prix plus lourd encore à partir du 5 décembre.

La et les raisons en sont simples :

Non seulement « ils » n’ont pas imaginé, comme je le répète depuis des semaines, qu’à force d’allumer des micro-incendies un peu partout à coups de décisions impopulaires et de phrases assassines… il suffit d’un coup de vent pour tout embraser (et ce vent, cher à Jean de la Fontaine dans « le chêne et le roseau », est à l’horizon…),

mais si aujourd’hui chacun(ne) a bien compris que des réformes sont nécessaires pour rester en cohérence avec un monde qui change et un temps qui passe,

pourquoi, par exemple, quand ils disent vouloir supprimer les écarts entre des régimes spéciaux de retraite et le régime général actuel du plus grand nombre, ils proposent d’aligner tout le monde sur la « dent basse » de la fourchette et pas sur la « dent haute » ?,

pourquoi, quand on constate qu’avec l’allongement de la vie et la baisse du nombre d’emplois consécutive au machinisme, à la robotisation et à la productivité, n’affichent-ils « comme solutions » que d’allonger le temps de travail, augmenter les cotisations des salariés ou réduire le montant des retraites ?,

pourquoi ne proposent-ils pas de taxer les dividendes, les investissements qui suppriment des emplois, les bénéfices qui résultent du dumping social et de l’exploitation des enfants dans certains pays, des pays qui ensuite nous vendent des produits de luxe, voire des produits plus courants dont il est si simple de casser les prix les jours de « Black Friday », tout en détruisant des emplois chez nous ?,

pourquoi ne pas imaginer et mettre en œuvre des modalités nouvelles de fins d’activité salariale en termes de temps de travail, de profils et de fonctions… en évolutions et en atténuations et non en forme de couperets ?

Et c’est pourquoi je le dis et je le redis, je condamne avec fermeté celles et ceux qui qualifient « d’adversaires des réformes », de « ringards », de « dinosaures de l’ancien monde », celles et ceux qui, non seulement, s’opposent à des réformes qui nous font reculer d’un siècle ou deux mais qui exigent surtout des réformes qui réduisent les inégalités, la misère et les désespoirs, au lieu de nous conduire directement à un monde ou les très riches se barricaderont dans des formes modernes de forteresses tandis que les autres, à des degrés divers, mais de manière croissante, connaîtront ou « voisineront » avec « le monde » que décrit le film « Les Misérables » actuellement sur nos écrans.

Non, vraiment, nous n’avons pas et je n’ai pas localement à recevoir de leçons de ces « bébés requins » qui, à Villeneuve d’Ascq, peinent d’ailleurs à exister et à s’organiser sinon à coups de basses manœuvres, de calculs politiciens, de contre-vérités et de « parachutages » d’un autre temps.

Mais ce qui est dramatique c’est qu’ils envoient la France et les Français « droit dans le mur ! ».

Et quand on voit l’état de la France dans un monde à l’image de « la photo-montage de lui en Rocky » diffusé par Donald Trump ou des déclarations d’Erdogan qui « juge M. Macron en mort cérébrale »… ce qui est plus que scandaleux, odieux et innommable,

j’espère que l’Europe en tirera les conséquences quant à nos relations avec la Turquie.

J’espère aussi que l’Union Européenne ne nous laissera enfin plus seuls (ou presque) dans nos combats en Afrique pour nous protéger et protéger tous les européens du terrorisme islamiste (les 13 soldats français morts cette semaine au Mali nous crient leur douleur d’outre-tombe).

J’espère enfin que notre Président, Monsieur Emmanuel Macron, en tirera aussi les conséquences nécessaires quant à son désir d’être toujours le meilleur élève de la classe d’un capitalisme libéral mondialisé.

Il est notre Président, le Président de la République Française, et la question n’est donc pas d’en changer avant les échéances démocratiques prévues, mais c’est à lui de « changer » en tenant compte de ses erreurs et de ses échecs plutôt qu’en essayant de « jouer sur des chiffres » pour les camoufler…

Oui, s’il est « une Réforme » à faire dans ce monde de plus en plus dangereux (Londres vient à nouveau d’en payer le prix), c’est de retrouver le sens de l’État dans nos pays européens tout en donnant à l’Union Européenne les moyens de se défendre sur tous les plans quitte, pour cela, à se séparer de ceux de ses membres qui le refusent.

Enfin, s’il est des réformes à ne pas oublier, ce sont celles qui touchent à l’environnement et à l’urgence climatique, non pas pour punir les moins riches mais pour leur redonner les moyens en termes de modes de vie vivables et agréables pour tous !

C’est un niveau où nos communes ont toutes un rôle à jouer et, personnellement, je m’y engage plus que jamais !

Réformer oui, mais pas pour « toujours plus » de capitalisme libéral, d’inégalités, d’intégrismes, de démissions devant des communautarismes qui ruinent nos valeurs Républicaines.

Réformer, en retrouvant le sens de l’État et au quotidien, le sens du respect, en s’appuyant sur la Démocratie locale et ses élus, en rassemblant pour cela et à tous les niveaux toutes les bonnes volontés.

« Les bébés requins », certes, deviendront grands… oui mais pourquoi faire ?

Au demeurant, si certaines et certains peuvent, au fond d’eux et elles mêmes, se reprocher d’en avoir fait naître… ce n’est pas mon cas…

Et même si, à certains moments, cela m’aura fait apparaître plus faible que d’autres…,

aujourd’hui cela reste ma force !

une force qui me donne d’ici le 15 mars (et avant  mon discours de vœux 2020 le 12 janvier) une grande liberté pour savoir et construire ce que sera ma vie jusqu’au jour du « grand départ ».

En attendant, la semaine aura une fois de plus été riche en événements dans le Monde, en Europe, en France et à Villeneuve d’Ascq.

Commencée avec la perte pour la France de 13 de ses fils au Mali qui, avant leur mise en terre, auraient mérité mieux que des commentaires sur le sens de notre engagement au Mali… payé de leur sang,

elle a vu aussi commettre un peu partout des attentats islamistes dont celui de Londres vendredi, revendiqué depuis par l’État Islamique.

En France, à l’Élysée, à Matignon et dans les ministères, ce fut jour après jour et de plus en plus… « panique à bord » à quelques jours du 5 décembre.

A Lille, Martine Aubry a annoncé sa candidature à un quatrième mandat de Maire et c’est pour moi une très bonne chose.

A Villeneuve d’Ascq, nous avons posé la première pierre du nouveau Centre Social du Centre Ville, deuxième étape symbolique du projet Grand Angle pour « un Centre Ville du 21ème siècle » à l’image de Villeneuve d’Ascq, qui ne sera jamais un Centre Ville comme dans beaucoup de Villes nées au moyen âge ni un Centre Ville se confondant avec un centre commercial des années 70 du 20ème siècle,

mais un Centre Ville nouveau, multiple, vivant avec toutes les activités, commerces, loisirs, logements, transports en commun, équipements culturels et sportifs…

La toute première étape fut, il y a quelques mois, le baptême de la rue Simone Veil (tout un symbole) après la rénovation de la rue des Victoires, suivie des travaux de finition de la Chaussée de l’Hôtel de Ville.

La seconde aujourd’hui est symbolique de notre conception de la citoyenneté.

C’est la construction en entrée ouest de la ville, d’un magnifique Centre Social ouvert aux habitants.

Suivront d’autres « étapes » dans les 3 prochaines années avec « les coureurs » qui sortiront des urnes les 15 et 22 mars prochain…

Oui Villeneuve d’Ascq est bien « une ville en mouvement » (et pas simplement « en marche »… arrière ou à l’arrêt).

Après Open’R et Orange la semaine d’avant, qui peut encore le nier ?

Mais c’est vrai, il y a aussi la vie quotidienne dont les éléments les plus difficiles dépendent de l’État : sécurité, trafics divers, … sans oublier certains citoyens eux-mêmes en termes d’incivilités ou de conflits de voisinages, des bailleurs sociaux pour ce qui est des attributions de logements.

C’est pourquoi, j’ai interpellé vigoureusement cette semaine Monsieur le Préfet pour lui rappeler ses obligations en termes de sécurité, de trafics, de Roms et de gens du voyage.

C’est pourquoi je redis quotidiennement aux citoyens qui m’interpellent pour un logement que ce sont les bailleurs qui décident au sein des commissions d’attributions et pas le Maire.

C’est pourquoi, dans tous les cas, nous sommes aussi les relais des citoyens en difficultés auprès de ces institutions et autorités sans pour autant être les décideurs.

Enfin, et une fois de plus…, et cela me fait du bien en m’aidant « à tenir bon la barre », il y a eu, en cette fin de semaine, de multiples fêtes et manifestations avec l’allumage des illuminations, les actions du téléthon, le concert de Noël à Concorde, des AG d’associations, le marché de Noël au Château de Flers etc etc sans oublier les victoires du LOSC et de nos guerrières de l’ESBVA.

Villeneuve d’Ascq, c’est cela « aussi et toujours »… (ici et maintenant).

Ah oui j’oubliais… on me dit que pour les Municipales prochaines nos concurrents-adversaires s’organisent et la presse nous a appris que Madame Bariseau avait eu l’investiture LR alors qu’elle ne l’avait pas sollicitée et qu’elle attendait encore celle des LREM que, par contre, elle aurait sollicité…

C’est tout du moins ce que la Voix du Nord nous a dit …

Sans oublier non plus, les élu(e)s sortant(e)s qu’on n’a jamais vu nulle part tout au long du mandat et ces « nouveaux » candidat(e)s (voire, têtes de listes) qui s’inscrivent en ce moment sur les listes électorales villeneuvoises juste après avoir loué à Villeneuve « un point d’attache » … (je ne les oublie pas, ni les un(e)s ni les autres… et je saurai le leur rappeler).

Pour terminer sur une note positive, j’ai présidé samedi une cérémonie pour les retraités municipaux, occasion pour moi de rappeler que sans la ville, ses élus, ses services et tous les agents de tous grades qui y travaillent, la vie serait encore plus difficile pour beaucoup de nos concitoyens.

Puissent chacune et chacun ne pas l’oublier en cette période pré-électorale !

Puissent la France et les Français(es) méditer en cet instant de fin de lecture de mon 583ème carnet,

ce texte de Charles de Gaulle dont on commémorera en 2020 le 50ème anniversaire de sa mort :

« Vieille France, accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée de siècle en siècle par le génie du renouveau ! ».

Et à l’intention de celles et de ceux qui en doutent…, je dirais avec Mark Twain :

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »…

 


 

Carnet n° 582 du 25 novembre 2019 / www.gcaudron.org

 

« Un dix et neuf novembre. »

Une chose pour moi est sûre en ce lundi 25 novembre, au moment d’entamer l’écriture de mon 582ème carnet : le mardi 19 novembre 2019 restera dans ma mémoire et tout au fond de mon être comme un des pires jours que j’aurai connu dans ma vie (à la date d'aujourd’hui), en dehors, bien sûr, des jours où j’ai perdu des parents, mes parents, des proches, des membres de ma famille et des amis chers…

S’il en est ainsi, qu’on se rassure, ce n’est certes pas à cause de la séance de « câlino thérapie » du Président Macron devant et avec les maires de France présents à leur Congrès et dans les coulisses élyséennes…

C’est, plus sérieusement, en raison de 3 moments qui ont marqué ce 19 novembre :

- À Faches-Thumesnil, le matin à 11 heures, avec les obsèques d’un pensionnaire du foyer « Les Lauriers » décédé dans le dramatique incendie de sa chambre ;

À Lille durant tout l’après-midi, devant la 6ème chambre du Tribunal correctionnel, assis sur « le banc des prévenus » sur plainte d’une élue LR membre du groupe de Madame Bariseau, « coupable » de n’avoir pas, en tant que maire, censuré dans « la Tribune » de novembre 2015 un article du groupe FN jugé par elle diffamatoire ;

- Et le soir à 18h45 à Villeneuve d’Ascq, en Conseil Municipal, où j’ai pu, en ouverture, observer devant moi toutes celles et tous ceux qui, à des degrés divers, dans cette affaire et dans d’autres montées contre moi, en ont été soit les auteur(e)s, soit les complices, soit les spectateurs, soit les jouisseurs, soit les profiteurs…, et ce sur à peu près tous les rangs…

Après 43 années de ma vie passées au service de ma Ville et des Villeneuvois(es), je peux dire à mes fidèles lectrices et lecteurs que ça fait mal, très mal, d’autant plus que je suis maintenant sûr que ce n’est pas fini, car si, comme l’a dit Albert Einstein, la bêtise humaine est infinie, la méchanceté et la cruauté ne le sont pas moins.

J’ai même failli, à l’issue d’une déclaration sans complaisance, me lever et quitter la salle sur des mots extraits de la fin d’une chanson de Patricia Carli (sans bien sûr de rapport avec ce qui m’arrive) : « Ce soir, ce soir, moi je vous dis NON ! », avant finalement de décider de rester pour faire, jusqu’au bout, honnêtement, correctement et simplement, mon « boulot de Maire » comme je le fais depuis 1977, dans un esprit d’écoute et de recherche de consensus tout en précisant à chacun(e) que « si je ne suis pas rancunier, je n’oublie pas et je ne pardonne pas. »

Certain(e)s sans doute s’en sont gaussés et s’en gausseront, qu’ils soient élus ou « observateurs »…

Je leur dirai simplement que je suis sans doute assez « bêtement humain » pour ne pas leur souhaiter de vivre un jour ce que je vis depuis deux ans.

Mais quand même, quand j’y pense et repense : que pèsent des réalisations, des projets et des sacrifices devant le vide sidéral de l’ignorance et de l’ignardise !

Je me pose encore cette question en cet instant…

On imagine ce que fut, quelques heures plus tard ma nuit d’insomnie…

Et pourtant, dès le lendemain matin à la première heure, j’étais au travail sur les mails, courriers et dossiers villeneuvois, les dossiers de la MEL en tant que Vice-Président, sans oublier le suivi de l’évolution de la situation politique, économique et sociale de la France face au « mur du 5 décembre », comme l’appellent les propres « amis politiques » du Président (et on sait ce que je pense de l’expression « amis politiques »).

Notre Président s’agite… « Il a son avis sur tout, il est sûr de détenir toutes les vérités et il  veut en convaincre toutes et tous »…

Même si on n’ignore pas que ses « bains de foules » sont soigneusement organisés et les contestations vigoureusement écartées, dans certains cas, comme à Amiens, il ne manque pas de courage.

Au demeurant, et je le répète depuis son élection, il est très habile.

Le problème c’est que son habileté, au bout du bout, si elle coûte cher à nos comptes publics qui se dégradent à grande vitesse, si elle soulage à l’image des saignées chères aux médecins des temps anciens (par exemple en promettant 200 emplois à Amiens !!), elle ne soigne en rien les plaies qui aujourd’hui le mènent face au « mur du 5 décembre ».

Je le redisais la semaine dernière : Son projet de « retraite à points », c’est la bourrasque qui va provoquer un embrasement général à partir des « micro incendies » allumés depuis 2 ans et demi, avec une arrogance alors assumée.

Et de rappeler qu’il y a quelques temps, j’avais osé dire que « s’il m’avait demandé conseil », je lui aurais dit de retirer ce projet avant qu’il ne soit trop tard… (comme F. Mitterrand a su le faire avec sa loi Savary sur l’école privée).

Résultat : Après avoir vendu habilement son projet de retraite à points sur le thème : « un euro cotisé donnera à chacun les mêmes droits »…, aujourd’hui on veut nous faire croire que celles et ceux qui n’auront pas assez de points pour des raisons légitimes, en recevront en supplément (on se demande comment vu que dans le système actuel rien n’empêche de rajouter des trimestres), tout en continuant à laisser dire qu’en fixant la valeur du point, y compris à la baisse, on garantira l’équilibre Recettes = Dépenses… du « régime universel » ainsi construit.

Car c’est là que « le bât blesse » : si on veut faire disparaître des injustices certaines en termes de montants des retraites trop faibles, il faudra bien en baisser d’autres… sinon toutes les autres retraites, si on veut un équilibre Recettes = Dépenses quand on sait que structurellement les dépenses augmenteront pour cause d’allongement de la vie.

Un peu comme dans des sables mouvants, plus le Président et ses ministres s’agitent, plus ils s’enfoncent… et ce, sous le regard « goguenard » des patrons du CAC 40.

On comprend que les macronistes « entrent en déprime » à un peu plus de trois mois et demi des élections municipales de mars 2020 qu’ils espéraient gagner « en mode commando » il y a 6 mois encore, alors qu’ils cherchent maintenant à « sauver leurs meubles » en se glissant dans des listes solidement établies ou en soutenant des « chefs ou cheffes de file » qu’ils combattaient il y a quelques semaines encore.

C’est le cas aujourd’hui à Villeneuve d’Ascq si j’en crois ce que certain(e)s m’ont dit et dont la presse s’est fait l’écho…

À suivre donc à Villeneuve d’Ascq dans les prochains jours…

car si effectivement 3 chef(fe)s de file ont sollicité l’investiture LREM, cela fera nécessairement à l’arrivée, une heureuse ou un heureux et 2 malheureux ou malheureuses sauf si derrière ce choix « ils » ont déjà ficelé des « accords - partages » à la MEL pour avril 2020 ainsi qu’aux Départementales et aux Régionales en 2021.

Si j’étais un politologue invité des plateaux télévisés, je me réjouirais, mais je suis un élu local inquiet des conséquences de ces manœuvres sur la vie de mes concitoyen(ne)s, un élu local qui, sans doute, n’est plus tout jeune mais qui a de l’expérience et du bon sens… y compris le sens du temps… si important pour celles et ceux qui n’ont pas le temps d’attendre quoi que ce soit, qui que ce soit et quelques promesses que ce soient pour « vivre ses fins de mois ».

C’est pourquoi et uniquement pourquoi, « je tiens » encore… envers et contre tout, en espérant pour cela pouvoir continuer et faire élire une équipe équilibrée entre des sortant(e)s ayant de l’expérience et des entrant(e)s ayant de l’énergie nouvelle pour préparer ensemble les transitions à tous les niveaux qui nous attendent dans la décennie à venir.

Mais c’est pourquoi aussi, je dis à mes collègues et à mes concitoyens qui se plaignent à propos de tout, d’aller voir le film « Les Misérables » pour y voir ce à quoi ils ont échappé quand je nous ai évité une ville nouvelle de 120 000 habitants et ce qui pourrait nous arriver demain si on rompt les équilibres, tous les équilibres, que nous avons difficilement construits.

Car ne l’oublions jamais : « rien n’est jamais acquis » comme nous l’a si bien chanté Georges Brassens.

Enfin…, je le dis et je le dirai de plus en plus souvent avec de plus en plus de vigueur : il est insupportable que l’État et ses représentants, « par volonté ou incompétence », nous laissent seuls devant nos concitoyens, nous les élus locaux et leur maire qui sommes les derniers à être à leurs contacts,

seuls oui seuls, face à une délinquance à Villeneuve d’Ascq comme ailleurs, qui enfle faute de moyens suffisants en termes de Police Nationale sollicitée par ailleurs pour des motifs réels mais sans doute aussi pour des choix de leur autorité politique, alors que c’est à l’État d’assurer la Sécurité,

seuls oui seuls, face au désordre des gens du voyage et des populations Roms alors que c’est à l’État de faire respecter nos lois et règlements.

Je suis un Républicain et je respecte les représentants de notre République mais là aussi « aujourd’hui, 25 novembre, moi je leur dis NON, NON, NON ! »

D’autant plus avec le carcan budgétaire posé sur nous, et même si on le voulait, l’État nous interdirait de suppléer ses lacunes, ses insuffisances et ses désengagements !

« Un dix et neuf novembre »… disais-je en titre… symbolique d’une semaine et d’une fin d’année 2019 qu’on peut qualifier de « tous les périls », et pourtant, « ils et elles » n’ont pas encore réussi à me décourager de constituer une large équipe pour ma Ville, pour les Villeneuvois(es), pour la MEL, pour mes valeurs et pour l’avenir que l’on va laisser à nos enfants et générations futures… envers et contre toutes les manœuvres, les magouilles, les ignominies et les cruautés.

Et Villeneuve d’Ascq m’en aura, une fois encore en cette fin de semaine, bien  « récompensé » avec de multiples manifestations citoyennes et (ou) festives :

  • Accueil des nouveaux naturalisés
  • Ouverture de notre marché de Noël
  • Accueil des nouveaux Villeneuvois(es)
  • Matchs de handball et de basketball
  • Grand spectacle de clôture de l’Automne Bleu à l’Espace Concorde
  • Concert de la Philarmonie d’Ascq
  • Concerts Chorales
  • Championnat de foot fauteuil
  • Braderies d’enfants
  • Gala de boxe
  • Théâtre
  • Manifestations caritatives
  • « Éco – Attitude »… pour retrouver les goûts d’une Vie Saine

Etc. etc.

C’est pourquoi, et même si mes carnets sont à l’image d’une situation générale difficile et compliquée, il me plaît toujours de terminer par des mots optimistes à l’image de Villeneuve d’Ascq, une ville en mouvement, humaine, citoyenne, chaleureuse, attractive, verte, de nature et nourricière.

C’est elle qui me fait tenir et qui me donne l’énergie nécessaire.

Et pour clore de manière tendre un carnet commencé dans la dureté, je citerai François Mitterrand dans une de ses « lettres à Anne » :

« Aimer, c’est souffrir pour deux »

(à chacun(e) de l’interpréter selon son cœur).

 


 

Carnet n° 581 du 18 novembre 2019 / www.gcaudron.org

 

« Chauffe un marron, ça l’fait péter »

Un an après le début de ce que l’on a ensuite appelé « la crise des gilets jaunes », quelques jours après des actions étudiantes dans quelques amphis dont celui de la fac de droit de Lille où François Hollande et son livre « en ont fait les frais », 

à l’issue d’une semaine où s’est manifestée la juste colère des personnels de santé et à un peu plus de 3 semaines du 5 décembre prochain où, sans nul doute, on va entendre des dizaines (voire des centaines) de milliers de citoyen(ne)s crier leur colère contre le projet de Monsieur le Président Macron de transformer le système de retraite français par répartition en une retraite par capitalisation dite « retraite par points », 

curieusement aussi, après que j’ai déjà, lors d’une de mes fréquentes nuits d’insomnies, prévu de titrer mon 581ème carnet avec des paroles extraites d’une chanson sortie en 1975 de Ricet Barrier, « La servante du château », (je cite) :

 

« Chauffe un marron, ça l’fait péter »,

j’ai eu la curiosité de relire ce que j’écrivais il y a un an dans mon carnet n° 530 du 26 novembre 2018 et j’ai constaté que je l’avais titré : « Les marrons en question » en y évoquant à la fois les paroles de cette même chanson et l’expression « tirer les marrons du feu » pour illustrer un an et demi de Présidence Macron…

Un an plus tard, et donc à mi-mandat présidentiel de M. Macron, avec « Chauffe un marron, ça l’fait péter », on passe d’une hypothèse à un fait quasiment avéré avec de plus en plus de violences !

A force « d’allumettes craquées » qui ont enflammé, ici et là, quelques bois et brindilles, effectivement sans grande ampleur, on est arrivé, ou tout du moins on arrive, à un stade où il suffit d’un coup de vent pour transformer des micro-incendies en un grand embrasement.

Au nom du sacro-saint concept de « réforme » qui, en réalité, consiste toujours à réduire de petits avantages catégoriels conséquences de conquêtes sociales pourtant  chèrement acquises par les moins riches et les plus fragiles, sans d’ailleurs jamais de réformes, pour faire davantage contribuer les très riches, « ils » ont « réformé » le droit du travail, les systèmes de protection et de santé, asséché les budgets des communes, contribué à dévaloriser le rôle des élus locaux, raboté les transports publics, réduit les indemnités de chômage et maintenant prévu de « démolir » la retraite par répartition… tout cela pour être « toujours plus » les champions d’une économie ultra-libérale et financière qui profite aux très riches et aux plus puissants… et ce, grâce à de multiples lois votées sans grandes réactions car toujours présentées habilement comme visant à « réduire des injustices entre les Français ».

Mais, faute de réelle expérience au contact des citoyens, celles et ceux qui ont gagné « le jackpot » en 2017 après cependant, pour les plus titrés d’entre-eux, s’être « appuyés » sur les 2 derniers mandats de « l’ancien monde » pour mieux faire croire en un « nouveau »… mais sans en avoir payé le prix, « ils et elles » ne savent pas que, s’il y a des douleurs et des colères silencieuses, cela ne veut pas dire qu’elles n’existent pas… et quand elles éclatent elles font d’autant plus de bruit voire de dégâts… aussi parfois regrettables soient-elles… (on l’a vu ce samedi), 

Victor Hugo le disait déjà en 1869 :

« C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches »

A titre d’exemple, rappelons que les 1% les plus fortunés ont accaparé 82% des richesses créées l’an dernier en France).

Comme quoi le soi-disant « nouveau monde » n’est souvent largement constitué que des pires « éléments recyclés » d’anciens mondes honnis !

Est-il encore temps pour « le pouvoir en place » d’éteindre ces « micro-incendies » ou le coup de vent est-il à l’horizon ?

J’aimerais croire, pour la France, qu’il est encore temps… même si chez certains « des proches de l’Élysée »… l’heure n’est pas à l’optimisme…

« Certain(e)s s’en lèchent les babines » aux extrêmes de l’échiquier politique… moi pas… car, je le répète régulièrement, ce sont toujours les plus pauvres et les plus fragiles qui en paient le prix fort et même s’ils ont l’espoir de « jours meilleurs », ils n’ont pas les moyens et le temps même de les attendre…

Toutes les « révolutions » passées nous en donnent de multiples preuves…

Seul « mai 68 », « une micro-révolution », grâce aux syndicats d’alors mais aussi au Président De Gaulle et à Georges Pompidou, nous en a fourni un exemple qui va dans le sens contraire car positif, et ce, en quelques semaines.

On y verra plus clair dans les 3, 4 semaines à venir… voire dans les 2 ou 3 mois… et cela ne sera pas sans impact sur les conditions et les résultats des prochaines élections municipales des 15 et 22 mars 2020.

A ce propos aussi, depuis deux ans et depuis le 2 octobre dernier date à laquelle j’ai annoncé ma candidature pour un 7ème et dernier mandat de Maire, moi aussi, on s’en doute, « je sens le et les marrons chauffer ».

Ce n’est certainement pas étranger à mes insomnies entre un grave problème de santé en janvier 2018 dont je me suis remis, un accident sur mon tendon d’Achille le 5 août 2019 dont je vis encore les séquelles,

et surtout des « scuds » dirigés contre moi, plus ou moins liés entre eux avec un ou des « chefs d’orchestre », dont l’un qui me vaut de passer en correctionnelle demain mardi 19 novembre parce qu’en tant que Maire je suis rendu responsable d’un article du FN écrit par lui et publié dans « la Tribune » de novembre 2015 en tant que groupe politique « visant » une élue LR, du groupe donc de Madame Bariseau, qui a porté plainte contre moi … et qui me traîne ainsi devant le Tribunal alors que je n’y suis pour rien !

C’est pas beau la politique ?

Personne n’a non plus oublié la plainte odieuse portée contre moi « et qui a démoli l’homme que je suis »… à coups de titres dans les médias.

Dans le même temps, il y a quelques jours, j’ai eu connaissance par courrier de Monsieur le Procureur de la République que la plainte que j’avais déposée pour « menace écrite d’élimination » de ma personne avait donné lieu à un classement, un courrier précisant quand même que « le Procureur de la République a notifié solennellement à l’auteur des faits que son comportement constitue une infraction punie par la loi »…

J’hallucine et je pourrais légitimement m’interroger sur ces « tirs groupés »… car là aussi « chauffer un marron »… peut conduire à le faire « péter »… si j’ajoute à cela « les formes » sinon « les fonds » de certaines revendications et messages reçus, les manœuvres politiciennes en coulisse me visant en tant qu’homme de 74 ans, les égo des un(e)s, les ambitions (même légitimes) d’autres… plus ou moins proches de moi,… « j’en passe et des meilleurs » 

Tout cela me rappelle deux citations :

 

  • Une d’un romancier français contemporain Guillaume Musso :

 

« On n’est jamais sûr d’avoir pris la bonne décision »

 

  • Une plus ancienne de Jules Renard (1864 – 1910)

« Une fois que ma décision est prise, j’hésite longuement »,

 

cela même si comme l’a écrit Ruta Sepetys :

« Les grandes décisions, déclara-t’il, voilà ce qui façonne ma destinée »…,

une destinée, ma destinée, dont personne ne niera son lien avec Villeneuve d’Ascq et les Villeneuvois(es), au nom d’une éthique, de valeurs et de choix dont je n’ai jamais changé… malgré, on s’en doute, des « pressions » de toutes natures.

Si à un moment donné, le vent de Jean de La Fontaine dans le chêne et le roseau, devait « en redoublant ses efforts, déraciner celui de qui la tête au ciel était voisine mais dont les pieds touchaient à l’empire des morts », j’espère au moins qu’on me le reconnaîtrait.

En attendant, je travaille… peut-être à un rythme comme jamais avec, par exemple, ce samedi mon hommage rendu aux fonctionnaires territoriaux municipaux villeneuvois, 

avec aussi en matière économique, cette semaine, la pose de la 1ère pierre d’Open’R qui accueillera le groupe Mobivia sur l’emplacement d’une ancienne station service, l’inauguration du siège d’Orange près du Grand Stade et des projets de reconversion des anciens locaux d’Orange à la Pilaterie,

soit au total près de 50 000m2 de bureaux, de services et commerces ce qui confirme et conforte notre 1ère place en la matière… et toujours sur des friches, jamais sur des terres agricoles qui font l’image de « notre ville nature et nourricière » avec ses 1 000 hectares d’espaces verts, de nature, de forêts, de lacs, de jardins et de terres agricoles sur une surface totale de notre ville de 2 800 hectares, des chiffres incontestables qui n’empêchent pourtant pas certain(e)s de parler de « bétonnage »…

« Chauffe un marron ! » disais-je ?... il y a des amateurs(trices) en la matière qui conjuguent des contre-vérités, voire des mensonges, des attaques odieuses concertées ou non, des manœuvres mesquines politiciennes, des ambitions et de la non-reconnaissance..  (« un morceau avalé n’a plus de goût » comme disait ma grand’-mère).

On me dira que je devrais m’y être habitué mais je ne m’habituerai jamais à la bêtise humaine …, une bêtise humaine à propos de laquelle Albert Einstein disait que si la bêtise humaine et l’Univers pouvaient être considérés comme infinis …, pour ce qui est de l’Univers, il avait encore un doute…(et donc pas de doute pour la bêtise humaine).

Alors, envers et contre tout, pour l’instant, je tiens le coup… et je le dis avec « un rien d’humour », un peu comme celui qui, tombant du 50ème étage d’un gratte-ciel, se faisant demander au niveau de chaque étage par des individus à leur fenêtre :

« Alors comment ça va ? il répondait… jusqu’ici ça va » !

Ma campagne électorale est lancée, l’information est largement donnée, les affiches sont collées par des militants dévoués, notre site internet s’enrichit, mon blog est toujours très lu, notre Projet 2020 – 2026 s’écrit grâce à de nombreuses contributions citoyennes, les candidat(e)s à la candidature pour être sur ma liste EPVA 2020 me contactent en grand nombre au point que je n’ai pas encore eu le temps de répondre à toutes et à tous, « mon comité de soutien » est lancé, le calendrier de campagne se remplit, les budgets s’ajustent…

Que dire de plus pour conclure ? … avec un « brin » d’optimisme : « et si le marron ainsi chauffé, au lieu d’éclater et d’en voir les morceaux dispersés… était ainsi bien cuit et bon à déguster ? »

Alors, comme l’a dit Alphonse de Lamartine il y a 2 siècles et que, moi aussi, je veux redire aujourd’hui :

« Je lis dans l’avenir la raison du présent » 

en ajoutant avec Maud Ankaoua après sa longue route dans l’Annapurna :

« Aujourd’hui est un cadeau, c’est pourquoi il s’appelle présent »

Un présent, en ce week-end de mi novembre et en ce dimanche 17 ensoleillé, fait d’expositions (dont celle d’Enfance et vie), un marché fermier à la ferme du Héron, la course du Val de Marque, le tournoi de « Questions pour un champion », un concert de chant choral en l’église de la nativité des 50 ans de Plaint Chant et la 25ème édition de la Grande Foire aux livres à Concorde organisée par l’Amicale Laïque Pasteur Jean Jaurès 

etc…

Rien que du bonheur !

Ça c’est Villeneuve !

… et ça personne ne pourra me l’enlever…

 


 

Carnet n° 580 du 12 novembre 2019  / www.gcaudron.org

 

« Chiffre 7 »

Si dès l’annonce de ma candidature à un dernier mandat de Maire aux élections municipales de mars 2020 il ne m’a pas échappé que ce serait, en cas d’élection bien sûr par les Villeneuvois(es), mon 7ème mandat en tant que Maire (et le huitième en tant qu’élu villeneuvois), un 7ème mandat que ne manqueraient pas de « surligner » mes concurrents et adversaires pour se plaindre, voire dénoncer, cette « longévité », j’avoue avoir été surpris de voir pour la première fois (en dehors de l’allusion à la « naphtaline » d’une élue LR-VAT que je ne qualifierai pas) cette allusion dans la bouche de politiciens, qui il y a quelques 4 décennies, soutenaient des régimes à l’est de l’Europe  dont les dirigeants « duraient » plus longtemps encore et sans avoir jamais été élus par leurs concitoyens… ce qui n’est pas mon cas ayant toujours été clairement et nettement élu démocratiquement. Ils ne resteront sans doute pas les seul(e)s d’ici le 15 mars à utiliser cet argument faute d’ailleurs d’en avoir d’autres …

Au demeurant, ce chiffre « 7 » exprimé au masculin ou au féminin, au  singulier ou au pluriel, suivi ou non de « ème », … a été et est encore utilisé des dizaines de fois dans tous les domaines : religions, philosophies, livres, ouvrages divers, filmologie, philosophie etc…

Il serait trop long de toutes et de tous les citer, sinon en sélectionnant quelques un(e)s pour en illustrer la diversité : les 7 couleurs de l’arc en ciel, les 7 péchés capitaux, les 7 branches hébraïques, les 7 jours de la semaine, les 7 sacrements, les 7 merveilles du monde, les 7 mercenaires (et samouraïs), le 7ème sceau, les 7 boules de cristal, les 7 salopards et même… les 7 piliers du viaduc de Millau.

A l’heure donc où, imprudemment peut être vu les risques de toutes natures et de toutes gravités que cela comporte pour moi, je me prépare à affronter ce chiffre « plus que particulier » même s’il n’est pas « apocalyptique », j’essaie plutôt de croire ou au moins de m’inspirer, sinon de me rassurer, en retrouvant le sens qu’il a en numérologie où il correspond à la connaissance, à l’analyse et à la chance, « l’individu sous influence 7 » étant supposé avoir un esprit limpide, clair, fasciné par l’absolu, l’inconnu et en perpétuelle recherche de réponses à tous les mystères.

Celles et ceux qui me connaissent bien y retrouveront sans doute quelques aspects de ma personnalité.

Certes, ce n’est plus « dans l’air du temps » du soi-disant « nouveau monde » qui a déjà limité à 3 le nombre possible de mandats consécutifs de Maire (ce qui d’ailleurs ne s’applique pas à moi compte tenu de « l’intérim » que j’avais choisi de m’imposer entre 2001 et 2008).

J’ai même lu quelque part qu’un journaliste proposait de mettre la limite à 2, une décision donc déjà prise d’un côté et une envie exprimée de l’autre qui n’auront comme effet que de redonner du pouvoir « aux appareils politiciens » seuls capables par « soumissions et achats » d’assurer une carrière politique avec plusieurs mandats sur le mode du « jeu de l’oie » ou du « Monopoly »… aux plus « dociles » de leurs membres sans avoir à consulter les électeurs au préalable, un parcours qui va de Maire à sénateur.., puis à député européen… à Maire à nouveau… voire plus (ou pire) « dans les palais de notre République ».

  1. Macron qui a déjà « recyclé » un bon nombre de « socialistes » a sans doute envie de continuer mais aussi l’envie d’avoir les moyens de garder « les siens ».

Certain(e)s qui sont encore « en liste d’attente » s’en réjouiront… qui ne manqueront pas de me qualifier de « dinosaure ». 

A celles et à ceux-là, avec le sourire qui sied en la matière, je rappellerai que les dinosaures sont apparus sur terre il y a environ 240 millions d’années (pratiquement en même temps que les premiers mammifères) avant de disparaître brutalement et totalement il y a 65 millions d’années.

Ils ont donc occupé la planète durant 175 millions d’années.

A titre de comparaison et selon ses définitions certes à géométrie variable, l’espèce humaine a aujourd’hui au maximum 100 000 ans d’âge et une perspective, si on est vraiment très très optimistes, de 2 à 5 fois plus… soit 200 000 à 500 000 ans, au regard des 175 millions d’années des dinosaures car, personne ne le nie plus, l’espèce humaine est la seule espèce vivante ayant la capacité, sinon le désir de s’éliminer elle-même.

Finalement donc, le chiffre 7 appliqué à l’Homme est bien modeste et à ce moment de ma vie où je l’ai déjà multiplié par 10, si j’avais la possibilité d’en arrêter là de par ma propre décision et si pourtant j’ai décidé d’essayer de « m’en rajouter une tranche » c’est parce que j’ai pensé avoir au moins 7 bonnes et vraies raisons de le faire :

1 – Malgré mon âge et mon ancienneté dans la fonction, j’ai encore la santé, la forme et l’envie de continuer à m’engager au service de ma ville, de mes concitoyens(ne)s et de mes valeurs.

2 – J’ai sans doute encore bien plus que d’autres un projet et des idées pour Villeneuve d’Ascq, la capacité d’assurer au mieux la finition de ce qui est engagé en plus de celle de concevoir et de lancer des actions et des projets pour l’avenir en termes d’équilibres urbains, de mixités de toutes natures, d’adaptation aux mutations de nos services dans un contexte budgétaire contraint, de bon sens et de participation citoyenne pour privilégier l’intérêt général sans négliger les légitimes intérêts particuliers, pour « une ville  nature et nourricière » économiquement performante et « bonne à vivre ».

3 – Au niveau de la MEL et de la Région, mon expérience, là aussi, me fait et me fera militer pour de larges consensus actifs en refusant les enlisements consécutifs à des manœuvres partisanes.

4 – Comme il faut, pour cela, rassembler largement bien au-delà des étiquettes partisanes, je pense aujourd’hui être quasiment à Villeneuve, le seul à être en capacité de le faire. 

5 – La cinquième raison de mon engagement tient dans la devise de la République Française et ses 3 mots de Liberté, Égalité, Fraternité… que certain(e)s aujourd’hui jugent « désuets » mais qui ont toujours structuré mes combats, des combats souvent gagnés et parfois perdus comme au niveau de la France où on voit, jour après jour, des conquêtes sociales acquises par les ouvriers et les salariés ,balayés d’une main méprisante comme des avantages insupportables par les puissants et par les riches « qui se gavent de mondialisation ultra libérale ».

Le projet actuel de retraite par points en est l’exemple le plus déchirant pour celles et ceux qui croient encore en notre République et aux conquêtes sociales issues de la Résistance et du Général De Gaulle, après celles du Front Populaire et avant celles de mai 68 et du premier septennat de François Mitterrand.

La liberté sans égalité, rebaptisée aujourd’hui solidarité, n’est plus qu’un leurre.

La liberté et la solidarité sans un minimum de fraternité risque de n’être plus qu’un système déshumanisé et désincarné.

6 – A ces 3 valeurs s’est ajoutée à nouveau, plus de 100 ans après la loi de 1905, la laïcité mise aujourd’hui à mal par des communautarismes religieux surtout… mais pas que…, des intégrismes et « leurs maîtres à penser » anciens et nouvellement convertis, ce qui m’a renforcé dans mes convictions qu’il faut strictement séparer la sphère privée de la sphère publique et que, surtout, les règles de quelque religion que ce soit ne doivent jamais interférer et encore moins influencer nos règles, valeurs, lois et règlements républicains.

Et même si les 2 dimensions et phénomènes ne se recoupent pas automatiquement, je dis et je répète que lorsqu’un étranger vient en France pour y acquérir des droits liés ou non à la nationalité, il vient chez nous avec son histoire, sa culture et ses traditions pour enrichir notre patrimoine français commun en ces matières et pas pour y substituer les siennes et les siens.

Voilà, c’est dit …, qui me vaudra pas mal d’inimitiés supplémentaires et des désirs accrus de me voir disparaître. N’est-ce pas M. Mélenchon et quelques-un(e)s des tien(ne)s impudemment baptisés d’insoumis(es)… ?

Quand on se dit « insoumis » on ne se soumet pas à quoi que ce soit, à qui que ce soit et pour quelque motif que ce soit ! on ne défile pas au milieu d’une foule au nom « d’Allah akbar » (Allahu Akbar, Allah est le plus grand), une expression religieuse de prière devenue pour certains un cri de guerre !

7 – Dernière raison enfin qui porte le chiffre 7 et qui pour moi est vitale : l’urgence écologique, le développement durable, la lutte contre toutes les pollutions qui ruinent notre santé et le combat pour une agriculture nourricière de qualité en circuit court et saisonnière au cœur même de nos cités.

Je le redis : il faut agir avec force et détermination à tous les niveaux durant la décennie à venir 2020 / 2030.

Après elle, il sera trop tard et nos enfants connaîtront ce que des films dits « post-apocalyptiques » nous décrivent depuis plus de 20 / 30 ans.

Oui, on le voit, j’avais au moins 7 vraies et bonnes raisons d’annoncer ma candidature pour solliciter des électrices et des électeurs un 7ème et dernier mandat, et cela même si j’avais aussi quelques bonnes raisons de souhaiter comme Ulysse, vu et revisité par Joachim Du Bellay, il y a près de 500 ans : Ulysse qui après avoir « fait un beau voyage… est retourné plein d’usage et raison vivre entre ses parents le reste de son âge… ».

S’il m’arrivait d’être battu le 15 mars prochain, voire d’être mis hors course avant..., c’est ce qu’il me resterait à faire jusqu’au jour de ma mort et ce, sans déplaisir excessif… convaincu que je suis que je ne serais alors pas le seul à payer le lourd tribut de cette défaite et surtout que j’aurais alors bien des choses encore à faire et bien des bons moments à vivre…

 


 

Carnet n° 579 du 4 novembre 2019  / www.gcaudron.org

 

« Maintenant Je Sais »

A l’issue d’une semaine « un peu particulière » pour celles et ceux qui n’ont pas vu d’abord en elle qu’une semaine de vacances, une semaine automnale avec en son cœur le 1er novembre, la Toussaint « fête de tous les Saints » dans le calendrier catholique suivie du 2 novembre de la « Fête de tous nos morts »,

j’ai retrouvé, via Facebook, une chanson interprétée en 1974 par Jean Gabin, alors âgé de 70 ans, « Maintenant Je Sais », une chanson qui m’a ensuite trotté dans la tête toute une nuit durant, comme cela m’arrive souvent à la veille de l’écriture de mon carnet du lundi pour finalement constituer, ce lundi 4 novembre 2019, le titre et la trame de mon 579ème carnet.

Car moi qui suis aussi, comme Jean Gabin nous le rappelle en 1974« à l’automne de ma vie »comme lui il m’arrive de plus en plus souvent de « la voir défiler » un peu comme la multitude de photos-pellicules cinématographiques qui s’ajoutent les unes aux autres sur une bobine de film, qui ainsi existent toutes au même moment et qui ne prendront vie que par « un mécanisme extérieur » qui les fait se succéder à raison de 24 images à la seconde pour assurer un mouvement qui nous fait passer, nous les êtres humains, de la naissance jusqu’à la mort…

Et il est vrai qu’à chaque étape de sa vie, chacune et chacun d’entre nous, que ce soit sur le plan privé, sur le plan personnel, sur le plan professionnel, sur le plan public, voire sur le plan politique (pour ce qui me concerne vu le temps de vie que j’y aurai consacré), sous une forme ou sous une autre, avec des mots sans doute différents, nous nous plaisons à nous dire « maintenant je sais ».

C’est d’ailleurs ce que je crois comprendre quand j’allume la télévision, que je tombe sur une des « télés à jets continus », en écoutant des femmes et des hommes politiques, que ce soient de rares socialistes qui se croient sortis des ruines de 2017, « les républicains » à peu près dans le même état, et aujourd’hui de la part de « marcheurs » de M. Macron revenus de l’euphorie présidentielle et législative, après les coups reçus de la part des gilets jaunes et avant ce qui se prépare à propos de la retraite par points qui va faire connaître aux futurs retraités un sort comparable à celui des chômeurs et, d’une manière plus générale, à celui de tous ceux qui voient « leurs restes à vivre fondre comme neige au soleil » soit par des baisses de ressources comme depuis le 1er novembre quelques centaines de milliers de chômeurs, ou « plus simplement » par hausses de dépenses imposées avec, avec par exemple, les hausses tarifaires comme celle de 3% en ce 1er novembre pour le gaz et ce, à la veille de l’hiver (même Laurent Berger de la CFDT, pourtant habituellement modéré a pu dire : « ça va être une tuerie »).

Et toutes et tous de nous dire « maintenant je sais », espérant encore que les Français(es) ont (toujours) « la mémoire courte » .

Sont-elles et sont-ils sincères ? je n’oserais le dire, ni dire le contraire. En sont-ils seul(e)s responsables ? sûrement pas…, pas complètement en effet, car cela a commencé avant eux… mais quand même un peu, sinon beaucoup, car ils ont continué, voire aggravé tout en le sachant.

Et que celles et ceux qui « ricaneraient » en cet instant en me lisant sachent bien que « je ne m’en exempte pas » même si je n’ai jamais été dans le « cénacle » des « princes qui nous gouvernent ».

Et c’est aussi parce que « maintenant je sais » ce qui reste à faire à tous les niveaux de ma ville, de la MEL mais aussi de la France, de l’Europe et du Monde… sans oublier mes valeurs, que je ne me suis pas senti le droit, peut être à tort (l’avenir et les citoyens me le diront) de prendre une retraite et de goûter ainsi d’un repos sans doute « mérité »…

Cela n’a donc rien à voir avec le « maintenant je sais » du Président Macron à la Réunion ou à Rouen, de ses ministres en tous lieux et sur toutes les estrades, puisque mon avenir personnel n’en dépendant que très peu, ma seule obsession étant de me sentir encore un peu utile pour ma ville, mes concitoyen(ne)s et l’avenir de nos enfants.

C’est pourquoi autour de ce combat, à Villeneuve d’Ascq d’abord, je veux rassembler large… même si c’est difficile et que donc « c’est loin d’être gagné » vu le poids des contraintes de tous ordres…, des ambitions et des égo,… surtout si je ne veux ni me vendre ni me laisser acheter et ce, quelques soient certains chantages et menaces. Je préférerai toujours me démettre plutôt que de me soumettre à qui et à quoi que ce soit !

C’est et ce sera toujours le cas pour ma ville et pour les Villeneuvois(es) quand on sait certains appétits de toutes natures…

C’est et ce sera toujours le cas pour mes valeurs républicaines incompatibles avec quelques communautarismes que ce soient religieux ou non, en quête de conservatisme ou d’expansionnisme.

Personne n’en a été et n’en est exempt. Il suffit de revisiter l’histoire ancienne ou récente depuis les « sorcières brûlées », la Saint-Barthélémy et le massacre des protestants voire, des manifestations contre le mariage pour tous.

Cela n’excuse pas le terrorisme de Daech, la défense politique des signes religieux « ostentatoires », les pressions sur notre droit, ni l’esprit de conquête des uns à côté du « bunker » d’autres…

Cela veut dire un combat sans faiblesse pour une laïcité ouverte et exigeante qui s’impose à toutes et à tous pour que chacun puisse vivre ensemble dans la sphère publique.

A titre d’exemple et très clairement, je n’ai rien contre le port du voile de certaines femmes dans la sphère privée, si c’est leur choix mais dans la sphère publique, pour moi c’est non !

Et pour être encore plus précis, quand une mère porte le voile en allant dans l’école voir son enfant dans un spectacle ou une exposition, elle est dans son droit le plus absolu. Quand elle accompagne un groupe d’enfants en tant « qu’auxiliaire de la vie scolaire », les règles qui s’appliquent aux personnels scolaires s’appliquent aussi à elle.

Je rappelle à cet effet et pour quelques autres sujets que chacun peut m’interroger via ma BAL gcaudron@nordnet.fr et que je mets les questions qui me sont posées et mes réponses sur mon blog : www.gcaudron.org ainsi que sur mon site de campagne :  villeneuve-en-tete.fr

Oui donc et chaque jour qui passe, « plus que jamais » « maintenant je sais » que les petites lâchetés conduisent aux pires malheurs comme au 20ème siècle face à la montée du nazisme et des fascismes, que les populismes font partie de leurs conséquences, que les Républiques et les Démocraties sont souvent bien trop faibles face à eux, que l’Union de l’Europe est la seule garantie contre le retour de guerres européennes, qu’il ne faut jamais sacrifier son honneur et ses valeurs pour « gagner » car, dans tous les cas, après les sacrifices (et malgré eux), les défaites sont toujours aux rendez-vous.

Chacun(e) en est bien conscient… et c’est pourquoi, finalement, en ce qui concerne les élections municipales 2020 en France, c’est un peu « panique à bord » dans tous les partis politiques.

À LREM où on espère « sauver les meubles », chez « les Républicains » garder quelques bastions à tous prix, au PS (et ce qu’il en reste) exister encore, tandis que les Verts sont inaudibles, les Insoumis d’une cacophonie assourdissante, et je ne parle pas du RN, plutôt apparemment en forme… mais pas trop au niveau municipal heureusement.

Cela me conforte dans ma démarche de « Rassembleur hors étiquettes »… mais sera-ce suffisant face à certains esprits suicidaires ? on le saura bientôt sans doute.

Si on tourne maintenant nos regards au-delà de Villeneuve d’Ascq, de la MEL et de la France, du côté de l’Europe on frise le grotesque avec « un Brexit qui n’en finit pas de finir »…,

du côté des États-Unis avec un Donald Trump de plus en plus conforme à sa caricature,

en Amérique latine qui bouillonne,

vers la Turquie et la Russie en proie aux désirs d’antan de suprématie…

J’en passe… sinon des pires.

Quant à l’avenir même de la terre et des mesures à prendre pour éviter « une catastrophe finale », on n’en parle même plus…

Oui vraiment « maintenant, je sais » mais comme le chantait Jean Gabin :

« Moi qui suis à l’automne de ma vie,… maintenant je sais qu’on ne sait jamais, c’est tout ce que j’sais, mais ça j’le sais ».

Et de repenser enfin en cet instant où je défile les images de ma vie à raison de 24 images par seconde à l’image du 1er novembre 1954, en Algérie (j’avais 9 ans) quand un jeune coopérant français Guy Monnerot est assassiné dans les gorges de Tighanimine, un moment de mémoire pour moi déclaré date historique quand l’Algérie en a fait le point de départ de « sa guerre d’indépendance ».

À l’image aussi du 4 novembre 1956, quand les chars soviétiques entrent à Budapest dans une guerre qui fit entre 200 000 et 300 000 morts hongrois, un jour qui me marquera à jamais (j’avais alors 11 ans) et qui me fit quelques années plus tard, au moment de m’engager en politique, choisir les socialistes de la SFIO, pourtant déjà dans un piètre état avant l’arrivée de François Mitterrand, plutôt que le PCF pourtant autrement alors plus puissant.

Ce fut sans doute les premières fois où je me suis dit « maintenant je sais » et qui me fait dire aujourd’hui, les années passant et « l’histoire ayant fait son œuvre »,

« maintenant je sais qu’on ne sait jamais ».

J’en terminerai pour aujourd’hui avec une citation de Léonard de Vinci :

« Tout obstacle (et je n’en ai pas manqués) renforce la détermination (et je n’en manque pas). Celui qui s’est fixé un but n’en change pas (et je n’en ai pas changé) ».

Somme toute, je suis bien loin en ce lundi 4 novembre 2019, malgré mes doutes et mes incertitudes quant à l’avenir et à mon avenir,

des « sanglots longs des violons de l’automne  (qui) blessent mon cœur d’une langueur monotone ».

(Paul Verlaine – 1866 ).

 


 

Carnet n° 578 du 28 octobre 2019  / www.gcaudron.org

 

« Du pain sur la planche »

Si aujourd’hui, « avoir du pain sur la planche » signifie  avoir beaucoup de tâches quelque peu fastidieuses à accomplir, à son origine vers la fin du 19ème siècle, cette expression signifiait plus positivement  avoir assez de réserves pour affronter l’avenir .

Et il est vrai que lorsqu’un Maire sortant se prépare, comme moi, à solliciter à nouveau les suffrages et la confiance de ses concitoyen(ne)s, pour la 7ème fois en ce qui me concerne, l’expression « avoir du pain sur la planche » peut signifier, « en même temps », avoir 6 mois avant la date du scrutin, le sens d’aujourd’hui et celui d’il y a un siècle et demi.

Le Maire sortant à nouveau candidat, a en effet, devant lui 6 mois pour faire campagne et d’abord 6 mois pour dresser son bilan, commencer avec ses concitoyen(ne)s à préparer son projet pour les 6 ans à venir, constituer une équipe et élaborer son calendrier de campagne.

On entre là dans la définition d’aujourd’hui vu le nombre de tâches importantes qui l’attendent jusqu’aux jours des scrutins.

Mais, « en même temps », s’il a décidé d’être candidat une fois encore, c’est aussi qu’il pense et qu’il sait avoir assez de réserves pour affronter l’avenir.

Depuis donc le 15 septembre dernier (et même, je le reconnais, depuis début août) et avant même d’avoir annoncé ma décision le 2 octobre, je me suis mis au travail pour dresser mon bilan et préparer mon projet ainsi que l’équipe destinée à la mettre en œuvre avec, donc, bien « du pain sur la planche » dans les deux sens de l’expression.

Je ne reviendrai pas aujourd’hui sur l’épreuve que représente pour certain(e)s nouveaux candidat(e)s au poste de Maire, la constitution d’une équipe quand ils n’ont pas un nombre suffisant de candidat(e)s, (49 à Villeneuve d’Ascq à parité femmes-hommes),

mais aussi l’épreuve de choix difficiles, voire douloureux à faire quand on a, comme moi aujourd’hui, un peu plus du double de candidat(e)s à la candidature et qu’il faut assurer toutes les représentations en termes de sensibilités, de quartiers, d’âges, d’expérience ou d’énergies nouvelles… pour être le mieux possible dans un large Rassemblement à l’image de la population de sa ville.

Je ne reviendrai pas non plus en cet instant sur une réussite de notre ville que personne ne peut nier et ce, à 4 mois du 50ème anniversaire de sa création « par fusion volontaire » des communes de Flers, Annappes et Ascq, pas plus que sur le bilan des engagements que j’ai pris lors de mes 6 mandats et que j’ai, je le crois honnêtement, largement tenus.

J’ai déjà aussi beaucoup parlé dans mes carnets précédents, et j’y reviendrai encore, des enjeux de la décennie prochaine 2020 / 2030 et donc du mandat 2020 / 2026 : urgence écologique et développement durable, ville nature et nourricière, services publics communaux pour répondre au mieux aux besoins en perpétuel mouvement des Villeneuvois(es), l’exigence de permettre une citoyenneté à part entière quel que soit l’âge et le milieu d’origine de chacun(e).

C’est peu dire que j’aurai, si je suis élu, beaucoup de pain sur la planche, d’autant qu’il faut ajouter, et à juste titre, sur et pour tous ces sujets (et sur quelques autres) une nécessaire participation citoyenne permanente et par tous les moyens pour agir en conciliant au mieux l’intérêt général et les intérêts particuliers, sans oublier le carcan financier que l’État nous impose, avec, en tête, une double exigence si bien illustrée par Victor Hugo dans deux de ses citations :

« Savoir, penser, rêver. Tout est là ».

« Oser, le progrès est à ce prix ».

Je voudrais aujourd’hui, pour illustrer le travail et « le pain sur la planche » qui attend les élu(e)s des 15 et 22 mars 2020, 

à l’intention aussi de celles et ceux qui, à l’instar d’un charmant volatile, le coucou, cherchent « à faire leur nid dans le nid des autres », en direction bien sûr de quelques autres prétendant(e)s qui ne sont même pas encore Villeneuvois(es) à 5 mois du scrutin, pensant ainsi « gagner notre ville en mode commando » (il m’a même été rapporté « qu’un des derniers en date » pensait que Forest-sur-Marque était un quartier de Villeneuve d’Ascq)… (LOL),

à l’intention enfin et surtout de celles et ceux qui cherchent à savoir et à comprendre « le comment du pourquoi » et les raisons des délais qui s’allongent entre le moment ou la pâte est mise sur la pelle et celui où le pain croustillant sur la planche est prêt à être dégusté, des délais en termes d’aménagements qui vont de 3 à 5, voire 6 ans et plus « aux jours d’aujourd’hui »…

En voici « une liste à la Prévert » au demeurant bien sûr ni limitative ni même complète :

transformation-rénovation de la Rose des Vents, construction d’un Astropole, extension du Palacium, nouveaux vestiaires pour le stade Beaucamp, des terrains synthétiques à remplacer, le cœur d’une motte féodale à reconstituer, un superbe nouveau Centre Social en centre Ville, un groupe scolaire au Pont-de-Bois à terminer, un nouveau à construire au Breucq, l’Église du Bourg à rénover, des études sur d’autres groupes scolaires, crèches, centres de loisirs, salles de sports… à lancer, des voiries, espaces publics, de nature, des arbres, des jardins, des bois, des lacs et des champs, des réalisations et des travaux multiples dont j’arrête là la liste qui tous conjuguent les nouvelles normes environnementales, les usages et les goûts du 21ème siècle, le tout en s’adaptant à de nouveaux besoins « sans faire exploser nos budgets » d’investissement et de fonctionnement…,

la rénovation de l’ex-ville nouvelle et de ses logements, de ses parcs d’activités en mouvement comme aux Près et à la Haute-Borne, des « micros quartiers » à la Maillerie, sur le site Léon Blum et à Montalembert, les requalifications de grand centres commerciaux,

et bien sûr, « The last but not the least » « Grand Angle sur un nouveau Centre Ville du 21ème siècle » pour Villeneuve d’Ascq et finalement pour le territoire-est de la MEL.

 

Pour arriver à mettre en œuvre une aussi vaste ambition, il nous faut et me faudra de l’énergie, du bon sens, de l’imagination, énormément de travail et donc de l’expérience.

On sait et on voit au niveau national ce qu’a donné « le dégagisme à la mode 2017 »…

Espérons que nous éviterons en 2020 ce même phénomène vis-à-vis des « derniers hussards de la République » que sont les maires, quelles que soient leur sensibilité politique ! 

Car en effet, à Villeneuve d’Ascq comme dans la plupart des communes, villes et villages, « nous avons toutes et tous du pain sur la planche » pour essayer d’éviter l’explosion de nos sociétés et la fin programmée de notre République Démocratique et Laïque.

Pour cela, il faut sans retard, rassembler largement et conjuguer l’expérience des un(e)s avec l’énergie nouvelle des autres…

La recette est simple… reste à avoir « le coup de main », le sens des dosages et la force du poignet pour passer de la recette à la réussite du plat à déguster.

C’est parce que j’ai la conviction de les avoir encore que j’ai décidé d’être une fois encore candidat à la fonction de Maire de Villeneuve d’Ascq, cette grande et belle ville qui finalement aura occupé l’essentiel de ma vie, « même que si » cette vie, « ma vie », n’a pas toujours été « un long fleuve tranquille », l’important c’est de pouvoir se dire, comme Antoine de Saint-Exupéry qu’ « être un homme, c’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde »,

Voire, finalement, comme Bernard Werber, avec mes carnets aujourd’hui au nombre de 578, que :

« L’important n’est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir ».

C’est, chaque lundi, en écrivant mon carnet… et très modestement, mon unique ambition.

Tout est dit ? Non pas vraiment…

Avec un week-end Villeneuvois ensoleillé, des AG dont celle de l’Amicale Laïque Pasteur Jean Jaurès, un mariage, la réception au Château de Flers de membres de l’Ordre National du Mérite, la fête qui clôture la saison d’Asnapio, un grand rassemblement autour des sorcières au Musée de Plein-Air de Villeneuve d’Ascq et un grand spectacle dans le cadre de l’automne bleu à l’espace Concorde,

tout est dit ? … sûrement pas !

Mais une chose est sûre… « Ça c’est Villeneuve ! ».


 

Carnet n° 577 du 21 octobre 2019 / www.gcaudron.org

« La chasse est ouverte »

Si le calendrier officiel de l’ouverture de la chasse dans le Nord a été fixé par arrêté préfectoral à la date du 15 septembre 2019 et ce, jusqu’au 29 février 2020, ce qui le fait correspondre à quelques semaines près à celui de la campagne des municipales et si, durant un mois, à Villeneuve d’Ascq, elle ne s’est manifestée que par quelques « coups de feu » épars venus d’ici ou là de manière un peu désordonnée,

on peut considérer qu’une des oppositions de droite qui compte 4 élu (e)s municipaux à Villeneuve d’Ascq l’a ouverte ce mardi 15 octobre lors du Conseil Municipal consacré au Budget supplémentaire 2019.

 

Finie « la touchante unanimité » des conseils précédents et les belles paroles de leur premier document de campagne sur l’état de la ville, voire le bilan du Maire, « la chasse est ouverte »… 

Oui, la chasse est ouverte mais pour tirer sur qui et sur quoi ?

Sur Gérard Caudron bien sûr et ce n’est ni nouveau, ni une surprise…

Mais de là à « dénoncer ma conversion récente à l’écologie »… il y a de quoi me mettre en colère.

Qui peut oser et avec quel degré de mauvaise foi ne pas reconnaître que Villeneuve d’Ascq est une ville verte, nature et de plus en plus nourricière ?

Qui peut dire qu’en tant que Maire, je ne suis pas celui qui a sauvé de l’urbanisation des centaines d’hectares dont plus de 300 hectares de terres encore aujourd’hui cultivées… avec tout ce que cela implique de résistance aux « lobbys du bâtiment » ?

De l’écologie au quotidien à l’urgence écologique, de la ville nature à la ville nourricière, si Villeneuve d’Ascq peut s’enorgueillir aujourd’hui de 1000 hectares de parcs, espaces naturels, espaces verts, jardins, forêts et lacs et 250 000 arbres sur le domaine public, n’est ce pas le résultat d’une volonté politique constante de ma part et de mes équipes depuis 1977 ?

Honnêtement de la part de mes adversaires, si je m’attendais à tout, sûrement pas à cela.

Sans doute le reste est à venir même si le passé n’en a pas été exempt de la part de certain(e)s de ces mêmes élu(e)s de droite…

Certains me diront que c’est peut être mieux ainsi … peut être, mais moi je le regrette !

On peut ne pas être d’accord sur tout, mais il n’est pas pour autant nécessaire de déformer les réalités, voire pire… 

La Démocratie n’a rien à y gagner.

Oui donc « la chasse est ouverte », la chasse aux élu(e)s en place pour les combattre ou essayer de les rallier, de les acheter, avec la bonne vieille méthode « de la carotte et du bâton »…

Cela ne me fera pas changer de ligne, même si celle que j’ai choisie n’est pas la plus facile à mettre en œuvre quand, pour faire une large équipe, et compte-tenu du nombre de celles et ceux qui manifestent le désir de la rejoindre, il faut faire des choix entre des sortant(e)s y compris dont « certain(e)s n’ont pas démérité » et des entrants nécessaires pour se renouveler, voire se ressourcer et s’élargir pour rester le plus possible au plus près des Villeneuvois(es) dans leurs diversités en tous genres.

Je connais des partis politiques qui ont, auraient ou auront bien du mal à trouver 49 noms pour constituer une liste. Pour ce qui me concerne, j’ai aujourd’hui un potentiel d’au-moins deux fois plus et même beaucoup plus…

Pour beaucoup d’entre-elles et eux, j’attends de les voir à l’œuvre durant les 2 prochains mois et demi avant de présenter ma liste « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2020 » après le 15 janvier 2020.

« Vouloir être » est une chose, prouver qu’on est capable « d’assumer » et « d’assurer » durant 6 ans une tâche prégnante au service de sa ville et de ses habitants, en est une autre.

En matière élective, « un bon CV » n’est pas suffisant et une étiquette politique… encore moins.

Oui donc vraiment, à Villeneuve d’Ascq aussi comme ailleurs dans la plupart des communes, avec des modes sans doute différents « la chasse est ouverte » avec d’ailleurs de la part des représentants du « Parti Présidentiel » un réel basculement entre, au départ, un esprit de conquête assumé avec souvent « un rien (sic) » d’arrogance et aujourd’hui le désir de « sauver les meubles », de s’assurer un minimum d’élu(e)s, voire d’éviter le sort des passagers du Titanic…

Car si « la chasse est ouverte » au niveau des communes, elle l’est aussi depuis la rentrée au niveau national, que ce soit en termes de « réformes » insupportables comme celle de  la retraite à points  ou en termes de sécurité à tous les niveaux, sinon d’identité Républicaine.

Ce n’est pas moi qui « tirerait sur l’ambulance » au moins pour ce qui concerne la sécurité, sinon en redisant que « les petites lâchetés » conduisent toujours aux plus grandes et donc aux pires conséquences.

Si j’avais un conseil à donner à notre Président de la République, ce serait de retirer son projet de retraite par points, comme je m’étais permis en 1984 de « conseiller » au Président Mitterrand (qui m’avait, lui, demandé mon avis), de retirer la loi Savary sur l’enseignement privé, un conseil à M. Macron que j’assortirais de l’expression d’un désir de voir « l’État » retrouver ses fondamentaux en matière de sécurité, de défense, de justice sociale, d’aménagement du territoire, d’environnement, de Liberté et de laïcité… en laissant aux communes les moyens légaux et financiers de gérer l’exercice de la citoyenneté au quotidien.

Tous les élu(e)s locaux de toute couleur politique le lui demandent dont les Maires dont on dit, à juste titre, qu’ils sont « en peine ».

Alors, sur ces plans, sans pouvoir prétendre d’un côté et espérer de l’autre « fermer la chasse », il faudrait au moins mieux la réguler et si possible « l’apaiser ».

Si la chasse est donc ouverte au niveau local comme au niveau national, elle l’est malheureusement aussi au niveau européen avec une constitution de la commission européenne en panne, (« un conseil », Monsieur le Président, proposez Michel Barnier comme commissaire français. Il est de droite comme vous et en plus « il est bien »),

avec « un Brexit  qui n’a pas fini d’en finir » (une leçon pour tous ceux qui seraient tentés par une même aventure), 

une impuissance extérieure lamentable vis-à-vis des États-Unis et de la Turquie, une Turquie qu’on laisse massacrer les Kurdes tout en lui laissant tous les avantages d’un statut économique et financier mirifique aux portes de l’Union Européenne.

« La chasse est ouverte » pour tous les adversaires dans le monde de la Démocratie et de la laïcité face à des démocrates et à des laïcs aphones et culpabilisés dès qu’ils affirment vouloir se défendre !

« La chasse est ouverte » pour les pollueurs de « tous poils » de notre planète aux noms et à cause des mythes des marchés ouverts, des droits de propriété, de « la loi du plus fort » et surtout de la finance et « du fric à tout prix ».

Alors, c’est vrai, comme chaque semaine, j’essaie de me raccrocher à des motifs d’espoir au niveau local et plus particulièrement à Villeneuve d’Ascq, avec nos réussites économiques (même si les Restos du cœur sont venus me dire l’ampleur accrue de leurs besoins en particulier pour les étudiants), le week-end « Pom’expo » qui pour sa 17ème édition en 34 ans, prouve et montre le chemin parcouru dans le domaine nourricier à partir du verger conservatoire, « les Mères pour la Paix » en congrès à la Rose des Vents qui, depuis 25 ans, se battent un peu partout dans le monde depuis Sarajevo en 1994 jusqu’aux Kurdes aujourd’hui, après et toujours l’Afghanistan sans oublier le continent africain, et même, « cerise sur le gâteau », la belle victoire de nos guerrières de l’ESBVA samedi soir avec « un panier à 3 points » à la dernière seconde (un peu de pommade sur la plaie de la triste défaite du LOSC à Toulouse) et après une AG, halle Canteleu, toujours aussi agréable, celle des Archers de la Saint-Sébastien.

Oui, à l’heure de la chasse, il est des moments et des endroits bien agréables encore…

Sera-ce suffisant pour m’aider à tenir ? pas sûr diront certains… sans doute murmureront d’autres… (dont moi-même).

Car comme le disait François Mitterrand :

« Dans les épreuves décisives, on ne franchit correctement l’obstacle que de face »,

sachant que :

« L’action politique, à certaines heures, est comme le scalpel du chirurgien, elle ne laisse pas, de place à l’incertitude ».

Et en n’oubliant jamais que si :

« Dans la vie politique, on ne se fait pas, on ne se crée pas de véritables amitiés. On a quelques bons compagnons ».